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conduit

conduit [ kɔ̃dɥi ] n. m.
XIIe; de conduire
1Canal étroit, tuyau par lequel s'écoule un liquide. tube. Conduit de fonte, de plomb, de pierre. Conduit d'entrée, d'admission. Conduit d'eau. conduite; aqueduc , 2. buse, chéneau, gouttière, tuyau. Conduit souterrain. boyau, passage, souterrain, tranchée. Conduit de fumée. cheminée.
2Anat. Conduit auditif, externe, interne. Conduit lacrymal. Conduit urinaire : uretère.
3Mus. anc. Mélodie accompagnée de contrepoints.

conduit nom masculin (latin médiéval conductum) Tuyau, carneau ou gaine guidant l'écoulement d'un fluide, gazeux surtout. Nom donné à divers canaux de l'organisme (conduits auditif, ethmoïdaux, lacrymaux, etc.). Salines Synonyme de colloi. Serrurerie Chacune des pièces fixes assurant le guidage des tringles d'une crémone. Technique Pointe sans tête, recourbée en forme de U. ● conduit (expressions) nom masculin (latin médiéval conductum) Conduit de fumée, conduit servant à assurer le tirage des cheminées et à diriger hors comble les gaz provenant de la combustion. Conduit de ventilation, conduit exclusivement réservé au passage de l'air frais, ou vicié. Conduit vocal, partie des organes de la parole constituée des cavités pharyngale et buccale et délimitée, à ses deux extrémités, par les cordes vocales et les lèvres. ● conduit (synonymes) nom masculin (latin médiéval conductum) Phonétique. Conduit vocal
Synonymes :
- chenal vocal
- tractus vocal

conduit
n. m.
d1./d TECH Canal, canalisation destinée à la circulation d'un fluide.
d2./d ANAT Nom donné à certains canaux. Conduit auditif.

⇒CONDUIT, subst. masc.
A.— Canalisation (tuyaux, gaines, canaux, etc.) par laquelle s'écoule un liquide ou un fluide. Conduit de fumée, d'eau :
1. Ou tu grimperas par un tuyau de cheminée, au risque de t'y brûler; ou tu ramperas par un conduit de latrines, au risque de t'y noyer.
HUGO, Les Misérables, t. 2, 1862, p. 120.
2. La terre cuite sert aussi à fabriquer des tuyaux, des conduits de fumée, des tuiles plates ou à emboîtement.
Arts et litt. dans la société contemp., 1935, p. 2010.
B.— Spécialement
1. ANAT. Canal de l'organisme. Conduit auditif, urinaire, biliaire, lacrymal, etc. :
3. Il serait utile aussi, pour savoir si la bile et le sucre dans le foie se produisent par les mêmes organes, d'injecter les conduits biliaires avec de l'huile ou une solution iodée quelconque.
C. BERNARD, Cahier de notes, 1860, p. 64.
2. MAR. Poulie, cosse servant au passage d'une manœuvre.
3. MUSIQUE
a) [Au Moy. Âge] Motet d'église.
b) Notes de liaison entre deux phrases musicales.
c) Groupe de deux ou quatre mesures insérées entre les diverses entrées du morceau :
4. Dans l'op. 26 de Beethoven, le trio en Ré bémol (...) est terminé par un conduit de quatre mesures revenant (...) à la dominante du ton initial, c'est-à-dire à l'harmonie de la quinte supérieure.
V. D'INDY, Cours de composition musicale, t. 2, 1897-1900, p. 311.
4. TECHNOL. Pointe recourbée à deux extrémités effilées. Synon. cavalier. Tube servant de guide à la poignée d'une sonnette.
Prononc. et Orth. :[]. Tous les dict. y compris les dict. anc. comme FÉR. 1768, FÉR. Crit. t. 1 1787 indiquent la synérèse pour la finale. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1175 « ce qui sert à faire passer, à conduire un liquide d'un endroit à un autre » (CHR. DE TROYES, Cligès, éd. A. Micha, 5563); 2. 1218-25 mus. les conduits de Nostre-Dame (G. DE COINCY, Mir. Vierge, éd. V. F. Koenig, II Pr. 1, 367); 3. 1er tiers XIIIe s. anat. peut-être « trachée, œsophage » (Rigomer, 9631 ds T.-L.); 1428 « intestin » (Ball. d'un péler. au ret. de la Terre-Sainte, v. 45 ds GDF. Compl.). Part. passé subst. de conduire, cf. lat. médiév. conductum (aque) 1086 ds LATHAM; pour l'a. fr. conduit « escorte, protection conduite », v. sauf-conduit; 2 empr. au lat. médiév. conductus part. passé subst. de conducere, conduire, 1248-69 ds DU CANGE. Fréq. abs. littér. Adj. : 3 202. Subst. : 255. Fréq. rel. littér. Adj. : XIXe s. : a) 6 254, b) 3 969; XXe s. : a) 3 350, b) 4 139. Subst. : XIXe s. : a) 518, b) 317; XXe s. : a) 289, b) 302. Bbg. Archit. 1972, p. 120. — COUTURE (B.). Les Réseaux d'eau : éléments de vocab. Meta. 1970, t. 15, p. 173. — Termes techn. fr. Paris, 1972, p. 19.

