collusion [ kɔlyzjɔ̃ ] n. f.
• 1321; lat. collusio, de colludere, de ludere « jouer »
♦ Entente secrète au préjudice d'un tiers. ⇒ complicité, connivence. Ce syndicat dénonce la collusion entre le patronat et le gouvernement. Collusion avec qqn.
● collusion nom féminin (latin collusio, -onis) Entente secrète entre deux ou plusieurs personnes pour agir en fraudant les droits d'un tiers, et qui est réprimée par la loi. Toute entente secrète visant à tromper quelqu'un. ● collusion (difficultés) nom féminin (latin collusio, -onis) Sens Ne pas confondre ces deux mots. 1. Collision = choc de deux corps en mouvement. 2. Collusion = entente secrète au préjudice d'un tiers. ● collusion (synonymes) nom féminin (latin collusio, -onis) Toute entente secrète visant à tromper quelqu'un.
Synonymes :
- complicité
collusion
n. f. DR Entente secrète pour tromper un tiers, lui causer préjudice.
— Par ext. Cour. Collusion avec l'ennemi.
⇒COLLUSION, subst. fém.
A.— DR. ,,Entente secrète entre deux ou plusieurs personnes pour nuire à un tiers`` (CAP. 1936) :
• 1. Il y a plus de liquidations que de faillites à Paris. L'acte des syndics est destiné à prouver que tout syndic est incorruptible, qu'il n'y a jamais entre eux et le failli la moindre collusion.
BALZAC, César Birotteau, 1837, p. 368.
B.— P. ext. Toute intelligence, tout accord secret entre personnes pour nuire à quelqu'un Collusion d'intérêts (cf. BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, p. 462). Ainsi, il [le gouvernement] protégera les ouvriers contre la collusion des maîtres, non moins soigneusement qu'il protégera les maîtres contre les complots des ouvriers (SAY, Traité d'écon. pol., 1832, p. 380). Elle [Sabine Piurot] juge mes ordonnances trop chères, elle m'accuse de collusion et de combine avec l'apothicaire (ARNOUX, Les Crimes innocents, 1952, p. 9).
— P. métaph. :
• 2. N'est-ce pas la collusion de la musique et de la danse qui a contraint les poètes grecs à arracher la tragédie aux profondeurs du drame humain?
Arts et litt. dans la société contemp., 1935, p. 5808.
Prononc. et Orth. :[(l)]. [l] simple ds Lar. Lang. fr. et Pt Lar. 1968; [ll] double ds WARN. 1968. Cf. aussi FÉR. 1768, FÉR. Crit. t. 1 1787, LAND. 1834, GATTEL 1841, NOD. 1844, FÉL. 1851, LITTRÉ et DG. FÉR. 1768 ajoute : ,,on mouille légèrement les deux ll``. [l] ou [ll] ds Pt ROB. et DUB. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1321 (A.N. JJ 60, f° 121 v° ds GDF. Compl.). Empr. au lat. class. collusio « entente frauduleuse », dér. de colludere (v. colluder). Fréq. abs. littér. :37. Bbg. PINCHON (J.). Questions de vocab. Collision-collusion. Fr. Monde. 1968, n° 58, pp. 44-45.
collusion [kɔ(l)lyzjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1321; lat. collusio, de colludere; de col- (cum), et ludere « jouer ».
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1 Dr. et cour. Entente secrète entre adversaires au préjudice d'un tiers. ⇒ Complicité.
2 ⇒ Accord, arrangement, entente, intelligence; manœuvre (en général péj.). || Collusion entre des associés. — Collusion d'intérêt. || « Elle m'accuse de collusion et de combine avec l'apothicaire » (A. Arnoux, in T. L. F.).
0 Faut-il se parler, faut-il s'écrire, est-il besoin de pacte ou de serments pour former cette collusion ?
La Bruyère, les Caractères, XIV, 60.
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DÉR. Collusoire.
Encyclopédie Universelle. 2012.