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coudre

coudre [ kudr ] v. tr. <conjug. : 48>
coldre v. 1160; lat. pop. °cosere, class. consuere, de suere « coudre »
1Faire tenir (un tissu, une étoffe) au moyen de points réalisés à l'aide d'un fil passé dans une aiguille. Coudre un ourlet; coudre un bouton à un vêtement. Coudre deux morceaux de tissu. Coudre ce qui était décousu. recoudre; raccommoder, rapiécer, ravauder.
Coudre une robe, un vêtement, en assembler les éléments par des coutures. ⇒ monter; bâtir, faufiler, ourler, surfiler, surjeter; couture. P. p. adj. Vêtement cousu à la main. cousu. Coudre un ornement sur une veste. Absolt Savoir coudre. Personnes dont le métier est de coudre. couturière; tailleur. Coudre à la main; à la machine ( piquer) . Coudre à grands points, à petits points. Elle était en train de coudre. Dé, aiguille, fil à coudre. Machine à coudre.
2Techn. Assembler par un fil. Coudre les cahiers d'un livre. brocher. Coudre une semelle. piquer. Chir. Coudre une plaie, la fermer au moyen d'un fil. ⇒ recoudre, suturer.
⊗ CONTR. Découdre.

coudre verbe transitif (latin populaire cosere, du latin classique consuere) Attacher quelque chose à quelque chose d'autre au moyen de points faits avec un fil passé dans une aiguille : Coudre un bouton à une chemise. Coudre les cahiers d'un livre à relier. Assembler par des coutures les divers éléments d'un objet : Coudre une robe à la machine. Enfermer quelque chose, en général pour le cacher à l'intérieur d'un objet, d'une partie d'objet cousu : Il avait cousu des diamants dans l'ourlet de sa veste.coudre (difficultés) verbe transitif (latin populaire cosere, du latin classique consuere) Conjugaison Je couds ; je cousis ; je coudrai. ● coudre (homonymes) verbe transitif (latin populaire cosere, du latin classique consuere)coudre verbe intransitif Effectuer des travaux de couture : Savoir coudre.coudre (expressions) verbe intransitif Machine à coudre, machine réalisant mécaniquement la formation de points de couture. ● coudre (homonymes) verbe intransitif

coudre
v. tr. Joindre au moyen d'un fil passé dans une aiguille. Coudre un bouton.
|| Coudre la manche, le col d'une chemise, les réunir au corps du vêtement.
|| (S. comp.) Coudre à la machine, à la main.
|| Coudre une plaie, la refermer chirurgicalement.
|| Machine à coudre, qui permet d'exécuter des travaux de couture.

I.
COUDRE1, verbe trans.
A.— Attacher ou assembler par des points faits avec un fil passé dans une aiguille.
1. [Avec la seule idée d'un assemblage de parties libres]
a) Coudre qqc. à (parfois sur, au milieu de). Coudre un ruban à un corsage, une semelle à une chaussure, des paillettes sur un habit. La vieille tira solennellement un pan de culotte, une pièce qu'elle voulait y coudre, des aiguilles, un dé (HUYSMANS, Sœurs Vatard, 1879, p. 186) :
1. Leur grand labeur était accompli. Maison payée. Pour finir les traites plus vite, les dernières, elle s'était même mise à coudre des boutons sur des gilets, pour le compte d'un grand magasin. « Ce qu'il faut en coudre pour cent sous, c'est pas croyable! »
CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, p. 312.
Loc. proverbiale, vx. Coudre la peau du renard à celle du lion. Joindre la ruse à la force. Flaminius (...) qui savait, comme l'autre, coudre la peau du renard à celle du lion (MICHELET, Hist. romaine, t. 2, 1831, p. 55).
