contagion [ kɔ̃taʒjɔ̃ ] n. f.
• 1375; lat. contagio, rac. tangere « toucher »
1 ♦ Transmission d'une maladie à une personne saine, par contact direct avec un malade (contagion directe) ou par l'intermédiaire d'un contage (contagion indirecte).⇒ communication, contamination, infection, transmission. S'exposer à la contagion. Précautions contre la contagion (mise en quarantaine, cordon sanitaire).
2 ♦ Transmission involontaire. ⇒ propagation. Contagion du rire. « La contagion des fureurs populaires est parfois si grande et si rapide » (Michelet). — V. tr. <conjug. : 1> Rare CONTAGIONNER , 1845 .
● contagionner verbe transitif Littéraire. Faire acquérir à quelqu'un les mêmes idées, les mêmes sentiments. ● contagionner (synonymes) verbe transitif Littéraire. Faire acquérir à quelqu'un les mêmes idées, les mêmes sentiments.
Synonymes :
⇒CONTAGIONNER, verbe trans.
A.— MÉD. Infecter par contagion. La présence d'un enfant atteint de rougeole dans une école, une salle d'hôpital, suffit à contagionner tous les enfants (P.-J. Teissier ds Nouv. Traité Méd., fasc. 2, 1928, p. 205). On a pu rapporter des observations de fœtus contagionnés par leur mère (P.-J. Teissier, Duvoir ds Nouv. Traité Méd., fasc. 2, 1928, p. 86).
Rem. Certains dict. (LITTRÉ, Nouv. Lar. ill., Pt Lar. 1906, Lar. 20e) attestent un emploi pronom. à sens passif (non illustré ds la docum.) d'être infecté par contagion.
B.— P. métaph. Faire acquérir par contagion une attitude, une idée, un sentiment, un état. Contagionner qqc. ou qqn; être contagionné par qqc. ou par qqn (cf. DURKHEIM, Les Formes élémentaires de la vie relig., 1912, p. 587). L'impudique pâmoison du chanteur italien contagionnait sa noble voisine (A. DE NOAILLES, La Domination, 1905, p. 122). Il en est de la colère comme de l'orage; elle contagionne tout l'horizon (L. DAUDET, La Recherche du beau, 1932, p. 142).
Rem. On rencontre une fois ds la docum. le subst. masc. contagionnement, rare. Action de contagionner. C'était comme si la jalousie, pareille un peu en cela à ces maladies qui semblent avoir leur siège, leur source de contagionnement, moins dans certaines personnes que dans certains lieux, dans certaines maisons, n'avait pas eu tant pour objet Odette elle-même que ce jour, cette heure du passé perdu où Swann avait frappé à toutes les entrées de l'hôtel d'Odette (PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, p. 524). Attesté également ds Lar. encyclop. et Lar. Lang. fr.
Prononc. :[
], (je) contagionne [
] Étymol. et Hist. 1845 (J.-B. RICHARD DE RADONVILLIERS, Enrichissement de la lang. fr., [dict. des mots nouv.], Paris, Leautey 2e éd.). Dénominatif de contagion; dés. -er. Fréq. abs. littér. Contagionné : 2. Bbg. DARM. 1877, p. 117.
], (je) contagionne [] Étymol. et Hist. 1845 (J.-B. RICHARD DE RADONVILLIERS, Enrichissement de la lang. fr., [dict. des mots nouv.], Paris, Leautey 2e éd.). Dénominatif de contagion; dés. -er. Fréq. abs. littér. Contagionné : 2. Bbg. DARM. 1877, p. 117.
contagionner [kɔ̃taʒjɔne] v. tr.
ÉTYM. 1845; de contagion.
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1 Rare. Infecter par contagion. ⇒ Contaminer. || Une pestiféré peut contagionner tout une ville. — Au p. p. || Populations contagionnées.
2 Fig. || L'enthousiasme qu'il manifestait contagionna son entourage.
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DÉR. Contagionnant, contagionnement.
Encyclopédie Universelle. 2012.