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crédule

crédule [ kredyl ] adj.
• 1393; lat. credulus, de credere « croire »
Qui croit trop facilement; qui a une confiance aveugle en ce qu'il entend ou lit. candide, confiant, naïf, simple; fam. gobeur, 2. gogo, jobard. « C'est d'ailleurs le propre de l'amour de nous rendre à la fois plus défiants et plus crédules » (Proust). ⊗ CONTR. Défiant, incrédule, méfiant, sceptique, soupçonneux.

crédule adjectif (latin credulus, de credere, croire) Qui croit trop facilement, trop naïvement ce qu'on lui dit ; candide. ● crédule (citations) adjectif (latin credulus, de credere, croire) Antoine Rivaroli, dit le Comte de Rivarol Bagnols-sur-Cèze 1753-Berlin 1801 La dévote croit aux dévots, l'indévote aux philosophes ; mais toutes deux sont également crédules. Rivaroliana crédule (synonymes) adjectif (latin credulus, de credere, croire) Qui croit trop facilement, trop naïvement ce qu'on lui dit ;...
Synonymes :
- candide
- confiant
- gobe-mouches(fam)
- gogo (familier)
- ingénu
- jobard (familier)
- naïf
- simple
Contraires :
- défiant
- incrédule
- méfiant
- sceptique
- soupçonneux

crédule
adj. Qui croit facilement. Tromper une personne crédule.

⇒CRÉDULE, adj.
A.— [En parlant de pers.] Qui croit trop facilement et trop naïvement des choses même invraisemblables. Cf. croyance ex. 9. Ce pétulant orateur haranguant deux flegmatiques Anglais, trop sensés pour être crédules (TOEFPFER, Nouv. genev., 1839, p. 393). Une foule attentive, ce qui ne veut pas dire crédule ni même croyante (MAURRAS, Avenir intellig., 1905, p. 58) :
1. L'esprit de l'enfant n'est pas capable de prévention : la notion du doute est le résultat d'une longue pratique des phénomènes; elle suppose l'expérience de l'erreur, une défiance de soi et de ses sensations, une défiance d'autrui. L'enfant est crédule, comme tout primitif; le sens du vraisemblable n'existe pas en lui; le miracle ne le surprend pas.
MARTIN DU GARD, Jean Barois, 1913, p. 448.
Emploi subst. :
2. Croire sans évidence, sans démonstration, est un acte d'ignorance et de sottise : le crédule se perd dans un dédale d'inconséquences; l'homme sensé examine, discute, afin d'être d'accord dans ses opinions; et l'homme de bonne foi supporte la contradiction, parce qu'elle seule fait naître l'évidence.
VOLNEY, Les Ruines, 1791, p. 112.
B.— [En parlant de choses] Qui révèle la crédulité; qui est inspiré par elle ou l'accompagne. Croyances crédules (GONCOURT, Mme Gervaisais, 1869, p. 169) :
3. Cette porte toujours est ouverte pour moi
Et jamais, vous jouant de ma crédule attente,
Votre portier ne feint que vous êtes absente.
CHÉNIER, Élégies, Les Amours, 1794, p. 105.
Rem. Noter la constr. crédule à (cf. PELADAN, Vice supr., 1884, p. 310 et LEMAITRE, Contemp., 1885, p. 36).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1393 (Ménagier de Paris, II, 55 ds T.-L.). Empr. au lat. class. credulus « qui croit trop facilement ». Fréq. abs. littér. :367. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 857, b) 396; XXe s. : a) 409, b) 370.

crédule [kʀedyl] adj.
ÉTYM. 1393; lat. credulus, de credere « croire ».
1 Qui croit trop facilement; qui a une confiance aveugle dans les informations reçues. Candide, confiant, naïf, simple; et, fam., bonhomme, boniface, gobe-mouches, gobeur, gogo, jobard… || Esprit crédule. || L'humanité est crédule. || Un peuple crédule et superstitieux. || Il est trop bon et trop crédule.
1 (…) vous êtes un peu trop crédule, Prince, d'ajouter foi si promptement à ce qu'il vous a dit.
Molière, la Princesse d'Élide, IV, 4.
2 (…) les diseurs d'horoscopes (…) profitent de la vanité et de l'ambition des crédules esprits.
Molière, l'Amour médecin, III, 1.
3 (…) de ces opinions que le peuple reçoit avec une facilité trop crédule (…)
Pascal, Pensées, III, 195.
4 La haine ainsi que l'amour rend crédule.
Rousseau, les Confessions, V.
5 (…) haineux, et crédules en proportion de leur haine.
Michelet, Hist. de la Révolution franç., t. II, p. 155.
6 Et si, pensant à tel ou tel de vos amis chrétiens, vous étiez tenté de vous dire : « Mais il est trop mou et trop bénin de caractère, trop crédule et trop simple agneau devant les hommes; voilà son défaut réel trouvé, il est trop chrétien. »
Sainte-Beuve, Volupté, XXII, p. 232.
7 C'est d'ailleurs le propre de l'amour de nous rendre à la fois plus défiants et plus crédules, de nous faire soupçonner, plus vite que nous n'aurions fait une autre, celle que nous aimons, et d'ajouter foi plus aisément à ses dénégations.
Proust, À la recherche du temps perdu, t. IX, p. 296.
Littér. || Être crédule à qqch. || Une foule crédule aux fausses rumeurs.
N. (rare). || C'est un, une crédule. Naïf.
2 (Choses). || Croyance, confiance crédule, naïve, irréfléchie. → ci-dessus, cit. 3.
CONTR. Défiant, incrédule, sceptique, soupçonneux.
DÉR. Crédulement.

Encyclopédie Universelle. 2012.