creux, creuse [ krø, krøz ] adj. et n.
• 1265; crues XIIe; lat. pop. °crossus, °crosus; orig. gauloise
I ♦ Adj.
1 ♦ Qui est vide à l'intérieur. ⇒ évidé, vide. Tige creuse, arbre creux. Os creux. Balle, statuette creuse. Dent creuse, trouée par une carie. — Loc. fam. Il n'y a pas de quoi se boucher une dent creuse : il n'y a presque rien à manger. — Ventre, estomac creux, vide. Avoir l'estomac creux : avoir faim. Avoir le nez creux : avoir du flair, deviner.
♢ Un son creux, celui d'un objet creux sur lequel on frappe. Adv. Sonner creux.
2 ♦ Qui offre peu de matière. Tissu creux, dont le tissage est lâche. Viande creuse.
♢ Heures creuses, pendant lesquelles les activités sont ralenties. Il ne passe que peu de trains de banlieue dans les heures creuses. Heures creuses et heures de pointe.
3 ♦ Vide de sens. Paroles creuses. ⇒ futile, vain. Discours, texte creux. ⇒ logomachie, verbiage. Raisonnement creux, peu solide. « Les lettres, privées des sciences, sont creuses, car la science est la substance des lettres » (France). « Les mots sonores sont aussi les plus creux » (A. Gide).
4 ♦ Qui représente une courbe rentrante, une concavité. Surface creuse. ⇒ concave, rentrant. Assiette creuse, qui peut contenir des liquides. Pli creux, qui forme un creux en s'ouvrant. Mer creuse, qui se creuse en longues et hautes lames. — Par ext. Chemin creux, enfoncé, en contrebas. ⇒ encaissé. Visage creux, joues creuses. ⇒ amaigri, 1. maigre. Yeux creux. ⇒ 2. cave, cerné.
II ♦ N. m.
1 ♦ Vide intérieur dans un corps. ⇒ cavité, enfoncement, trou. Se cacher dans un creux du sol. Sonner le creux : produire le son d'un objet creux frappé.
♢ Loc. Avoir un creux (à l'estomac) : avoir faim. Un biscuit pour les petits creux. — Avoir un bon creux, une voix de basse profonde, bien timbrée.
2 ♦ Fig. Période d'activité ralentie. Le creux du lundi, des vacances. Ménager un creux dans la semaine.
3 ♦ Partie concave. ⇒ concavité. Présenter des creux et des bosses. Dans le creux de la main, le milieu de la paume. Creux de l'épaule. Creux de l'estomac : partie du buste au-dessous du sternum. Dans le creux de l'oreille.
♢ Le creux d'une vague. Loc. fig. Être dans le creux de la vague, au plus bas de son succès, de sa réussite. — Mar. Profondeur entre deux lames, de la crête à la base. Mer d'un mètre de creux.
4 ♦ Loc. adv. EN CREUX : selon une forme concave, évidée. Graver en creux. Fig. Par défaut, par absence de renseignements. ⇒ indirectement. « Ces vérités négatives dessinent en creux la politique économique des temps de déflation » (Le Nouvel Observateur, 1984).
III ♦ N. f. Huître à coquille creuse. Des creuses de Bretagne.
⊗ CONTR. Plein. 1. Plat. Convexe, bombé, renflé. — Aspérité, bosse, proéminence, relief, saillie.
● creux adverbe Sonner creux, rendre un son indiquant que l'objet sur lequel on frappe est vide. ● creux nom masculin Cavité, endroit creux, partie vide ou concave d'une surface ; renfoncement, trou : Le creux d'un rocher. Concavité présentée par une partie du corps : Creux de l'aisselle. Distance verticale entre la crête d'une lame et sa base. Période où l'activité est ralentie : Le creux des ventes après la période des fêtes. Marine Profondeur intérieure d'un navire. Sculpture Synonyme de moule. ● creux (expressions) adverbe Sonner creux, rendre un son indiquant que l'objet sur lequel on frappe est vide. ● creux (expressions) nom masculin Avoir un creux (à l'estomac), avoir faim. Creux de l'estomac, légère dépression du thorax, au-dessous du sternum. En creux, de façon sous-jacente, indirecte : Le passé de l'auteur apparaît en creux dans son livre. Une lecture en creux d'un texte. Être au (dans le) creux de la vague, être dans une période de fort ralentissement d'activité, être à un niveau très bas. Gravure en creux, gravure dans laquelle ce sont les traits ou points creusés dans la planche de métal, emplis d'encre, qui, lors du tirage, formeront le dessin de l'estampe. Moulage à bon creux, procédé de moulage qui recourt à un moule réutilisable. Moulage à creux perdu, procédé dans lequel le moule est détruit lors de l'extraction de l'épreuve obtenue grâce à lui. ● creux (synonymes) nom masculin Cavité, endroit creux, partie vide ou concave d'une surface ; renfoncement...
