contestataire [ kɔ̃tɛstatɛr ] adj. et n.
• 1968; dér. sav. de contester
♦ Qui s'oppose par la contestation. Étudiants contestataires. Prêtres contestataires. — N. « Il parlait trop, n'admirait pas assez : un contestataire » (Courchay).
● contestataire adjectif et nom Qui conteste, remet en cause les valeurs dominantes au sein d'une société ou la société dans sa totalité. ● contestataire adjectif Qui dénote un esprit de contestation, qui relève de la contestation : Un journal contestataire.
contestataire
n. et adj. Personne qui conteste, qui remet en cause l'ordre établi, les valeurs dominantes.
|| adj. Des propos contestataires.
⇒CONTESTATAIRE, adj. et subst.
I.— Emploi adj. [En parlant de pers.] Qui se livre systématiquement à un examen critique des institutions, de l'idéologie et refuse de s'intégrer dans les cadres sociaux existants. Étudiant, groupe, prêtre contestataire.
— P. méton. Film, grève, inscription, slogan, théâtre contestataire.
II.— Emploi subst. Un, une contestataire. Emportés par l'enthousiasme les contestataires ont (...) oublié (...) la nécessité d'un exécutif dans une institution autonome (Le Monde, 17 sept. 1968 ds GILB. 1971). Les intellectuels, ces contestataires par fonction ou par habitude (L'Express, 17 mai 1971, ds GILB. 1971) :
• Cher David. Il parlait trop, n'admirait pas assez : un contestataire. Il avait fait Mai 68, mais s'était retiré à temps de la rue Gay-Lussac.
C. COURCHAY, La Vie finira bien par commencer, Paris, Gallimard, 1972, p. 223.
Rem. Attesté ds ROB. Suppl. 1970, QUILLET Suppl. 1971, Lar. Lang. fr.
Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. A. Adj. 1968 (Le Monde, 15 juin ds GILB. 1971). B. Subst. 1968 (Le Nouvel observateur, 26 juin, ibid.). Dér. du rad. de contestation; suff. -aire. Bbg. DUBOIS (E.). Petit lex. des expr. abusives et des impropriétés. Déf. Lang. fr. 1972, n° 65, p. 13. — GEORGIN (R.). Je conteste! Déf. Lang. fr. 1969, n° 50, p. 9. — Mots dans le vent. Vie Lang. 1969, p. 693. — Vom homme universel zum contestataire... Frankfurt, 1973, passim.
]. Étymol. et Hist. A. Adj. 1968 (Le Monde, 15 juin ds GILB. 1971). B. Subst. 1968 (Le Nouvel observateur, 26 juin, ibid.). Dér. du rad. de contestation; suff. -aire. Bbg. DUBOIS (E.). Petit lex. des expr. abusives et des impropriétés. Déf. Lang. fr. 1972, n° 65, p. 13. — GEORGIN (R.). Je conteste! Déf. Lang. fr. 1969, n° 50, p. 9. — Mots dans le vent. Vie Lang. 1969, p. 693. — Vom homme universel zum contestataire... Frankfurt, 1973, passim.
contestataire [kɔ̃tɛstatɛʀ] adj. et n.
ÉTYM. 1968; dér. sav. de contester.
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♦ Qui conteste (la société, les institutions). ⇒ Contestation. || Étudiants, enseignants contestataires. || Prêtres contestataires. — N. || Les contestataires de Mai 68.
REM. Cette forme a pratiquement éliminé contestateur, trice.
1 La civilisation du rendement (travail, efficacité, production) était remplacée par la civilisation du bonheur (érotisation générale de la vie, renaissance de la Fête). Les vœux des contestataires, les prophéties d'Herbert Marcuse étaient accomplis. « Sous les pavés, la plage » (…)
Jean-Louis Curtis, le Roseau pensant, p. 271-272.
2 Cher David. Il parlait trop, n'admirait pas assez : un contestataire. Il avait fait Mai 68, mais s'était retiré à temps de la rue Gay-Lussac.
Claude Courchay, La vie finira bien par commencer, p. 223.
Encyclopédie Universelle. 2012.