[P. ell. du compl. prép.] Coudre des agrafes, de la dentelle. Le petit Belin coud les boutons de sa capote avec du fil téléphonique (DORGELÈS, Croix de bois, 1919, p. 76).
b) [Le compl. d'obj. désigne les parties à assembler] Elle coud les pièces d'un couvre-lit multicolore (GREEN, Journal, 1941, p. 128) :
2. Il ne restait plus que quelques mauvais fragments [d'étoffe] usés et fatigués; cependant, en les cousant les uns au bout des autres, le tailleur parvint à dresser un petit collet qui arrivait au milieu du dos de Robert.
CHAMPFLEURY, Les Souffrances du professeur Delteil, 1855, p. 228.
RELIURE. Passer un fil à l'intérieur de chaque cahier d'un livre pour les assembler en volume. Finir un livre, c'est coudre les feuilles et leur mettre une couverture (RENARD, Journal, 1901, p. 682).
P. méton. de l'obj., [le compl., qui peut être précédé de l'art. partitif, désigne la matière dont est fait l'obj.] Des femmes assises cousaient de la toile pour faire des tentes (FLAUB., Bouvard, t. 1, 1880, p. 121). Ceux qui cousent, accroupis, le cuir ou la laine (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 172).
c) [Le compl. d'obj. désigne l'obj. complexe résultant de l'assemblage de parties libres] Fabriquer en assemblant les morceaux. Coudre une chemise, un jupon, des guêtres, un sac, des souliers. Que le cordonnier se remette à coudre des bottes (FLAUB., 1re Éduc. sentim., 1845, p. 250). Les drapeaux que les femmes cousaient avec des morceaux de soie taillés dans leurs robes (GREEN, Journal, 1933, p. 177) :
3. À quelques jours de là, maman revint d'une course en ville avec un énorme ballot qu'elle ouvrit, le soir, sur la table. C'étaient des pantalons d'homme, tout coupés; il ne restait plus qu'à les coudre.
DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Le Notaire du Havre, 1933, p. 187.
RELIURE. Jean fut un petit enfant chétif que sa mère nourrissait tout en cousant les livres, feuille à feuille, avec l'aiguille courbe (A. FRANCE, Servien, 1882, p. 1).
d) [Avec un compl. d'obj. interne] En train de coudre de petits points blancs, rapides et méticuleux (MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 122).
e) Emploi abs. Coudre habilement, maladroitement; coudre serré; aimer coudre; aiguille à coudre. Elle cousait à points réguliers, avec une application d'ouvrière (ZOLA, Page amour, 1878, p. 1008). On cousait sans relâche (BOSCO, Mas Théot., 1945, p. 16) :
4. ... elle qui disait toujours qu'elle ne pouvait pas coudre si elle n'avait pas le numéro de fil et les boutons qu'il fallait.
PROUST, Le Temps retrouvé, 1922, p. 1033.
Dé à coudre. Le dé à coudre de maman frappant rêveusement la table (DUHAMEL, Terre promise, 1934, p. 75).
Machine à coudre. J'ai vu à l'Exposition de l'Industrie une machine à coudre, qui fait le travail de 25 ouvrières par jour (GONCOURT, Journal, 1855, p. 207).
Rem. Coudre est souvent associé aux verbes suiv. couper, tailler, faufiler, piquer, surfiler, broder.
2. [Avec une idée ou une visée de fermeture]
a) [L'action implique la fermeture de qqc. qui est, primitivement ou normalement, ouvert] Il ne peut s'empêcher de mettre ses mains dans ses poches (...). Elle finit par coudre un jour les poches, avec les mains (RENARD, Poil Carotte, 1894, p. 298).
CHIR. Synon. de suturer. Coudre une plaie, les bords, les lèvres d'une plaie (Ac. 1798-1932).
b) Coudre qqc./qqn dans qqc. Enfermer dans un contenant cousu. Coudre qqn dans un linceul, coudre de l'or dans le revers d'une veste. Elle cousit dans un sachet, divers brimborions magiques (BOURGES, Crépusc. dieux, 1884, p. 256) :
5. Pendant la traversée, la petite Francine fut si mal qu'on la crut morte. On allait la coudre dans un pavillon et la jeter par-dessus bord.