Synonymes :
- cavité
- concavité
- enfonçure
Gravure et lithographie. Gravure en creux
Synonymes :
● creux, creuse
adjectif
(latin populaire crosus, d'origine celtique)
Dont l'intérieur est entièrement ou partiellement vide : Vieux tronc d'arbre creux.
Qui présente une concavité, une dépression : On sert le potage dans des assiettes creuses.
Se dit d'une partie du corps amaigrie : Il a les joues creuses.
Qui est inconsistant, peu substantiel, vide de sens : Ce sont des phrases creuses.
● creux, creuse (expressions)
adjectif
(latin populaire crosus, d'origine celtique)
Avoir le ventre creux, être affamé.
Familier. Avoir les yeux creux, avoir les yeux enfoncés dans les orbites.
Chemin creux, chemin encaissé ou bordé de haies.
Classe creuse, classe d'âge dont l'effectif est faible.
Dent creuse, dent creusée intérieurement par une carie.
Heure creuse, période creuse, où l'activité, la consommation d'énergie électrique est réduite.
Son creux, son que fait un objet creux quand on le frappe.
Voix creuse, voix grave et sonore.
Tuile creuse, synonyme de tuile canal.
Pli creux, pli formé par deux plis plats en vis-à-vis.
Mer creuse, mer où se forment des lames profondes.
Drap creux, drap dont le tissu est trop lâche.
● creux, creuse (synonymes)
adjectif
(latin populaire crosus, d'origine celtique)
Dont l'intérieur est entièrement ou partiellement vide
Synonymes :
- évidé
Contraires :
- plein
Qui présente une concavité, une dépression
Synonymes :
- bombé
- concave
- renflé
Contraires :
- plat
Se dit d'une partie du corps amaigrie
Synonymes :
- émacié
- hâve
Contraires :
- rebondi
Qui est inconsistant, peu substantiel, vide de sens
Synonymes :
- futile
- plat
- vide
Contraires :
- riche
Bâtiment. Tuile creuse
Synonymes :
creux, euse
adj., n. m. et adv.
rI./r adj.
d1./d Dont l'intérieur présente un vide, une cavité. Dent creuse. Mur creux.
|| Avoir le ventre creux: avoir très faim.
|| Son creux: son rendu par un objet creux que l'on frappe.
d2./d Qui présente un enfoncement. Assiettes creuses. Joues creuses, caves.
|| Chemin creux, situé en contrebas, encaissé.
|| (Québec) Profond. La rivière est très creuse à cet endroit.
— Loc. De creux: de profondeur. Une piscine de quatre pieds de creux.
|| Mer creuse, agitée, houleuse.
d3./d Heures creuses, pendant lesquelles l'activité est ralentie (par oppos. à heures de pointe).
d4./d Fig. Sans substance, sans intérêt. Des paroles creuses. Raisonnement creux.
|| Fam. (Personnes) Nul, sans intérêt.
— (Québec) Dépourvu d'intelligence.
rII./r n. m.
d1./d Cavité, vide à l'intérieur d'un corps. Le creux d'un rocher.
d2./d Dépression, concavité. Le creux de la main.
|| Creux des lames, des vagues, hauteur entre leur base et leur sommet.
— Fig. être au (ou dans le) creux de la vague: traverser une période de difficultés, d'échecs.
rIII/r adv. Sonner creux: rendre un son creux (sens I, 1).
— (Québec) Tousser creux: avoir une toux profonde.
⇒CREUX, EUSE, adj. et subst. masc.
I.— Emploi adj.
A.— [Creux qualifie l'intérieur du déterminé] Qui n'est pas plein.
1. Qui a une cavité. Arbre creux; charge creuse; dent creuse. Une pile creuse de corde roulée (SCHWOB, Monelle, 1894, p. 54). Flûte creuse (SAMAIN, Chariot, 1900, p. 72) :
• 1. ... des murs doubles, des murs qu'on croyait pleins et épais, et qui sont creux comme des armoires, avec une espèce de corridor noir, où on ne trouve rien que de la poussière...
COLETTE, Claudine à l'école, 1900, p. 79.
♦ Au fig. Avoir le nez creux. Avoir le nez très fin, beaucoup de flair.
— P. méton. [En parlant d'un son] Rendu par un objet, un espace creux. La sonorité creuse et sinistrement retentissante d'une maison déserte (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 181).
♦ P. ext. [En parlant de la voix] Semblable au son rendu par un objet, un espace creux. Une voix creuse qui semblait le mugissement du vent dans une caverne (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Dimanches bourgeois Paris, 1880, p. 335). Grosse toux creuse (A. DAUDET, Évangéliste, 1883, p. 278) :
• 2. Des gerbes de voix (...) fusaient avec les sons presque verts des harmonicas, avec les timbres pointus des cristaux qu'on brise. Appuyées sur le grondement contenu de l'orgue, étayées par des basses si creuses qu'elles semblaient comme descendues en elles-mêmes, comme souterraines, elles jaillissaient, scandant le verset De profundis clamavi ad te...
