dénigrer [ denigre ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1358; lat. denigrare « noircir »
♦ S'efforcer de noircir, de faire mépriser (qqn, qqch.) en attaquant, en niant les qualités. ⇒ attaquer, calomnier, critiquer, région. décauser, décrier, déprécier, discréditer, médire (de), rabaisser; fam. débiner, déblatérer (contre). « J'ai loué des sots, j'ai dénigré les talents » (Voltaire).
⊗ CONTR. Approuver, 1. louer, vanter.
● dénigrer verbe transitif (latin denigrare, noircir) Attaquer la réputation de quelqu'un, le noircir, chercher à le rabaisser ; discréditer, décrier quelque chose, parler avec malveillance de quelque chose ou de quelqu'un ; calomnier : Dénigrer ses concurrents. ● dénigrer (synonymes) verbe transitif (latin denigrare, noircir) Attaquer la réputation de quelqu'un, le noircir, chercher à le...
Synonymes :
- attaquer
- dauber sur (littéraire)
- déblatérer contre
- déchirer
- décrier
- déprécier
- discréditer
- éreinter (familier)
- esquinter (familier)
- gloser sur
- médire
- noircir
Contraires :
- exalter
- prôner
- vanter
dénigrer
v. tr. Chercher à diminuer le mérite, la valeur de (qqn, qqch). Dénigrer un rival. Syn. noircir, discréditer, décrier. Ant. vanter, louer.
⇒DÉNIGRER, verbe trans.
S'efforcer de réduire la réputation de quelqu'un ou de quelque chose. Dénigrer les ouvrages de quelqu'un (Ac. 1835-1932). Deslauriers entama son éloge [de Frédéric] puis vint à le dénigrer, tout doucement, le donnant pour oublieux, personnel, avare (FLAUB., Éduc. sentim., t. 2, 1869, p. 58) :
• On ne parle pas d'hommes tels que les maîtres de la Sorbonne pour dénigrer en bloc leurs méthodes. J'y vois du bon, de l'excellent...
BARRÈS, Mes Cahiers, t. 8, 1909-11, p. 154.
♦ Dénigrer qqn ou qqc. auprès de qqn. [Avec un pron. pers. comme compl. ind.] Les amis rencontrés à l'Athénée et qui me dénigraient la pièce de M. Abel Hermant (LÉAUTAUD, Théâtre M. Boissard, t. 1, 1926, p. 27).
— Emploi abs. Une bourgeoisie grincheuse (...) qui ne sait que dénigrer, dénigrer à vide, aigrement, sans résultat pratique (ROLLAND, J. Chr., Foire, 1908, p. 765).
— Emploi pronom. réfl. Cette manie singulière de se dénigrer soi-même, d'étaler ses plaies, et comme d'aller chercher la honte (MICHELET, Peuple, 1846, p. 13).
Prononc. :[], (je) dénigre []. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1330-32 denigrees [part. « noircies » (en parlant de cordes)] (GUILLAUME DE DIGULLEVILLE, Pèlerinage de la vie humaine V, 7205 ds T.-L.); 1358 « dire du mal de quelqu'un » (Liv. rouge, A.N. Y2, f° 15 r° ds GDF. Compl.); 1747 discours denigrans (D'ARGENSON, Mém. III, 188 ds QUEM. Fichier). Empr. au lat. denigrare « noircir, teindre en noir » en lat. impérial et au fig. en b. lat. denigrare famam « noircir la réputation de quelqu'un ». Fréq. abs. littér. :133.
dénigrer [denigʀe] v. tr.
ÉTYM. 1358; lat. denigrare « noircir » au fig., de de-, et nigrare « rendre noir », de niger « noir ».
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♦ S'efforcer de « noircir », de diminuer, de mépriser (qqn, qqch.), en disant du mal, en attaquant, en niant les qualités. ⇒ Attaquer, calomnier, clabauder (contre), critiquer, débiner (fam.), déblatérer (contre), décrier, déprécier, dépriser, discréditer, médire (de), noircir, rabaisser. || Dénigrer ses amis. || Dénigrer les médecins, les avocats (cit. 11). || Ils cherchent à discréditer le régime en dénigrant ses représentants. || Dénigrer l'ouvrage, la conduite de qqn (→ Apporter, cit. 19).
1 J'ai loué des sots, j'ai dénigré les talents (…)
Voltaire, l'Écossaise, I, 1.
♦ Absolt. || Il ne sait que dénigrer.
2 Sur quelque sujet que se portât la conversation, l'esprit de Valéry et de Cocteau ne s'efforçait que de dénigrer; ils faisaient assaut d'incompréhension, de déni.
Gide, Journal, 3 nov. 1920.
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CONTR. Admirer, approuver, exalter, louer, préconiser, prôner, vanter.
DÉR. Dénigrant, dénigrement, dénigreur.
Encyclopédie Universelle. 2012.