A. FRANCE, Le Génie latin, 1909, p. 55.
Rem. On rencontre except. l'expr. fig. coudre dans un même sac, équivalent à mettre dans le même sac, au sens de « considérer de la même façon (souvent avec réprobation) ». Il coud dans le même sac les réactionnaires, les modérés, les radicaux socialistes (JAURÈS, Ét. soc., 1901, p. 24).
B.— Au fig.
1. Attacher, joindre, lier.
a) [En parlant de pers.] Tenir lié, attaché. Mme Shermier (...) qui cousit sa fille à ses jupes (COLETTE, Naiss. jour, 1928, p. 21).
b) [En parlant de réalités abstr., de créations de l'esprit, d'entités soc.] Assembler, attacher, joindre. Coudre deux idées; coudre des phrases les unes aux autres; coudre une métaphore dans un style. Ces terribles scènes sont cousues dans la trame du livre (BALZAC, Œuvres div., t. 3, 1850, p. 384). Il me reste deux rallonges à coudre au bout de ce discours (COCTEAU, Poésie critique 2, 1960, p. 169) :
6. Ce sont ceux [des radicaux] qui, après avoir, avec l'appui des socialistes, réalisé leur programme, s'étaient dit : Il faut y coudre un programme social.
JAURÈS, Le Guêpier marocain, 1914, p. 140.
Emploi pronom. La pauvre vieille commençait à balbutier des lambeaux de phrases qui se cousaient mal les uns aux autres (ZOLA, Th. Raquin, 1867, p. 163).
2. [Avec une idée de fermeture] (Se) coudre la bouche. (Se) forcer à se taire, à rester muet. Elle avait toujours eu plus de propension à se coudre la bouche qu'à se dépendre la langue (FEUILLET, Bellah, 1850, p. 171). Pour les aimer [ces dames], il faudrait d'abord leur coudre la bouche (RENARD, Journal, 1898, p. 485).
Rem. 1. La docum. atteste le subst. masc. cousage. Action de coudre ensemble les cahiers d'un livre en vue de sa reliure (d'apr. BÉL. 1957); Nouv. Lar. ill. Suppl. 1907 atteste, dans le même sens, le subst. fém. cousure. 2. Lar. 20e atteste le verbe intrans. cousailler, rare, pop. Coudre, raccommoder, en y mettant peu de soin, sens également illustré par cousillonner que l'on trouve chez Balzac (Corresp., 1819, p. 53) : Carrick Tourangeau que le céleste Grogniard de boustiquante mémoire a cousillonné.
Prononc. et Orth. :[], (je) couds [ku]; cousu, ue [kuzy]. Ds Ac. depuis 1694. Conjug. Présente un d (apico-alvéodentale) dans la graph. là où l'anc. s (prédorso-alvéolaire) et l'r (apico-alvéolaire) de co(n)s(ue)re = cosre se sont trouvés en contact développant une consonne de transition : cosdre. L's devenu implosif devant d a ensuite disparu, cette disparition n'étant pas marquée par l'accent circonflexe. Le d s'est étendu p. anal. à d'autres formes. L'on a donc d : à l'inf. coudre; à l'ind. prés., aux 1re, 2e, 3e pers. du sing. je, tu couds, il coud; au fut. de l'ind. et au cond. prés., à toutes les pers. je coudrai, tu coudras, il coudra, nous coudrons, vous coudrez, ils coudront, je coudrais, tu coudrais, il coudrait, nous coudrions, vous coudriez, ils coudraient; à l'impér. couds. Ailleurs, d ne paraît pas : imp. je cousais, etc.; passé simple je cousis, etc.; part. passé cousu; part. prés. cousant; subj. prés. que je couse, etc.; subj. imp. que je cousisse, etc. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1160 coldre « assembler au moyen d'un fil passé par une aiguille » (Eneas, éd. Salverda de Grave, 7085); d'où expr. fin XVe s. [requérir] bouche cousue (Farce du Pont-aux-Asgnes ds Anc. théâtre fr., éd. Viollet-le-Duc, t. 2, p. 44); 1677 cousu de fil blanc (MIÈGE); 1857 machine à coudre (CHESN.); b) 1661 fig. « assembler, joindre sans art (ici les divers éléments d'une pièce de théâtre) » (MOLIÈRE, Les Fâcheux, Avertissement); c) 1835 « enfermer dans une enveloppe cousue » coudre qqn dans un linceul (BALZAC, Goriot, p. 306); 2. 1160-70 « ficher, enferrer » (WACE, Rou, éd. A. J. Holden, 3e part., vers 8745), d'où emploi techn. p. ex. 1845 coudre un treillage (BESCH.). D'un lat. vulg. cosere, réfection du class. (dér. de suere « coudre »). Fréq. abs. littér. :667 (Cousant : 46). Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 423, b) 809; XXe s. : a) 1 314, b) 1 255. Bbg. GOTTSCH. Redens. 1930, p. 36, 108. — QUEM. 2e s. t. 3 1972 (s.v. cousillonner). — THOMAS (A.). Nouv. Essais 1904, p. 226.