HUYSMANS, En route, t. 1, 1895, p. 5.
[Avec ell. d'un déterminé] :
• 3. ... la sirène (...) crispant les nerfs, redescend au plus creux pour repartir sur son élan, pour atteindre de nouveau ces notes haut perchées, pire que tous les cris.
H. BAZIN, L'Huile sur le feu, 1954, p. 212.
♦ Emploi adv. Sonner creux. Sonner à la manière d'un objet, d'un espace creux (cf. infra II A 1, p. méton.). Les battements sonnant creux des marteaux sur les futailles vides (GONCOURT, Ch. Demailly, 1860, p. 291).
Au fig. Manquer d'intérêt, de valeur :
• 4. C'est un grand malheur, quand on a de l'instruction, de l'imagination et du talent, de ne pas avoir le cœur plein. Car, sans cette dernière condition, si l'on se met à écrire, c'est la tête seule qui nous sert de guide, et ce que nous produisons sonne toujours creux, manque de solidité et ne dure pas.
DELÉCLUZE, Journal, 1827, p. 371.
2. Dépourvu de son contenu habituel, attendu.
a) [En parlant de choses]
— Buisson creux.
— [En parlant de l'estomac, du ventre] Qui n'est pas rempli de nourriture. Avoir le ventre creux. Avoir faim :
• 5. ... il m'arriva bien des fois de rentrer chez moi sans avoir mangé, n'ayant pour me réconforter que l'espoir de trouver dans un placard un reste de pain et de fromage. (...) S'ils n'y étaient pas, je me couchais l'estomac creux...
BILLY, Introïbo, 1939, p. 66.
— [En parlant d'une durée] Pendant laquelle il ne se passe pas ou peu d'événements importants, pendant laquelle il n'y a pas ou peu d'activité. Heures creuses des repas :
• 6. ... la duchesse de Langeais menait cette vie creuse, exclusivement remplie par le bal, par les visites faites pour le bal, par des triomphes sans objet, par des passions éphémères, nées et mortes pendant une soirée.
BALZAC, La Duchesse de Langeais, 1834, p. 234.
• 7. Comme le serpent de mer, Paris, port-de-mer, est encore un de ces sujets qui passent en première page, les jours creux, au mois d'août, quand les journaux n'ont rien à monter en vedette...
CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 303.
b) [En parlant du siège de l'activité de l'esprit hum.] Dépourvu d'intelligence. Cerveau creux, cervelle creuse.
— P. méton. (hypallage).
♦ [En parlant d'une pers.] Je ne suis pas encore assez creux pour me faire écouter sans rien dire. (SAND, Elle et lui, 1859, p. 133) :
• 8. ... la torpeur morale, les habitudes infantiles, les raisonnements primaires et les préoccupations mesquines, tout cela est en somme assez normal chez une femme sans tempérament, sans curiosité, creuse et dont les seuls scrupules de conscience sont exclusivement d'ordre hygiénique.
CENDRARS, Les Confessions de Dan Yack, 1929, p. 314.
♦ [En parlant d'une manifestation de l'activité de l'esprit hum.] Vain. Les châteaux en Espagne des songeries creuses (GONCOURT, Journal, 1894, p. 682). Beaucoup de verbiage, une rhétorique bien creuse et bien essoufflée (BREMOND, Hist. sent. relig., t. 3, 1921, p. 572).
— Emploi adv. Songer creux. Songer à des choses vaines, chimériques (cf. songe creux). Il y a longtemps que Poil de Carotte, rêveur, observe la plus haute feuille du grand peuplier. Il songe creux et attend qu'elle remue (RENARD, Poil Carotte, 1894, p. 269).
c) [En parlant d'un ensemble de pers.] :
• 9. ... s'il se produisait un vide [dans l'alignement des Cahiers] Péguy ne disait pas : « Il y a un vide » il disait, comme au régiment : « Il y a une fille creuse »...
THARAUD, Notre cher Péguy, 1926, p. 216.
— Classes creuses. Classes d'âge dont les effectifs sont anormalement bas. Les classes creuses de l'après-guerre.
3. Viande creuse. Aliment qui n'est pas consistant, qui ne nourrit pas. La tripe est une viande creuse qui ne soutient pas (VALLÈS, Réfract., 1865, p. 43).
— P. métaph. ou au fig. Mon éloquence et ma réputation sont comme une omelette soufflée; un ouvrier grossier trouve que c'est viande creuse (STENDHAL, L. Leuwen, t. 3, 1836, p. 278) :
• 10. ... le renoncement, c'est très beau; n'empêche que si l'humanité ne vivait que de cette viande creuse, elle serait encore dans les cavernes, elle n'aurait rien conquis...
