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combe

combe [ kɔ̃b ] n. f.
• fin XIIe, repris XVIIIe; gaul. °cumba « vallée »
Géol., géogr. Combe anticlinale, ou absolt combe : vallée ou vallon d'un relief de plissement. ⇒ ravin. Les combes du Jura.

combe nom féminin (gaulois cumba) Dépression de forme oblongue, évidée dans des couches tendres à l'emplacement d'un axe anticlinal et limitée par des crêts se faisant face. ● combe (expressions) nom féminin (gaulois cumba) Combe à neige, vallée d'altitude moyenne, très peu ensoleillée, longtemps enneigée et dont la flore est celle des hautes montagnes.

combe
n. f. Dépression longue et étroite, parallèle à la direction des reliefs et entaillée dans les parties anticlinales d'un plissement. Les combes du Jura.
|| (France rég., Suisse) Cuvette, dépression naturelle.

⇒COMBE, subst. fém.
Souvent région. Petite vallée encaissée. Les pentes de la combe. Marche à travers monts et combes (L. CLADEL, Ompdrailles, 1879, p. 123). Cette source se cache au fond d'une combe (Ac. 1932) :
Le village lui apparut, ramassé, blotti au fond de sa combe. (...) la petite vallée offrait aux regards le spectacle harmonieux des vergers, de la vigne, et des larges prairies coupées de peupliers qu'abritaient de molles collines.
DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire? 1934, p. 438.
[Dans un sens restreint] Repli de terrain. Assis dans une combe douce tapissée de thym sec (GIONO, Un de Baumugnes, 1929, p. 200).
GÉOL. Dépression longue et étroite formée par l'érosion dans l'axe d'un anticlinal. Les combes du Jura; lac de combe. Le calcaire à grandes strates rigides, taillé en falaises vives de plusieurs centaines de mètres de hauteur à pic, selon le type des combes du Jura et du Vercors (ABELLIO, Heureux les pacifiques, 1946, p. 218).
Combe à neige. Station montagnarde orientée au nord et comportant une flore particulière (cf. M. WOLKOWITSCH, L'Élev. dans le monde, 1966, p. 99).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. Fin XIIe s. « vallée (en général) » (Moniage Guillaume, 4207 ds T.-L.), qualifié de ,,vieilli`` dep. FUR. 1690; utilisé au XVIIIe s., notamment par J.-J. Rousseau (Rêveries, VII, éd. Pléiade, I, 1071) pour désigner une vallée du Jura, v. aussi Annales J.-J. Rousseau, III, 40. Issu du gaul. cumba attesté par la topon. (DAUZAT Topon., p. 218; LONGNON, pp. 598-599) et ses correspondants celtiques (THURNEYSEN, p. 55; FEW t. 2, pp. 1524b-1525a) et les dial. du sud d'une ligne embouchure de la Loire-Sud des Vosges (FEW, loc. cit.), ainsi qu'en Italie du Nord, ce qui correspond au territoire de l'anc. occupation gauloise (REW3, n° 2386). Fréq. abs. littér. :98. Bbg. GOHIN 1903, p. 331.

combe [kɔ̃b] n. f.
ÉTYM. Fin XIIe; repris XVIIIe; du gaul. cumba « vallée ».
Régional. Dépression en forme de coupure dans une montagne. Ravin, vallée. || Les combes du Jura sont des entailles dans l'anticlinal d'un plissement.
1 Combe est un mot très-français qui signifie une vallée étroite et courte, creusée entre deux montagnes (…) Il n'y a pas un village dans tout le royaume où cette expression ne soit parfaitement intelligible; mais on l'a omise dans le Dictionnaire, parce qu'il n'y a point de combe aux Tuileries, aux Champs-Élysées et au Luxembourg.
Charles Nodier, Contes, « La combe de l'homme vert », p. 383.
2 Ce n'était pas la même combe de forêt, mais elle ressemblait tant à l'autre, par sa longue pente veloutée de feuilles sèches, par sa lumière libre et dorée, qu'on la reconnaissait quand même.
M. Genevoix, Forêt voisine, XIII, p. 191.
Petite vallée encaissée.
3 (Angélo) trouva Giuseppe et sa troupe installée dans un lieu charmant. C'était une haute combe tapissée d'herbe drue sous d'immenses chênes. Une source fraîche coulait en fontaine dans un vieux pétrin enfoncé dans la terre.
J. Giono, le Hussard sur le toit, p. 226 (1951).
DÉR. Combette.

Encyclopédie Universelle. 2012.