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conque

conque [ kɔ̃k ] n. f.
• 1375; lat. concha, gr. konkhê « coquille »
1Mollusque bivalve de grande taille; sa coquille. Conque marine. Vénus portée par une conque. Myth. Coquille en spirale que les tritons utilisent comme trompe.
2Anat. Cavité de l'oreille externe où prend naissance le conduit auditif.
3Loc. Mettre sa main en conque, lui donner la forme d'une conque. « Il se retourne la main en conque sur son oreille poilue » ( Genevoix).

conque nom féminin (latin concha, du grec kogkhê, coquillage) Nom donné à différents mollusques bivalves ou gastropodes marins de grande taille. Coquille en spirale utilisée comme trompe en diverses régions d'Asie, d'Amérique, d'Océanie et à Madagascar. Cavité profonde du pavillon de l'oreille, où s'ouvre le conduit auditif. Synonyme ancien de cul-de-four. Petite dépression du relief. ● conque (synonymes) nom féminin (latin concha, du grec kogkhê, coquillage)
Synonymes :
- cul-de-four

conque
n. f.
d1./d Coquille des lamellibranches et des gros gastéropodes du genre Tritonia (triton).
d2./d Par ext. Objet ayant la forme d'une conque.
d3./d ANAT Cavité du pavillon de l'oreille.

⇒CONQUE, subst. fém.
A.— ZOOLOGIE
1. Mollusque à grande coquille bivalve; coquille de ce mollusque. Conque marine, de Vénus. Les conques. Vénéricarde, Vénus, Cithérée, Donace, Telline (LAMARCK, Philos. zool., t. 1, 1809, p. 318) :
1. Les coquillages, comme les fossiles, sont autant d'essais de la nature pour préparer les formes des différentes parties du corps humain (...). Robinet donne une description de la conque de Vénus qui représente la vulve d'une femme.
BACHELARD, La Poétique de l'espace, 1957, p. 112.
P. compar. Le champignon blanc, rosé dans sa conque comme un coquillage (COLETTE, La Maison de Claudine, 1922, p. 69). Je fus sûr qu'elle m'ouvrirait la conque de la vie mystérieuse. Nos deux corps inconscients ne feraient qu'un corps inconscient (JOUVE, La Scène capitale, 1935, p. 239).
2. Grande coquille en spirale.
Coquille en spirale, à la pointe brisée, servant de trompe. Prenant un coquillage percé par le haut. Voici la conque, le triton avec lequel on appelle les chasseurs dans les montagnes (VIGNY, Le Journal d'un poète, 1830, p. 908).
En partic. (dans la mythol.). Trompe des dieux de la mer :
2. Triton trottait devant, et tirait de sa conque Des sons si ravissants qu'il ravissait quiconque.
HUGO, Les Misérables, t. 2, 1862, p. 617.
B.— [P. anal. de forme]
1. ANAT. Cavité de l'oreille externe où prend naissance le conduit auditif :
3. Muscles qui unissent l'écusson à la conque ou au tube de l'oreille (...). Le Soutien-rotateur (...) se porte en écharpe derrière la partie de la conque voisine du tube; il lui fait tourner sa concavité vers la terre et en arrière quand elle est horizontale.
CUVIER, Leçons d'anat. comp., t. 2, 1805, p. 526.
P. méton. Pavillon de l'oreille :
4. Je graverais d'abord avec un diamant, En traits fins, le sourcil, l'œil, la joue et l'oreille, Conque rose écoutant mes vers malignement.
Ch. CROS, Le Coffret de santal, Vingt sonnets, 1873, p. 95.
2. TECHNOL. Enceinte acoustique rappelant la forme de l'oreille. Les ondes sonores qui traversent l'espace sans que nous les percevions ne nous atteignent que par l'intermédiaire d'antennes, de plaques ou de conques de métal (É. FAURE, L'Esprit des formes, 1927, p. 167).
3. ARCHIT. Partie circulaire terminant la grande nef d'une église. Ce fond semi-circulaire, cette conque absidale, avec ses chapelles nimbant le chœur (HUYSMANS, La Cathédrale, 1898, p. 161).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. 1. 1375 [éd. 1531] « coquille concave de divers mollusques bivalves » (RAOUL DE PRESLES, Cité de Dieu, v. 6 ds QUEM.); spéc. XIVe s. [ms. A, var.] conpkes « coquille en spirale servant de trompe » (RAIMBERT DE PARIS, Chevalier Ogier, éd. J. Barrois, 6109); 1680 (RICH.); 2. 1690 anat. conque de l'oreille (FUR.). Empr. au lat. concha (empr. au gr. ) « coquillage »; « coquille »; sens 2 en lat. impérial. Fréq. abs. littér. : 232. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 473, b) 325; XXe s. : a) 183, b) 297. Bbg. VINCENT (A.). Les N. d'objets creux comme n. de lieux. Mél. Dauzat (A.) 1951, pp. 389-390.

conque [kɔ̃k] n. f.
ÉTYM. 1375; lat. concha (→ Conche), grec kogkhê « coquille ».
1 Tout mollusque bivalve de grande taille; sa coquille. || Conque marine. || Vénus portée par une conque.La conque d'un bénitier (cit. 1).
1 Debout dans sa conque nacrée,
Comme une Aphrodite éthérée,
Elle vogue sur le bleu clair,
Faite de l'écume de l'air.
Th. Gautier, Émaux et Camées, « La nue ».
2 Mais une vierge consacrée,
Une conque neuve et nacrée (…)
Valéry, Poésies, Charmes, « La pythie ».
Myth. Coquille en spirale que les tritons utilisent comme trompe.Par anal. Trompe faite d'une coquille, ou en forme de coquille.
3 (…) les tritons, qui sonnaient de la trompette avec leurs conques recourbées.
Fénelon, Télémaque, 4.
2 (1690). Anat. Cavité de l'oreille externe où prend naissance le conduit auditif.
4 (…) une excavation profonde, connue sous le nom de conque. C'est une dépression en forme d'entonnoir, dont le fond, dirigé en dedans, se continue directement avec le conduit auditif externe.
L. Testut, Traité d'anatomie, III, p. 719.
Enceinte acoustique ayant une forme analogue. || Une conque de métal.
3 Forme concave (d'une conque). || La conque d'une chevelure.
5 Ses cheveux n'étaient que châtain foncé; mais à distance, ils brillaient presque noirs en recouvrant la nuque de leur conque épaisse.
Pierre Louÿs, la Femme et le Pantin, I, p. 21.
En conque : en forme de conque.
5.1 (…) nous tressaillons lorsqu'une rose, en se défaisant dans une chambre tiède, abandonne un de ses pétales en conque (…)
Colette, Flore et Pomone, in Gigi, p. 140.
Mettre sa main en conque, lui donner la forme d'une conque.
6 Il se retourne, la main en conque sur son oreille poilue.
M. Genevoix, Forêt voisine, XII, p. 158.
4 Archit. Forme semi-circulaire d'une abside; abside.

Encyclopédie Universelle. 2012.