DUHAMEL, Chronique des Pasquier, La Nuit de la Saint-Jean, 1935, p. 192.
♦ Loc. Se repaître de viandes creuses. Se repaître de chimères.
B.— P. ext. [Creux qualifie la forme extérieure de l'obj.]
1. Concave. Assiette creuse. Sa joue était si creuse que l'on comptait ses dents (GAUTIER, Comédie mort, 1838, p. 34). Stefany était grand et maigre; la poitrine creuse, les épaules pointues (MARTIN DU G., Thib., Été 1914, 1936, p. 392). Large jupe à plis creux (BEAUVOIR, Mém. j. fille rangée, 1958, p. 152).
— P. ext., vieilli ou littér. Profond. Tous deux entraient dans l'eau, qui n'était point creuse en cet endroit (SAND, Maîtres sonneurs, 1853, p. 367).
♦ [Avec ell. d'un déterminé] La plupart des châteaux de la Vallée-Noire (...) sont situés dans le plus creux des vallons, au lieu d'être placés sur les hauteurs (SAND, Beaux MM. Bois-Doré, t. 2, 1858, p. 41).
Au fig. Au plus creux de son sommeil (BERNANOS, Crime, 1935, p. 738). Il sourit à son fils, d'un sourire triste parti de l'intérieur, du plus creux de sa tendresse pour cette larve (H. BAZIN, Huile sur feu, 1954, p. 153).
♦ En partic. [En parlant d'une partie du corps hum.] Deux rides creuses et méchantes se tordaient sur son visage, de part et d'autre de sa bouche (DUHAMEL, Maîtres, 1937, p. 232).
Orbites creuses. Orbites qui sont ou qui semblent profondes, très concaves. Sa tête de mort [de Modigliani], ses beaux yeux fixes au fond de ses orbites creuses et bitumées (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 199).
2. P. méton.
a) [En parlant d'une étendue] Qui présente des concavités. Des bocages creux (CHÂTEAUBRIANT, Lourdines, 1911, p. 14).
— En partic. Mer creuse. Mer agitée. [Les] jeux turbulents de la mer creuse (CLAUDEL, Tête d'Or, 1890, p. 149).
b) Qui est situé dans une concavité. Au tournant creux du ruisseau (GIDE, Nourr. terr., 1897, p. 205). Un chemin creux (...) bordé de ces arbres de coupe dont les puissantes racines ongulaires font corps avec le talus (CHÂTEAUBRIANT, Lourdines, 1911 p. 33).
— Spéc. Yeux creux. Yeux qui sont ou qui semblent très enfoncés dans les orbites. Une famille dont les joues hâves et les yeux creux annoncent l'ardeur de la faim et de tous les besoins (CHATEAUBR., Génie, t. 2, 1803, p. 376).
II.— Subst. masc.
A.— [Le creux concerne l'intérieur d'un obj.] Ce qui n'est pas plein.
1. [Le mot est suivi d'un compl. du nom qui indique sa situation] Cavité. À l'équinoxe d'automne (...) la marmotte se cache et s'endort dans le creux des rochers (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p. 376). Les vieillards causaient au creux des portes (GIDE, Nourr. terr., 1897, p. 236).
♦ Spéc. MAR. Creux d'un navire. ,,Hauteur prise à mi-longueur du navire, entre le pont supérieur et le fond de cale`` (GRUSS 1952).
— P. méton., emploi abs.
♦ Sonner le creux. Sonner à la manière d'un objet, d'un espace creux (cf. supra I A 1 p. méton.). En vain il sonda la muraille avec l'espoir de l'entendre sonner le creux (VERNE, 500 millions, 1879, p. 233).
Au fig. Manquer d'intérêt, de valeur. L'absolu auquel je me sacrifiais me parut vide et absurde. Mon dieu philosophique sonna le creux (ESTAUNIÉ, Empreinte, 1896, p. 264).
♦ Fam. Voix basse et profonde, semblable au son rendu par un objet, un espace creux :
• 11. ... Goujet (...) avait ramené le silence et le respect avec les Adieux d'Abd-El-Kader, qu'il grondait de sa voix de basse. Celui-là possédait un creux solide, par exemple!...
ZOLA, L'Assommoir, 1877, p. 587.
2. [Le mot est suivi ou non d'un compl. du nom] Manque d'une chose, d'un contenu habituel, attendu. Le navire se trouvait dans un creux de vent (DRUON, Poisons couronne, 1956, p. 30) :
• 12. ... quand nous autres, gens du front, intoxiqués maintenant par la guerre, nous demeurons un certain temps dans une situation à peu près paisible, sans secousses violentes, nous nous sentons inquiets, inoccupés. Nous avons une impression de creux.
ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, Verdun, 1938, p. 208.
— En partic.
♦ Emploi abs. [Le mot peut être suivi d'un compl. circ. désignant l'estomac] Manque de nourriture dans l'estomac, le ventre; sensation de faim :
• 13. ... Loiseau annonça que décidément il se sentait un rude creux dans l'estomac. Tout le monde souffrait comme lui depuis longtemps, et le violent besoin de manger, augmentant toujours, avait tué les conversations.
MAUPASSANT, Contes et nouvelles, t. 2, Boule de suif, 1880, p. 124.
♦ [Le mot est suivi d'un compl. du nom ou d'un compl. circ.] Durée pendant laquelle il ne se passe pas ou peu d'événements importants, pendant laquelle il n'y a pas ou peu d'activité. Le creux de l'heure des repas; un creux dans la circulation.
♦ [Le mot est suivi d'un compl. du nom qui désigne une manifestation de l'activité de l'esprit hum.] Manque de valeur, d'intérêt; vanité. Vrai Diogène, il [M. Pinault] voyait le creux d'une foule de conventions qui étaient des articles de foi pour mon excellent directeur (RENAN, Souv. enfance, 1883, p. 243).
B.— P. ext. [Le creux concerne la forme extérieure d'un obj.]
1. [Le mot est suivi d'un compl. du nom ou d'un adj. qui indique sa situation] Concavité. Creux poplité, creux de l'épaule. Antoine se glissa près d'elle, s'étendit sur la banquette et posa la nuque au creux de sa robe (MARTIN DU G., Thib., Belle sais., 1923, p. 1023). Je sentais, au creux des reins, le frisson de la peur (SARTRE, Mots, 1964, p. 160).
♦ Emploi abs. En creux. En formant une concavité. Anton. en relief. Ses yeux (...) s'arrêtèrent un moment sur la place du lit où se marquait encore en creux l'empreinte de ses bras et de son dos (BERNANOS, Joie, 1929, p. 687) :
• 14. La gravure en creux, qui se fait ordinairement sur cuivre ou sur acier, consiste à laisser intactes les parties claires du dessin et à ne fouiller dans la plaque de métal que les contours et les parties ombrées.
Ch. BLANC, Grammaire des arts du dessin, 1876, p. 617.
— En partic. [Le mot est suivi d'un compl. du nom qui désigne une partie du corps hum.]
♦ Creux de l'estomac. Concavité extérieure située sous le sternum, au niveau de l'estomac. L'insupportable oppression qu'elle sentit au creux de l'estomac (BARRÈS, Appel soldat, 1900, p. 173). Pan, pan, aussi sec, mon poing dans chaque œil, et toc, mon gauche dans le creux de l'estomac (QUENEAU, Pierrot, 1942, p. 19).
♦ Creux de la main. Concavité formée par la paume de la main (à moitié) repliée. Boire dans le creux de sa main.
Tenir au creux de la main. Être petit, sans importance :
• 15. ... je préfère mille fois la petite étude de M. Vibert que nous avons vue à l'exposition des aquarellistes. Ce n'est rien si vous voulez, cela tiendrait dans le creux de la main, mais il y a de l'esprit jusqu'au bout des ongles: ...
PROUST, Le Côté de Guermantes 2, 1921, p. 501.
Être dans le creux de la main (de qqn). Être à la disposition, à la portée (de quelqu'un). Toute la science humaine est à toi. Toute la pensée humaine est là, dans le creux de ta main (PSICHARI, Voy. centur., 1914, p. 140).
2. P. méton.
a) [Le mot est suivi d'un compl. du nom] Partie la plus profonde d'une concavité. Une petite ville gracieusement logée au creux d'une vallée bocagère (DUHAMEL, Nuit St-Jean, 1935, p. 131). Comment peut-on vivre dans la ville de sel, au creux de cette cuvette pleine de chaleur blanche (CAMUS, Exil et Roy., 1957, p. 1581).
— P. métaph. ou au fig. Un oiseau au creux de l'orage (BERNANOS, Joie, 1929, p. 604). Au creux de la nuit tôt refermée (GRACQ, Beau tén., 1945, p. 172) :
• 16. LA PESTE. — (...) Il me faut être le maître de tout ou je ne le suis de rien. Si tu m'échappes, la ville m'échappe. C'est la règle. Une vieille règle dont je ne sais d'où elle vient.
DIEGO. — Je le sais, moi! elle vient du creux des âges, elle est plus grande que toi, plus haute que tes gibets, c'est la règle de nature.
CAMUS, L'État de siège, 1948, p. 289.
