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criailler

criailler [ krijaje ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1555; de crier
1Crier sans cesse, se plaindre fréquemment et d'une façon désagréable. brailler, piailler, rouspéter.
2Crier (oie, perdrix, faisan, paon, pintade).

criailler verbe intransitif Crier souvent et d'une manière désagréable ; se plaindre, rouspéter. Crier, en parlant du faisan, de l'oie, de la pintade ou du paon.

criailler
v. tr.
d1./d Crier, se plaindre sans cesse d'une manière désagréable.
d2./d Crier (faisan, oie, perdrix, pintade, paon).

⇒CRIAILLER, verbe intrans.
Pousser des petits cris fréquents, désagréables, généralement pour des raisons de peu d'importance.
A.— [Le suj. désigne des pers.] :
... Madame tremblait devant lui, parce qu'il était toujours à criailler, à faire l'homme terrible. Il nous embêtait tous d'une jolie manière...
ZOLA, La Conquête de Plassans, 1874, p. 1087.
En partic. Se plaindre, gémir. Les enfants mal nourris qui (...) criaillaient la faim (GENEVOIX, Raboliot, 1925, p. 178).
B.— [Le suj. désigne des oiseaux] Les hirondelles criaillaient éperdument (MONTHERLANT, Pitié femmes, 1936, p. 1212).
Rem. Selon ROB., Lar. encyclop.-Lar. Lang. fr., criailler signifie crier quand il s'agit du faisan, de l'oie, du paon, de la perdrix, du perroquet, de la pintade.
C.— P. anal. [Le suj. désigne une chose] Émettre un bruit aigu, désagréable. Le bruit des plumes criaillant sur le papier (J. DE MAISTRE, Corresp., 1808-10, p. 466).
Rem. On rencontre ds la docum. criaillant, ante, part. prés. et adj. a) Part. prés. de criailler. b) Adj. [En parlant d'animés] Qui criaille. La Halle aux vêtements, si criaillante et tumultueuse le matin (ARNOUX, Paris, 1939, p. 51). Attesté aussi ds Lar. Lang. fr.
Prononc. et Orth. :[(j)], (je) criaille [(j)]. Cf. criaillant. Admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1555 (RONSARD, Hymnes ds Œuvres, éd. P. Laumonier, t. VIII, p. 274, vers 347). Dér. du rad. de crier; suff. -ailler. Fréq. abs. littér. :13.
DÉR. Criailleur, euse, adj. et subst. (Celui, celle) qui criaille; (personne) qui manifeste son avis de façon bruyante, tapageuse, sur des sujets de peu d'importance. La ligne littéraire de Théocrite, comme nous disions aujourd'hui, est nettement dessinée; il vient à la suite des maîtres et n'a d'ambition que de se voir accueilli par eux; il se sépare des criailleurs de son temps, c'est le mot qu'il emploie (SAINTE-BEUVE, Portr. littér., t. 3, 1844-64, p. 21). Un peuple de chauves-souris criailleuses (GIDE, Retour Tchad, 1928, p. 890). [(j)], fém. [-ø:z]. Admis ds Ac. 1694-1932. 1re attest. 1564 (THIERRY); du rad. de criailler, suff. -eur2, -euse. Fréq. abs. littér. : 3.
BBG. — GOUG. Lang. pop. 1929, p. 32; p. 140 (s.v. criailleur).

criailler [kʀiɑje; kʀijaje] v. intr.
ÉTYM. 1555, Ronsard; de crier, et suff. -ailler.
1 Crier de manière désagréable, fréquente ou constante; produire de petits cris aigus. Brailler, piailler.
2 Se plaindre ou protester fréquemment et d'une façon désagréable. Brailler, clabauder, rouspéter. || Il criaille à propos de tout et de rien. || Il, elle criaille après ses enfants.
1 Si on ne leur donnait jamais (aux enfants) ce qu'ils auraient demandé en pleurant, ils apprendraient à s'en passer; ils n'auraient garde de criailler (…) pour se faire obéir.
Rollin, Traité des Études, VI, I, I, III, in Littré.
2 Dans cette guerre, on s'appelait, on ne se répondait pas. J'ai senti cela, au bout d'un siècle de course. On a senti cela. Je ne faisais plus que gesticulailler, criailler.
Drieu La Rochelle, la Comédie de Charleroi, p. 77.
3 Crier (oie, perdrix, faisan, paon, pintade).(Des oiseaux en général). Piailler.
DÉR. Criaillement, criailleur, criaillerie.

Encyclopédie Universelle. 2012.