II.
⇒COUDRE 2, voir COUDRIER.

1. coudre [kudʀ] n. m.
ÉTYM. XIIe; codre, v. 1160; lat. corylus.
Vx. Noisetier. Coudrier.
DÉR. Coudraie ou coudrette.
HOM. 2. Coudre.
————————
2. coudre [kudʀ] v. tr.
CONJUG. je couds, il coud, nous cousons; je cousais; je cousis (rare); je coudrai; couds; que je couse; que je cousisse (inus.); cousant; cousu.
ÉTYM. V. 1160, coldre; du lat. pop. cosere; lat. class. consuere, de con-(cum), et suere « coudre ».
Assembler (deux ou plusieurs choses) au moyen d'un fil passé dans une aiguille.
1 Cour. || Coudre du linge, des étoffes. Couture. || Coudre une étoffe à, sur une autre. || Coudre une pièce à un vêtement. Linger, raccommoder, rapiécer, ravauder, repriser. || Coudre une marque sur du linge. Marquer. || Coudre du linge en vue de l'orner. Broder, festonner. || Coudre des boutons, des agrafes à un vêtement. || Coudre deux morceaux de tissus. || Coudre ce qui était décousu. Raccommoder, recoudre.
1 Deux tailleurs civils mobilisés cousaient dans un coin des écussons, des galons dorés ou de laine rouge.
J. Chardonne, les Destinées sentimentales, II, p. 340.
Fabriquer en assemblant des morceaux. || Coudre une robe après l'avoir coupée. Monter; bâtir, faufiler, ourler, surfiler, surjeter; couture.
Absolt. || Savoir coudre. || Apprendre à coudre. || Personnes dont le métier est de coudre. Couturière; cousette; tailleur. || Coudre avec du fil, de la soie. || Coudre à la main, à la machine ( Piquer). || Coudre à contresens. || Différentes manières de coudre. || Coudre à petits points, à grands points. Couture (point de couture). || Dé à coudre. || Aiguille à coudre.
2 Il (François) aurait voulu pouvoir passer la nuit à coudre et à filer à sa place (…)
G. Sand, François le Champi, VII, p. 63.
3 Il conduisit Jacques jusqu'à une chambre où, près de la fenêtre, une femme d'une trentaine d'années cousait à contre-jour.
Martin du Gard, les Thibault, t. VII, p. 14.
3.1 (…) mais quand il se fut agi de coudre, il n'eut pas son égal. Personne n'ignore, en effet, que les marins ont une aptitude remarquable pour le métier de couturière.
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. I, p. 400.
(1857). || Machine à coudre (à main, à pied, électrique, électronique). || La canette, le pied-de-biche d'une machine à coudre.
