cocasse [ kɔkas ] adj. ♦ Fam. Qui est d'une étrangeté bouffonne, qui étonne et fait rire. ⇒ burlesque, comique, drôle. L'aventure est plutôt cocasse. Un personnage cocasse.
● cocasse adjectif (de coquard, vantard) Familier. Qui est plaisant, drôle, d'un comique qui surprend ; bouffon : Histoire cocasse. ● cocasse (synonymes) adjectif (de coquard, vantard) Familier. Qui est plaisant, drôle, d'un comique qui surprend ; bouffon
Synonymes :
- bouffon
- comique
- drôle
- impayable (familier)
cocasse
adj. Fam. Qui est d'une étrangeté plaisante, qui fait rire. Une histoire cocasse.
|| n. m. Le cocasse de l'histoire...
⇒COCASSE, adj. et subst.
I.— Adj. Qui est d'une drôlerie un peu bizarre, voire ridicule.
A.— [Appliqué à une pers.] Dont l'aspect physique, le comportement ou le caractère habituellement plaisant, comique, parfois extravagant provoque involontairement le rire. D'étranges et cocasses petits vieillards (VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, p. 397) :
• 1. Le comte de Bardi, plus jeune que sa sœur de deux ans, la dépassait de la tête. Vif, remuant, drôle, cocasse, joyeux, délicieusement imprévu, craquant de sève et de belle humeur, (...) il était le type achevé de ce qu'on appelait alors le « titi » parisien.
GYP, Souvenirs d'une petite fille, 1928, p. 325.
— Plus spéc.
1. [Appliqué à l'aspect phys., au comportement, au cost.] Qui a un côté bizarre, grotesque. Une petite femme grasse (...) avec une tournure boulotte où il y avait quelque chose de fallot [sic], de cocasse, de comique (E. et J. DE GONCOURT, Manette Salomon, 1867, p. 271). Des gestes cocasses, des roulements d'yeux (DABIT, L'Hôtel du Nord, 1929, p. 211)
2. [Appliqué à des propos, à un lang. ou à l'un de ses aspects] Qui fait rire par ses traits comiques, ses tours de phrase extravagants, emphatiques, son style ou ses thèmes burlesques. Sa parole abondait et jaillissait en mots trouvés, en images cocasses, en ces métaphores qui sortent du génie comique des foules (E. et J. DE GONCOURT, Germinie Lacerteux, 1864, p. 206) :
• 2. Mon visiteur a (...) dans ses propos cet éternel sautillement de la pensée qui rend la conversation anglaise si cocasse et si amusante aussi, car on passe d'un sujet à l'autre comme un singe qui se lance de branche en branche à travers la forêt.
GREEN, Journal, 1941, p. 118.
— [Appliqué à une œuvre littér. ou artistique] Quel film cocasse il y aurait à faire, une cascade de gags inépuisables et saugrenus (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 306).
B.— P. ext. [Appliqué à un inanimé] Qui amuse par son aspect bizarre, curieux, insolite.
1. [En parlant d'obj.] De cocasses flacons à demi remplis de liqueurs (L. CLADEL, Ompdrailles, 1879, p. 360)
2. [En parlant d'un détail de la nature] Un endroit cocasse et « qui a du cachet » [Cayeux] (FLAUBERT, Correspondance, 1867, p. 124). La lune brillait, une lune cocasse qui remontait le ciel contre le torrent des nuages (QUEFFÉLEC, Un Recteur de l'île de Sein, 1944, p. 122).
— Loc. C'est cocasse, rien n'est (de) plus cocasse (que). Une coiffure sur les cheveux délayés de Bonvalot! C'était aussi cocasse que d'allouer des gants à un manchot (FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, p. 112).
II.— Subst. Caractère de ce qui est d'un comique saugrenu; ensemble des traits comiques ou bouffons d'une personne, d'un écrit, d'un langage ou d'une chose. Son comique [à Vallès] qui va jusqu'au Cocasse, jusqu'à cet absolu dans le comique, le Cocasse (VERLAINE, Œuvres posthumes, t. 2, Voyage en France par un Français, 1896, p. 97).
— [Appliqué à un paysage] L'aspect des lieux atteignait le pittoresque et même le cocasse (MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 166; cf. supra I B 2).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. 1742 (CAYLUS, Œuvres badines, X, 487 [Etrennes] ds IGLF). Du fr. coquard (v. cocarde), avec substitution de suff. -asse (v. -ace). Fréq. abs. littér. :184. Bbg. SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 81; t. 2 1972 [1925], p. 95.
cocasse [kɔkas] adj.
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♦ Fam. Qui est d'une étrangeté bouffonne, qui étonne et fait rire. ⇒ Amusant, bouffon, comique, drôle, risible. || Un homme cocasse. ⇒ Original. || Histoire cocasse. || C'était tout ce qu'il y a de plus cocasse. || Des gloussements cocasses (→ Redire, cit. 5).
1 En mettant tout pour le mieux, disait la plus âgée, d'une voix cocasse et suraiguë qu'elle cherchait vainement à adoucir (…)
Alain-Fournier, le Grand Meaulnes, p. 90.
2 (…) le détraquement cérébral de Letondu apparaissait prodigieusement farce et cocasse.
Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, 3e tableau, p. 106.
♦ N. m. Caractère de ce qui est d'un comique absurde. Ensemble des traits risibles d'une personne, d'une situation, etc.
3 Le cocasse, nuance nouvelle du rire et du comique, diffère du rire classique, de l'ironie, de l'humour. Ni la situation ni l'action ne font rire; il n'y a pas de situation ni d'action bien définies; dans le cocasse il n'en est pas besoin. La « crédibilité » du récit ne fait plus problème. Cette question disparaît comme les référentiels. Ce qui donne un grand sentiment d'aisance, de liberté langagière. S'il subsiste un terrain, un lieu commun, c'est le quotidien, que l'on quitte sur les ailes du langage. Le rire vient des mots et seulement des mots. C'est un comique langagier, formel : la vis comica des jeux de mots, calembours, contrepèteries, allitérations et assonances, utilisés méthodiquement.
Henri Lefebvre, la Vie quotidienne dans le monde moderne, p. 261.
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CONTR. Sérieux.
DÉR. Cocassement, cocasserie.
Encyclopédie Universelle. 2012.