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dénigrement

dénigrement [ denigrəmɑ̃ ] n. m.
• 1527; de dénigrer
Action de dénigrer. attaque, 2. critique, détraction, médisance. « la malveillance et le dénigrement sont les deux caractères de l'esprit français » (Chateaubriand). Une campagne de dénigrement. Dénigrement systématique.
Rare Parole de dénigrement. « De tels dénigrements, au lieu de m'accabler, m'exaltent » (A. Gide).
PAR DÉNIGREMENT. Ce mot ne s'emploie plus aujourd'hui que par dénigrement, péjorativement.
⊗ CONTR. Éloge, louange.

dénigrement nom masculin Action de dénigrer ; médisance. ● dénigrement (synonymes) nom masculin Action de dénigrer ; médisance.
Synonymes :
- attaque
- calomnie
- charge
- critique
- éreintement (familier)
- médisance
Contraires :
- apologie
- approbation
- éloge
- glorification
- louange
- panégyrique

dénigrement
n. m. Action de dénigrer.

⇒DÉNIGREMENT, subst. masc.
Action de dénigrer. Terme de dénigrement (Ac. 1835, 1878). Ce mot ne s'emploie guère que par dénigrement (ibid.). Un esprit de dénigrement se répandit parmi nous vers la fin du dernier siècle; on se plaisait à rabaisser les actions héroïques (CHATEAUBR., Ét. hist., t. 4, 1831, p. 113) :
On visita les cultures : maître Gouy les déprécia. Elles mangeaient trop de fumier, les charrois étaient dispendieux; impossible d'extraire les cailloux, la mauvaise herbe empoisonnait les prairies; et ce dénigrement de sa terre atténua le plaisir que Bouvard sentait à marcher dessus.
FLAUBERT, Bouvard et Pécuchet, t. 1, 1880, p. 22.
Rem. On rencontre ds la docum. le synon. rare dénigration, subst. fém. Autant sont rares ces belles espèces de chevelures, [rousses] autant ont été niaises et violentes les dénigrations bourgeoises qui ne comprennent pas la splendeur de ces reflets, fils du soleil (CHAMPFL., Souff. prof. Delteil, 1855, p. 60).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. A. 1314 denigration « coloration en noir (processus gangreneux) » (H. DE MONDEVILLE, Chirurgie, 1037 ds T.-L.). B. 1. 1399 denigracion « action de dénigrer » (Ord. VIII, 324 ds GDF.); 2. 1527 denigrement (F. DASSY, Peregrin ds DELB. Rec. d'apr. DG). A empr. au b. lat. denigratio « action de teindre en noir ». B dér. de dénigrer; suff. -(a)tion et -ment1. Fréq. abs. littér. :60.

dénigrement [denigʀəmɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1527; denigracion, 1399; denigration, 1314; de dénigrer.
Action de dénigrer; résultat de cette action. Attaque, critique, médisance. || Esprit de dénigrement. || Dénigrement systématique.
1 (…) la malveillance et le dénigrement sont les deux caractères de l'esprit français; la moquerie et la calomnie, le résultat certain d'une confidence.
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. II, p. 104.
2 Mais le dénigrement de ceux que nous aimons toujours nous en détache quelque peu. Il ne faut pas toucher aux idoles; la dorure en reste aux mains.
Flaubert, Mme Bovary, III, VI, p. 180.
3 Combien n'est-il pas plus flatteur de voir un critique, par rancune ou dépit, se forcer au dénigrement, que, par camaraderie, à l'indulgence.
Gide, Journal, 1er oct. 1927.
Par dénigrement. || Ce mot ne s'emploie plus aujourd'hui que par dénigrement, péjorativement. Péjoration.
Rare. (Un, des dénigrements). Parole de dénigrement.
4 De tels dénigrements, au lieu de m'accabler, m'exaltent et même plus profondément que des louanges.
Gide, Journal, 23 nov. 1912.
CONTR. Admiration, apologie, approbation, éloge, exaltation, louange.

Encyclopédie Universelle. 2012.