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candide

candide [ kɑ̃did ] adj.
• 1611; « bienveillant » 1549; lat. candidus
1Qui a de la candeur. 2. franc, ingénu, innocent, naïf, pur, simple. Homme candide. Âme, cœur candide. « Vêtu de probité candide et de lin blanc » (Hugo). Monsieur Candide, rôle tenu par qqn dans un débat, qui consiste à poser des questions candides à des spécialistes.
2Qui exprime la candeur. Air candide.
⊗ CONTR. 1. Faux, fourbe, rusé.

candide adjectif (latin candidus, blanc) Qui manifeste une grande ingénuité allant jusqu'à la crédulité : Une question candide.candide (citations) adjectif (latin candidus, blanc) Victor Hugo Besançon 1802-Paris 1885 Cet homme marchait pur loin des sentiers obliques Vêtu de probité candide et de lin blanc. La Légende des siècles, Booz endormi candide (synonymes) adjectif (latin candidus, blanc) Qui manifeste une grande ingénuité allant jusqu'à la crédulité
Synonymes :
- ingénu
- innocent
- naïf
- pur
- simple
- virginal
Contraires :
- astucieux
- cynique
- dissimulé
- faux
- fourbe
- hypocrite
- malicieux
- retors
- rusé
- sournois

candide
adj. Qui a, qui dénote de la candeur. Des paroles candides.

⇒CANDIDE, adj.
A.— Littér., par fig. étymol. [En parlant d'inanimés] Qui est d'un blanc d'une pureté absolue. C'est trop peu d'être blanc, le lys était candide (HUGO, La Légende des siècles, t. 1, 1859, p. 35).
P. métaph. :
1. Cet homme marchait pur loin des sentiers obliques,
Vêtu de probité candide et de lin blanc;
Et, toujours du côté des pauvres ruisselant,
Ses sacs de grains semblaient des fontaines publiques.
HUGO, La Légende des siècles, t. 1, Booz endormi, 1859, p. 82.
Rem. On rencontre ds la docum. une ext. de sens rare « qui est sans tache ». Nous voudrions être pareils, mon Dieu, à ce candide azur qui forme le ciel bleu (Ch. GUÉRIN, Le Cœur solitaire, 1904, p. 48).
B.— Au fig. [En parlant d'une pers. ou de son être spirituel, de son expression]
1. Qui est d'une grande pureté morale. Une âme, un esprit candide; un air, un visage candide :
2. ... les hasards de la vie m'ont permis d'approcher plus d'un saint, pourvu qu'on veuille donner ce nom à ces hommes de mœurs simples et d'esprit candide, dont le royaume n'est pas de ce monde, ...
BERNANOS, Sous le soleil de Satan, 1926, p. 281.
En partic. Qui est sans détours, d'une spontanéité sans calcul :
3. La beauté même d'Odile n'était plus parfaite et il m'arrivait de découvrir dans ses traits les signes de la fausseté. C'était fugitif; cinq minutes plus tard, je retrouvais ce front lisse, ces yeux candides...
MAUROIS, Climats, 1928, p. 117.
4. En réalité, c'était [Sandro] un montagnard candide qui n'imitait rien et se montrait tel qu'il était.
GIONO, Bonheur fou, 1957, p. 22.
2. [En parlant d'adultes] (Plus ou moins) iron. ou péj.
a) Innocent par inexpérience de la vie :
5. Vaillant, le moins antipathique des trois, était un ouvrier candide qui avait pris au sérieux les promesses de la démocratie révolutionnaire.
L. DAUDET, L'Entre-deux guerres, 1915, p. 7.
b) D'une naïveté choquante chez un adulte, un peu niais :
6. Après tout, peut-être le candide héros, aveuglé par un nouveau mirage, se figurait-il de bonne foi qu'il était allé en Algérie.
A. DAUDET, Tartarin de Tarascon, 1872, p. 39.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. XVe s. « éclatant » (OCT. DE SAINCT-GELAYS, Enéide, 78 r°, édit. 1540 cité par Delboulle ds R. Hist. litt. Fr., t. 4, p. 291) — 1611, COTGR.; 2. 1549 « bon, bienveillant » (DU BELLAY, Deffence, II, 2 ds HUG.); 1611 « pur, franc, sincère » (COTGR.); 1668 péj. (HAUTEROCHE, L'Amant qui ne flatte point, IV, 3 ds LITTRÉ). Empr. au lat. candidus « éclatant (en parlant de la lumière des astres) » dep. ENNIUS ds TLL s.v., 239, 61 d'où « bon, sincère » dep. HORACE, ibid., 244, 45. Fréq. abs. littér. :574. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 538, b) 857; XXe s. : a) 1 159, b) 825. Bbg. DUCH. 1967, § 45.4.

candide [kɑ̃did] adj.
ÉTYM. 1611; « bon, bienveillant », 1549; « éclatant », XVe; lat. candidus « blanc, éclatant ».
1 Littér. (le premier emploi du mot, au XVe s., est au sens de « d'un blanc éclatant »; on le retrouve au XIXe et au XXe s., principalement dans la langue poétique où l'on joue de l'ambiguïté de ses sens). D'un blanc pur.
1 Cet homme marchait pur loin des sentiers obliques,
Vêtu de probité candide et de lin blanc (…)
Hugo, la Légende des siècles, II, « Booz endormi ».
2 Qui a de la candeur. Franc, ingénu, innocent, naïf, pur, simple. || Homme candide. || Âme, cœur candide.
2 Ce sont bien, eux aussi (les esprits chimériques), des coureurs qui tombent et des naïfs qu'on mystifie, coureurs d'idéal qui trébuchent sur les réalités, rêveurs candides que guette malicieusement la vie.
H. Bergson, le Rire, p. 14.
(1668). Iron. et péj. Crédule jusqu'à la sottise. Innocent, niais, novice.
3 Qui exprime la candeur. || Air candide. || Figure candide. || Jeux candides. Innocent.
3 Que son œil était pur, et sa lèvre candide ! (…)
Le beau lac de Némi, qu'aucun souffle ne ride,
A moins de transparence et de limpidité.
Lamartine, Harmonies…, « Premier regret ».
4 (…) son front candide et serein devenait trouble par moments sous sa pensée, comme un miroir sous une haleine (…)
Hugo, Notre-Dame de Paris, II, 7.
5 Vois quels hymnes candides !
Quelle sonorité
Nos éléments limpides
Tirent de la clarté.
Valéry, Charmes, « Cantique des colonnes », Pl., p. 116.
CONTR. Faux, fourbe, rusé.
DÉR. Candidement.

Encyclopédie Universelle. 2012.