3.2 Les fonctions générales d'une machine à coudre peuvent se définir par trois mouvements : le premier est le mouvement par lequel l'aiguille plonge dans l'étoffe, en entraînant le fil pour fermer la boucle à travers laquelle viendra passer la navette; le deuxième est le mouvement qui fait passer la navette ou un crochet circulaire dans la boucle fermée par le fil de l'aiguille; le troisième est le mouvement de translation de l'étoffe après chaque point fait, et qui varie par conséquent suivant la longueur du point (…) Ces trois mouvements sont indispensables (…) et quand ils sont produits convenablement, toutes les machines cousent bien, si les tensions du fil, de l'aiguille et de la navette sont bien réglées…
G. Leroux, Rouletabille chez Krupp, p. 120-121.
Coudre (qqch., qqn) dans qqch. : enfermer dans un contenant que l'on coud. || Coudre un corps dans un linceul. || Coudre de l'argent dans la doublure d'une veste.
2 Techn. (Reliure). || Coudre les cahiers d'un livre. Brocher; relier.
Coudre des pièces de cuir avec la paumelle. Paumoyer. || Coudre, recoudre la semelle d'une chaussure. Couture, piqûre.
Chir. || Coudre une plaie, les lèvres, les bords d'une plaie, fermer, réunir au moyen d'un fil, d'agrafes. Suturer.
Pêche. || Coudre un filet : joindre ensemble plusieurs filets pour en former un seul.
Vannerie. Lier les sarments avec de l'osier.Arrêter (les parties d'un treillage) avec des liens de fer.
3 Abstrait. Assembler, joindre, lier, réunir. || Coudre des phrases entre elles, les assembler avec art.
4 On leur apprend à coudre des phrases de Cicéron (…)
Rousseau, Émile, II.
Loc. (Absolt). Après avoir taillé, il faut coudre : lorsque l'on a défait quelque chose, il faut refaire, reconstruire pour le remplacer.
5 (…) avant de coudre, il fallait tailler; il (Sieyès) rêvait donc d'un homme à poigne qui osât pour lui, mais qui, le coup fait, lui restât inféodé.
Louis Madelin, l'Ascension de Bonaparte, XXI, p. 229.
On ne sait quelle pièce y coudre : on ne sait quel remède y apporter. — ☑ Coudre la peau du renard à celle du lion : joindre la ruse à la force, au courage.
Coudre la bouche de qqn, le forcer à se taire.
——————
cousu, ue p. p. adj.
1 Attaché par des points. || Cousu à la main; cousu à la machine. Fam. || Cousu main. || Des gants cousus main.N. m.Fam. Du cousu-main : affaire facile, entreprise qu'on est sûr de réussir (→ Du billard, du tout cuit).
5.1 (…) Alex, je te donne Khadi (un boxeur), ce soir, parce que je suis un brave type mais ne mets pas le paquet puisque je t'offre du cousu-main (…)
J. Cau, la Pitié de Dieu, p. 43.
Fig. || Cousu de… : qui a une grande quantité de… || Un visage cousu de cicatrices. || Livre cousu de citations, très abondant en citations, formé de citations. — ☑ Être cousu d'or : être fort riche.
6 (…) on me viendra chez moi couper la gorge, dans la pensée que je suis tout cousu de pistoles.
Molière, l'Avare, I, 4.
Loc. Cousu de fil blanc. Fil.
Bouche (cit. 13) cousue.Motus (cit. 3) et bouche cousue.
2 N. f. Fam. || Une cousue ou (plus cour.) une toute cousue : cigarette manufacturée vendue en paquet (par oppos. à la cigarette roulée. Rouler, p. p., II., 2.).
7 J'ai éparpillé les épingles à chignon, posé la glace en équilibre sur la boîte à mégots : inutile de laisser celle-ci en évidence pour inviter Jane à s'en rouler une; tant qu'il y a de la gitane toute cousue, elle se sert dans le paquet.
A. Sarrazin, la Cavale, p. 170.
CONTR. Découdre.
DÉR. Cousette, couseuse.
COMP. Découdre, recoudre.
HOM. 1. Coudre.

Encyclopédie Universelle. 2012.