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conne

connard, arde; connasse; conneconard; conasse; con (II)

con, conne adjectif et nom (de conard) Stupide, imbécile, idiot. ● con, conne (expressions) adjectif et nom (de conard) À la con, idiot, stupide : Histoire à la con. Faire le con, avoir un comportement stupide, faire des choses de peu d'intérêt ou des bêtises. Con comme un balai, comme la lune, très stupide.

con, conne
n. et adj.
rI./r n. m. Vulg. Sexe de la femme.
rII./r Injur. et grossier
d1./d n. Personne stupide, inintelligente.
d2./d adj. Idiot. Une histoire conne (ou con).

⇒CONNÉ, ÉE, adj.
Rare. Congénital. Maladies connées.
BOT. Feuilles connées. Feuilles opposées qui sont soudées par leurs bases. Les feuilles de plusieurs chèvrefeuilles sont connées (Ac. 1835, 1878).
Prononc. et Orth. Dernière transcr. ds LITTRÉ : ko-nné, fém. -née. [nn] double également ds NOD. 1844, BESCH. 1845 et FÉL. 1851; [n] simple ds LAND. 1834. Admis ds Ac. 1878. Étymol. et Hist. 1786 feuilles connées (Encycl. Méth. d'apr. DG). Dér. de ; préf. co- (cf. le part. passé lat. connatus, de connascor « naître avec »).

con, conne [kɔ̃, kɔn] n. et adj.
ÉTYM. Déb. XIIIe, Roman de Renart; du lat. cunnus.
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I N. m. || Con. Érotique. Sexe de la femme. Sexe; vagin, vulve.Pubis de la femme. Chatte (fam.).
1 Avant-hier nous fûmes chez une femme qui nous en fit baiser deux autres (…) J'ai peu joui du reste, ayant la tête par trop excitée. Ces cons rasés font un drôle d'effet. Elles avaient du reste des chairs dures comme du bronze et la mienne possédait un admirable fessier.
Flaubert, Lettre à L. Bouilhet, 1er déc. 1849, in Correspondance, t. I, Pl., p. 541.
2 C'est une impiété inepte d'avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu'elles soient faibles. C'est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l'homme.
Michelet, Journal, 1857, p. 331, in T. L. F.
REM. Le passage fait allusion au sens II.
3 Son con. Très peu de poils, de la même teinte que ses cheveux; les grandes lèvres formant deux bourrelets onctueux. Son odeur de varech, son odeur de filets à sardines. Le cœur, la fontaine de Tantale. La rose lasse et fripée. La fin des peines.
André Hardellet, Lourdes, lentes…, p. 42-43.
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II (Av. 1831, Stendhal, selon Mérimée [→ ci-dessous, cit. 4], adj.; nom, 1791; semble issu de la compar. comme un con, appliquée dépréciativement à une activité virile [→ ci-dessus, cit. 2, le commentaire de Michelet]; ce sens subit probablt l'infl. de conart [→ Conard]). Fig.
1 Adj. || Con, adj. m. et f., ou con, conne [kɔ̃, kɔn], adj. Imbécile, idiot. || Ce qu'il peut être con ! || Elle est vraiment con. — ☑ Loc. Con comme la lune.(Au fém.) || Elle est vraiment conne (→ cit. 8). || Une histoire, une question conne.
4 Vous me croyez plus con que je ne suis, pour me servir d'une de vos expressions.
Mérimée, Correspondance générale, 1, 90 (à Stendhal, 1831).
5 Quand même, dit Charlier. Ce que c'est con, la guerre. Je ne connais rien de plus con.
Sartre, le Sursis, p. 273.
6 On se trouve devant un écrivain, on a recours au questionnaire de Marcel Proust (…) bien que pour être con, il soit con, ce questionnaire (…)
Aragon, Blanche…, III, III, p. 457.
7 Je voudrais une espèce de reportage bizarre. Un paysage très con, genre picard, nul en tout (…)
Malraux, Antimémoires, éd. Gallimard, p. 416.
8 Elle a raison, dit Zazie qui était près de ses sous. Elle est moins conne que je ne croyais.
R. Queneau, Zazie dans le métro, Folio, p. 105.
2 N. (1790, in D. D. L.). Imbécile, idiot. || Quel con ! || C'est un sale con, un méchant con. || Passer, être pris pour un con. || Le roi des cons. || Pauvre con, petit con, va ! || Un jeune con, un vieux con. || Bande de cons.Mort aux cons ! (exclamation à laquelle le général de Gaulle aurait répondu par ce commentaire : « Vaste programme ! »; → Programme, cit. 4.1).
9 C'est un vieux con, dit Marin. — Non, dit Carlo. Il a l'air brave. — C'est un bon vieux con, dit Marin. Il y en a aussi.
Boris Vian, l'Automne à Pékin, p. 182.
10 Mais je t'assure… commença Dhéry. — Ne me prends pas pour un con.
Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, p. 183.
Piège (cit. 8) à con(s) : attrape-nigaud.
Faire le con, jouer au con : se conduire d'une manière absurde.Jeux de con. || (Ne) fais pas le con : sois raisonnable.
11 Quand on se mêle d'écrire et que l'on fait le con.
B. Cendrars, Bourlinguer, p. 204.
12 Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? — Elle vous aime et vous aussi. Assez de faire le con.
É. Ajar (R. Gary), l'Angoisse du roi Salomon, p. 281.
En interjection et sans valeur injurieuse :
13 Cher vieux Boulard ! (…) Je lui ai téléphoné. J'ai entendu sa grosse voix me dire : « Salut, vieux con ! » et le monde a été encore plus savoureux que l'instant d'avant.
J. Dutourd, Pluche, VII, p. 50.
N. f. (1872, Larchey). || Conne : idiote. Conasse.
14 Elle, elle pense qu'elle a été une conne, une conne, la reine des reines des connes de s'embarquer avec ce manieur de grues aux poches pleines de grains de tabac.
J. Cau, la Pitié de Dieu, p. 143.
15 (…) il y a eu tout de suite une paumée au bar, la Cathy, qui a eu justement le sourire en question (…) Cette conne était perchée sur un tabouret avec des mines de pute, alors qu'elle travaille à la boulangerie de son père (…)
É. Ajar (R. Gary), l'Angoisse du roi Salomon, p. 117.
Loc. adj. À la con : mal fait; ridicule, inepte (→ À la noix).
16 Tu ne voudrais pas qu'on l'envoie au feu, ce régiment à la con ?
Roger Nimier, le Hussard bleu, p. 33.
DÉR. Conard, conasse, conneau, connement, connerie. V. Connil.
COMP. Déconner. Tapecon.
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conne [kɔn] n. et adj. f. Con (II.).

Encyclopédie Universelle. 2012.