conduit [kɔ̃dɥi] n. m.
ÉTYM. V. 1175; p. p. de conduire.
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I Ce qui conduit.
1 Canal étroit, tuyau par lequel s'écoule un liquide, un fluide. Canalisation, canalicule, manche, tube. || Conduit de fonte (en fonte), de plomb, de pierre. || Conduit isolant. || Conduit d'entrée, d'admission. || Conduit principal. || Conduit de décharge. || Conduit d'une fontaine. || Conduit d'eau. Conduite; aqueduc, 2. buse, chenau, goulotte, gouttière, reillère. || Conduit de trop-plein d'un bassin. Déchargeoir. || Conduit d'eaux sales. Égout. || Conduit à gaz. || Conduit de fumée, de ventilation. || Boucher, fermer un conduit. || L'engorgement d'un conduit. || Conduit collecteur. || Conduit à escarbilles. || Le conduit de vapeur d'une chaudière. Tubulure.
Conduit souterrain. Boyau, passage, souterrain, tranchée.
Mar. Cosse ou tube servant à diriger des cordages. || Conduit pour amarres.
2 (Déb. XIIIe). Canal d'un organisme vivant, et, spécialt, de l'organisme humain. || Conduit respiratoire. Bronche, voie. || Conduit circulatoire. Artère, veine; sang (→ Artérite, cit.). || Conduit auditif, externe, interne. || Conduit lacrymal. || Conduit urinaire. Uretère. || Conduit intestinal. Intestin. || Conduit vaginal. Vagin.
1 Le vagin est un conduit musculo-membraneux à la fois très long, très large et très extensible (…)
L. Testut, Traité d'anatomie, V, p. 413.
2 Recueillies par le pavillon de l'oreille, puis acheminées dans le conduit auditif externe jusqu'à l'oreille moyenne, les ondes sonores font vibrer la membrane du tympan.
P. Vallery-Radot, Notre corps…, p. 132.
Introduire une sonde dans un conduit de l'organisme. Cathétériser, sonder. || Conduit artificiel. Drain.
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II Action de conduire.
1 (1218). Didact. (mus). Genre polyphonique, mélodie accompagnée de contrepoints, au moyen âge.
3 Aux XIIe et XIIIe siècles, on donne le nom de conduit à toute pièce polyphonique vocale écrite à la manière de l'organum, c'est-à-dire note contre note, mais dont le ténor, au lieu d'être emprunté au fonds grégorien, est librement composé. Le conduit, à deux, trois ou quatre voix, peut ainsi échapper au répertoire liturgique. Ce type d'écriture a été repris par diverses formes profanes, notamment celle du rondeau.
A. Hodeir, les Formes de la musique, p. 45.
2 Passage de quelques mesures servant de liaison entre l'exposition du sujet et sa réponse, dans une fugue.
CONTR. Fermeture.
COMP. Sauf-conduit.

Encyclopédie Universelle. 2012.