♦ En partic. Creux de la vague. La plus profonde incertitude, dépression. Être au creux de la vague. Nous sommes tous nés dans un creux de vague : qui sait l'horizon vrai? qui sait la terre? (SAINTE-BEUVE, Volupté, t. 2, 1834, p. 281). Il a la sensation de descendre au creux de la vague (BERNANOS, Mme Dargent, 1922, p. 11).
b) MAR. [Le mot est suivi ou non d'un compl. du nom] Creux (de la mer). ,,Profondeur entre deux lames, mesurée de la crête à la base`` (GRUSS 1952). ,,Une mer d'un mètre de creux`` (GRUSS 1952).
c) Emploi abs., POT.
— Ensemble des objets creux. Anton. platerie :
• 17. Le coulage (...) n'était employé d'abord que pour ce qu'on appelle le creux, c'est-à-dire les tasses, pots à sucre, etc.
A. BRONGNIART, Traité des arts céramiques, 1844, p. 150.
— Moule creux. Mes précieux moules (ou creux) en soufre de couleur d'ardoise (STENDHAL, H. Brulard, t. 1, 1836, p. 227). Le moulage à creux perdu (A. BRONGNIART, Traité des arts céramiques, 1844 p. 127).
Rem. On rencontre ds la docum. l'adv. creusement. D'une manière creuse (supra I A 2 b). Je m'en irais aux glaciers du Rhône; je parlerais la langue de Schiller à ma maîtresse, et je rêverais creusement la liberté germanique (CHATEAUBR., Mém., t. 4, 1848, p. 116).
Prononc. et Orth. :[], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. I. Adj. 1. ca 1180 cruose « qui est vide, creusé à l'intérieur » (MARIE DE FRANCE, Lais, éd. J. Rychner, Bisclavret, 93); p. ext. a) 1474 « qui a été vidé de sa substance » ici « qui ne possède rien » (G. Chastellain ds HEILEMANN Chastellain, p. 223); 1611 viande creuse « peu substantielle » (COTGR.); 1669 drap creux « imparfait dans son tissage » (Règlement sur les manufactures, art. 41 ds LITTRÉ); b) XVe s. adv. songer creux (J. Coquillart, éd. M. J. Freeman, Blason des armes et des dames, 315); 1611 teste creuse (COTGR.); c) 1669 « vide » (PASCAL, Pensées, IV, 1 d'apr. DG : Que le cœur de l'homme est creux); 2. 1174-77 « qui présente une concavité » (Renart, éd. M. Roques, VII a, 5925 : jusqu'a l'entree d'un val crues); p. ext. 1269-78 « creusé par la maigreur » (J. DE MEUN, Rose, éd. Lecoy, 10136), exemple isolé; av. 1613 (REGNIER, Epit. 3 ds DG : En mon lit malade, les yeux creux). II. Subst. 1. ca 1121 « cavité creusée, plus ou moins profonde » (BENOIT, Voyage de St Brendan, éd. E. G. Waters, 637); fig. a) 1690 mus. (FUR. : avoir un beau creux de voix); b) av. 1697 au fig. « vide » (BOSSUET, Lettre à M. Santeul ds DG : Je trouve un grand creux dans ces fictions de l'esprit humain); 2. 1549 le creux de l'œil (EST.); 1559 le creux de la main (AMYOT, Crassus, 35 ds LITTRÉ); 1611 le creux de l'estomac (COTGR.); 1690 mar. (FUR.). L'aire du mot en gallo-roman dans les parlers de l'Italie septentrionale et en rhétorom. rend vraisemblable l'orig. celtique d'un lat. crosus. Fréq. abs. littér. :3 023. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 2 890, b) 4 167; XXe s. : a) 4 990, b) 5 156. Bbg. GOTTSCH. Redens. 1930, p. 76, 188, 283. — GRUNDT (L. O.). Ét. sur l'adj. invarié en fr. Bergen, 1972, p. 335; pp. 342-344. — QUEM. Fichier (s.v. creusement). — SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 61, 72, 81. — SAIN. Sources t. 2 1972 [1925], p. 102.
creux, euse [kʀø, øz] adj. et n. m.
ÉTYM. XIIe, crues, cruose, v. 1180; du lat. pop. crosus p.-ê. d'orig. gauloise.
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I Adj.
A (Qui présente un vide interne).
1 Qui est vide à l'intérieur. ⇒ Évidé, vide. || Tige creuse, arbre creux. || Os creux. || Balle creuse. || Statue creuse. || Bout creux d'une plume d'oiseau. — Dent creuse, trouée par une carie. — Iron. ☑ Le dîner est bien maigre, il n'y a pas de quoi se boucher une dent creuse : il n'y a rien à manger. || Partie creuse d'un instrument que l'on adapte au manche. ⇒ Douille. || Les obus, les bombes, projectiles creux. || Bijouterie creuse, dont les pièces sont évidées (opposé à massif). — Par ext. || Rendre un son creux : se dit d'un objet vide sur lequel on frappe. — Voix creuse. ⇒ Grave, sourd (→ Basse-taille, cit. 2). — Ventre, estomac creux, qui est vide. ☑ Avoir l'estomac creux : avoir faim (→ L'estomac dans les talons). — ☑ Fig. Avoir le nez creux : avoir du flair, deviner (→ Avoir le nez fin).
