cuscute [ kyskyt ] n. f.
• XIVe; lat. médiév. cuscuta, de l'ar. kusut, du gr. kasutas
♦ Plante herbacée (cuscutacées) sans chloroplastes, parasite, dont les tiges rouges s'enroulent autour des genêts, de la bruyère, de la luzerne.
● cuscute nom féminin (latin médiéval cuscuta, de l'arabe kachūt) Plante sans chlorophylle, à tige filiforme, qui vit en parasite des plantes vertes, dans les tissus desquelles elle enfonce des suçoirs (lin, vigne, houblon, luzerne, etc.).
cuscute
n. f. Plante (Fam. convolvulacées) parasite des légumineuses.
⇒CUSCUTE, subst. fém.
BOT. Plante parasite à la tige grêle et rougeâtre, à petites fleurs blanches ou rosées, réunies en petites grappes et ayant pour fruit une capsule à deux loges. (Quasi-)synon. barbe de moine. Cuscute d'Europe. Une clairière, où la cuscute rongeuse, parasite méchante, choléra des bonnes luzernes, étend sa barbe de filaments roux (RENARD, Poil Carotte, 1894, p. 52) :
• C — Les végétaux supérieurs parasites.
Le cas de la cuscute servira d'exemple. C'est une plante qui vit sur le thym, le trèfle, la luzerne. Elle est dépourvue de racines et ne possède qu'une tige rosée, sans chlorophylle, dont les feuilles sont réduites à des écailles incolores (...). Çà et là, des groupes de petites fleurs pourpres se forment sur la tige. La tige de la cuscute est enroulée, à la façon du liseron, autour des rameaux de son hôte. Aux points de contact avec ceux-ci, la tige du parasite forme des suçoirs qui s'enfoncent au travers de l'écorce jusqu'aux tissus conducteurs de sève de la plante parasitée (...). La cuscute se nourrit aux dépens des sèves de son hôte qui ne tarde pas à mourir.
H. CAMEFORT, A. GAMA, Sc. nat., 1960, p. 343.
— P. métaph. [P. réf. au parasitisme de la cuscute, à ses effets néfastes et à la difficulté de s'en débarrasser] Chacun d'eux (...) a cherché à extirper l'erreur démocratique, cette cuscute des sociétés et des États (L. DAUDET, Vers le roi, 1920, p. 226). Ces clichés stéréotypés, qui sont la mauvaise herbe, la cuscute de l'intelligence (L. DAUDET, Cœur brûlé, 1929, p. 237).
Prononc. et Orth. :[kyskyt]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. Ca 1256 (ALDEBRANDIN DE SIENNE, Le Régime du corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, p. 52, 18). Du lat. médiév. cuscuta, « id. », empr. à l'ar. , (F. NASSER, Empr. lexicol. du fr. à l'ar. Beyrouth, 1966, p. 290) et celui-ci au gr. , qui a également donné le lat. impérial cassytas, -ae. Le lat. médiév. cuscuta figure dans le Pseudo-Aristote (XIIIe s. ou fin du XIIe s.), trad. lat. faite en Espagne d'une version ar. d'un original grec perdu. Cette forme résulte prob. d'une erreur de lecture pour cussuta (COR., s.v. cuscuta). Fréq. abs. littér. : 4. Bbg. LAMMENS 1890, p. 4.
cuscute [kyskyt] n. f.
ÉTYM. V. 1256; lat. médiéval cuscuta; de l'arabe kǔšūt; du grec.
➪ tableau Mots français d'origine arabe.
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♦ Bot. Plante dicotylédone (Cuscutacées) herbacée, volubile, dépourvue de chlorophylle et parasite d'autres végétaux (luzerne, céréales). || La cuscute cause de grands dommages aux luzernières.
0 Une clairière, à la cuscute rongeuse, parasite, méchante, choléra des bonnes luzernes, étend sa barbe de filaments.
J. Renard, Poil de carotte, p. 52.
Encyclopédie Universelle. 2012.