contremarche [ kɔ̃trəmarʃ ] n. f. I ♦ Hauteur de chaque marche d'un escalier. Par ext. La partie verticale qui forme cette hauteur. II ♦ (1622) Marche qu'on fait faire à une armée dans le sens opposé à celui qu'elle suivait.
● contremarche nom féminin Marche d'une armée en sens opposé à la direction d'abord suivie. (La contremarche est une manœuvre destinée à éviter l'ennemi ou à le tromper.) Face verticale d'une marche d'escalier.
contremarche
n. f. Face verticale d'une marche d'escalier.
⇒CONTREMARCHE, subst. fém.
I.— ART MILIT. Marche dans une direction contraire à celle qui a été suivie initialement :
• 1. Faute d'avoir suivi la déroute, nous allions encore en avoir pour deux mois de marches, de contre-marches, d'incendies et de massacres.
ERCKMANN-CHATRIAN, Histoire d'un paysan, t. 2, 1870, p. 224.
— Au fig. [Gén. dans l'expr. marches et contre-marches] Synon. de manœuvres au sens fig. :
• 2. Ce fut un de ces combats ignorés mais terribles, où il se dépense en talent, en haine, en irritations, en marches et contremarches, en ruses, autant de puissance qu'il en faut pour établir une fortune.
BALZAC, Splendeurs et misères des courtisanes, 1844, p. 161.
II.— Hauteur de chaque marche d'escalier (cf. BOUILLET 1859, BARB.-CAD. 1963).
Prononc. et Orth. :[]. Écrit avec un trait d'union ds Ac. 1718-1835; cf. aussi FÉR. Crit. t. 1 1787, LAND. 1834, GATTEL 1841, NOD. 1844, BESCH. 1845, LITTRÉ et DG. Écrit en 1 seul mot ds Ac. 1878 et 1932; cf. aussi ROB., Pt ROB., Pt Lar. 1968 et Lar. Lang. fr. Étymol. et Hist. A. 1626 milit. (ici employé plaisamment à propos des plats ou mets qui vont et viennent) (SONNET DE COURVAL, Œuvres satyriques, éd. Libr. des Bibliophiles, Paris, 1876-77, Exercices de ce temps, 6e satyre, p. 59). B. 1359-60 menuis. (Registre des comptes de la ville de Tours, éd. J. Delaville Le Roux, t. 1, p. 161). Composé de contre- et de marche. Fréq. abs. littér. :35.
contremarche [kɔ̃tʀəmaʀʃ] n. f.
ÉTYM. 1359; de contre-, et marche.
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1 Techn. Hauteur de chaque marche d'un escalier. — Partie verticale qui forme cette hauteur (opposé à « marche partie horizontale »).
2 (1622, in D. D. L.). Marche qu'on fait faire à une armée dans la direction contraire de celle qu'elle suivait auparavant.
1 Mais les marches et contre-marches à la frontière belge m'avaient écœuré.
Drieu La Rochelle, la Comédie de Charleroi, p. 67.
♦ Fig. Volte-face.
2 (Fénelon) a bataillé, argumenté, discuté, dogmatisé, mêlé la religion à la politique et la politique à la religion, connu les marches, les contremarches, les menées et même les intrigues.
Émile Faguet, Études littéraires, XVIIe s., Fénelon.
♦ Par métaphore :
3 (…) la voix est donc mise de côté (scéniquement, les récitants occupent une estrade latérale). Le Bunraku lui donne un contrepoids, ou, mieux, une contremarche : celle du geste.
R. Barthes, l'Empire des signes, p. 71.
Encyclopédie Universelle. 2012.