1 L'aigle avait ses petits au haut d'un arbre creux (…)
La Fontaine, Fables, III, 6.
2 C'était un buste creux, et plus grand que nature.
La Fontaine, Fables, IV, 14.
3 Oh ! que la science sonne creux quand on y vient heurter avec désespoir une tête pleine de passions !
Hugo, Notre-Dame de Paris, VIII, IV.
4 (…) ce chandelier creux qu'est la Tour-Eiffel !
Huysmans, Là-bas, XVII, p. 234.
♦ Adv. || Sonner creux : rendre un son creux (→ ci-dessus cit. 3).
2 Par ext. || Tissu creux, dont le tissage est lâche.
♦ ☑ Loc. (1611). Vx. Viande creuse : viande peu nourrissante. Fig. Aliment de l'esprit, nourriture intellectuelle ou spirituelle pauvre en substance. Se repaître de viandes creuses, d'idées vaines, chimériques.
5 Ma foi ! si vous songez à nourrir votre esprit
C'est de viande bien creuse, à ce que chacun dit (…)
Molière, les Femmes savantes, II, 7.
6 Le renoncement, c'est très beau; n'empêche que si l'humanité ne vivait que de cette viande creuse, elle serait encore dans les cavernes (…)
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, IV, XIV, p. 393.
3 Fig. || Tête, cervelle creuse, vide d'idées. || Paroles creuses, vides de sens. ⇒ Chimérique, futile, vain. || Discours creux, ronflant et creux. ⇒ Parlage, phraséologie, verbiage. || Jugement, raisonnement creux, peu solide.
7 (…) ce sont des visions creuses.
Mme de Sévigné, 348, 20 nov. 1673.
8 Le sublime du nouvelliste est le raisonnement creux sur la politique.
La Bruyère, les Caractères, I, 33.
9 (…) les sciences, séparées des lettres, demeurent machinales et brutes, et les lettres, privées des sciences, sont creuses, car la science est la substance des lettres.
France, la Vie en fleur, VI, p. 77.
10 (…) les mots sonores sont aussi les plus creux.
Gide, les Nouvelles Nourritures, p. 135.
♦ Fam. Sans intérêt, nul. || « Il est complètement creux, ce mec ! » (J. Merlino, les Jargonautes, p. 195).
4 (Avec un subst. désignant une durée). Qui correspond à une faible activité. || Heures creuses. || Jours creux, mois creux, pendant lesquels les activités sont ralenties. || Il ne passe que peu de trains de banlieue dans les heures creuses. || Profiter des heures creuses pour visiter les expositions. || Le lundi est un jour creux. || Août est un mois creux à Paris.
11 Il partageait sa pièce-atelier avec deux collègues qui, aux heures creuses, s'adonnaient à d'autres travaux, ou plaisirs.
Georges Lecomte, Ma traversée, p. 122.
♦ Spécialt. En démographie, Classes creuses (⇒ Classe, II., A., 2., d), les moins fournies de la population.
B Qui présente une courbe rentrante, une concavité. || Vallée creuse. ⇒ Profond. || Surface creuse. ⇒ Concave, rentrant. || Assiette creuse, qui peut contenir des liquides. || Le cuilleron, partie creuse d'une cuiller. || Pli creux, qui forme un creux en s'ouvrant. || Mer creuse, qui se creuse en longues et hautes lames. — Cour. || Chemin creux, situé en contre-bas. ⇒ Encaissé. — Littér. || Au plus creux, du plus creux de, au plus, du plus profond de. ⇒ Fond, profondeur. || Au plus creux du sommeil.
12 L'envieux qui verra du plus creux de l'abîme
Le ciel ouvert aux saints et fermé pour son crime.
Corneille, l'Imitation de J.-C.
13 Il représentait les forêts sombres qui couvrent les montagnes et les creux vallons.
Fénelon, Télémaque, II.
14 Nous nous acheminions tous trois par des sentiers creux très profonds (…)
Loti, Mon frère Yves, XLIV, p. 112.
15 (…) à côté, une écuelle vide et des œufs dans une assiette creuse.
J. Chardonne, les Destinées sentimentales, III, I, p. 362.
♦ Visage creux, joues creuses. ⇒ Amaigri, maigre. || Des yeux creux. ⇒ Cave, creusé, enfoncé. || Orbites creuses. || Reins creux. ⇒ Cambré.
16 Des joues maigres, creuses.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. II, XIII, p. 136.
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II N. m.
1 Vide intérieur (dans un corps); espace entre deux corps. ⇒ Trou. || Creux du sol. ⇒ Abîme, anfractuosité, bas-fond, bourbier, caverne, cavité, dépression, excavation, fosse, fossé, gorge, gouffre, ornière, ravin, rigole, vallée. || Creux d'une vallée. ⇒ Fond. || Creux en retrait. ⇒ Enfoncement, renfoncement, rentrée. || Creux étroit et profond. ⇒ Entaille, faille, fente. || Creux peu profond pratiqué sur du bois ou du métal. ⇒ Cannelure, rainure. || Creux d'une pièce de charpente. ⇒ Refouillement. || Dans un creux.
17 Quand Maurice peut tout du creux de son cercueil (…)
Corneille, Héraclius, I, 3.
18 Trou, ni fente, ni crevasse,
Ne fut large assez pour eux,
Au lieu que la populace
Entrait dans les moindres creux.
La Fontaine, Fables, IV, 6.
19 Thétis, les yeux en pleurs, dans le creux d'un rocher
Aux monstres dévorants eut soin de le cacher.
André Chénier, la Jeune Tarentine.
20 La mer y entre par une infinité de golfes, d'anfractuosités, de creux, de dentelures (…)
Taine, Philosophie de l'art, t. II, IV, I, I, p. 94.
♦ ☑ Fig. Avoir un creux dans l'estomac : avoir faim. Plais. ☑ Avoir un petit creux. — ☑ (1690). Avoir un bon creux, une voix de basse profonde, bien timbrée.
♦ ☑ Sonner le creux : produire le son d'un objet vide frappé. Être sans intérêt.
2 Fig. Période d'activité ralentie. || Le creux du lundi, des vacances. || Ménager un creux dans la semaine.
1 Partie concave. ⇒ Concavité. || Le creux de la main, le milieu de la paume. || Le creux et le dos de la main. ☑ Tenir dans le creux de la main : être tout petit. ☑ Tenir, avoir qqch. dans le creux de la main, à portée. — Le creux de l'épaule. || Creux du cou, derrière la clavicule. ⇒ Salière. || Creux de l'estomac : partie extérieure du buste au-dessous du sternum. || Creux des joues. || Petits creux qui sillonnent la peau. ⇒ Ride.
♦ Le creux d'une vague. ☑ Être dans le creux de la vague, au plus bas de son succès, de sa réussite. Ellipt. || « elle sera “dans le creux” » (Guy des Cars, l'Entremetteuse, p. 175).
♦ Le creux du lit, de l'oreiller.
20.1 Le creux, comme la psychanalyse l'admet fondamentalement, est avant tout l'organe féminin. Toute cavité est sexuellement déterminée, et même le creux de l'oreille n'échappe pas à cette règle de la représentation.
Gilbert Durand, les Structures anthropologiques de l'imaginaire, p. 275.
21 Les lignes qui tracent le contour du corps, ou qui, dans ce contour, marquent les creux et les saillies, ont une valeur par elles-mêmes (…)
Taine, Philosophie de l'art, t. II, V, IV, p. 333.
22 Le creux sous les yeux semblait s'étendre comme la morsure d'un acide.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. II, V, p. 45.
23 Elle reposa la tasse, et relevant un peu le ton, tandis qu'elle joignait ses mains maigres dans le creux de sa jupe (…)
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. III, VII, p. 113.
24 (…) les eaux limpides des fontaines qu'on peut boire au creux de la main pour se rafraîchir.
H. Bosco, Un rameau de la nuit, p. 169.
25 Un peu plus haut, la soie blanche de la jupe est fendue latéralement, laissant deviner le creux du genou et la cuisse.
A. Robbe-Grillet, la Maison de rendez-vous, p. 15.
♦ Mar. Profondeur entre deux lames, de la crête à la base. || Mer d'un mètre de creux. — Creux d'un navire : hauteur prise à mi-longueur du navire. || En creux : selon une forme concave, évidée. || Figure taillée, sculptée en creux (opposé à en saillie). || Graver en creux.
2 Dépression de terrain. || Il y a un creux. || Des creux et des bosses. — Ski (par oppos. à bosse). ⇒ Cuvette. || « Le skieur a intérêt à s'accroupir sur les bosses et à se détendre dans les creux » (F. Gazier, les Sports de la montagne, p. 85).
3 Techn. Moule creux servant à former ou à imprimer des figures en relief. || Un creux de plâtre, d'acier.
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CONTR. Arrondi, bombé, bouffant, bouffi, boursouflé, convexe, élevé, gros, massif, plat, plein, proéminent, renflé, saillant, solide. — Arrondi, avancée, bosse, bouffissure, bourrelet, boursouflure, butte, convexité, éminence, pli, proéminence, relief, saillie.
DÉR. Creuser.
COMP. Songe-creux.
Encyclopédie Universelle. 2012.