1. déport [ depɔr ] n. m. ♦ Dr. Démission d'un arbitre. déport 2. déport [ depɔr ] n. m.
• 1852; de dé-, d'apr. report
1 ♦ Bourse Somme payée aux prêteurs de titres, par les vendeurs à terme qui reportent (1., II, 2o) leur position quand, sur une valeur, apparaît un excédent des ventes reportées sur les achats. Cotation d'un déport. Taux de déport.
2 ♦ Fin. Somme à déduire du prix des devises achetées à terme, lorsque le cours du comptant est supérieur à celui du terme. ⇒ décote.
3 ♦ (1973) Télécomm. Transmission des informations provenant des radars.
⊗ CONTR. Report.
● déport nom masculin (de report) Commission payée par un vendeur à découvert, ne livrant pas le titre à l'échéance, à un autre opérateur jusqu'à l'échéance suivante, soldant ainsi son engagement vis-à-vis du marché.
I.
⇒DÉPORT1, subst. masc.
HISTOIRE
A.— DR. FÉOD. Privilège d'un seigneur en vertu duquel il jouissait, pour un temps, du revenu d'un fief, au décès du possesseur. Le droit de déport était différent selon les coutumes des lieux (Ac. 1835-1932).
B.— DR. CANON. Privilège d'un évêque ou d'un autre ecclésiastique en vertu duquel il percevait, pour un temps, le revenu des bénéfices vacants de son diocèse. Le droit de déport n'avait pas lieu dans tous les diocèses (Ac. 1798-1878). Cf. HUGO, Légende, t. 6, 1883, p. 109.
Rem. Sens attestés en outre ds Lar. 19e-Lar. encyclop., LITTRÉ, DG.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1835-1878. Étymol. et Hist. [Ca 1160 « plaisir, divertissement » (Eneas, 160 ds T.-L.); 1er tiers XIIIe s. depors « délai » (Durmart le Galois, éd. J. Gildea, 7754)]; 1405 dr. can. (doc. cité ds LAURIÈRE, Gloss. du dr. fr., 1882, p. 165 b); 1508 « droit qu'avait le seigneur de jouir du revenu d'un fief, la première année après la mort de son possesseur » (Cout. d'Anjou ds Nouv. Cout. gén., IV, p. 539, CVII). Déverbal de déporter peut-être au sens de « renoncer, s'abstenir » (cf. aussi desport « dispense » ds FEW t. 9, p. 218 b). Fréq. abs. littér. :1.
II.
⇒DÉPORT2, subst. masc.
BOURSE
A.— Dans les opérations à terme sur les valeurs mobilières, ,,loyer des titres prêtés entre deux liquidations par leurs propriétaires aux vendeurs à découvert qui désirent reporter leur position et sont donc dans l'obligation d'emprunter pour livrer selon leur contrat les titres vendus qu'ils ne possèdent pas`` (BOUD.-FRABOT 1970). Anton. report. Des histoires de reports, de déports, de coulisse et de parquet (NIZAN, Conspir., 1938, p. 15).
B.— Écart entre deux opérations de Bourse jumelées lorsque le cours de la plus proche échéance est supérieur à celui de la plus éloignée. Coter en déport. Anton. report :
• Les femmes, tout entières au jeu par passion et par mode, affectaient de se servir des mots techniques de liquidation, prime, report, déport, sans toujours les comprendre. On causait surtout de la position critique des baissiers qui, depuis tant de mois, payaient, à chaque liquidation nouvelle, des différences de plus en plus fortes, ...
ZOLA, L'Argent, 1891, p. 336.
Rem. Attesté sous déport1 dans l'ensemble des dict., mais sous une seconde vedette ds DG, ROB., DUB., Lar. Lang. fr.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1864 (LITTRÉ). Formé sur le rad. de report par substitution de préfixe. Fréq. abs. littér. :2. Bbg. QUEM. 2e s. t. 2 1971.
1. déport [depɔʀ] n. m.
ÉTYM. XIIe; de déporter, I.; sans déport a signifié « sans délai », jusqu'au XVIIe.
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♦ Dr. Démission qu'un arbitre donne de ses fonctions. ⇒ Déporter (se), I. (Cf. Code de procédure civile, art. 1012).
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2. déport [depɔʀ] n. m.
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1 Bourse. Somme payée par les vendeurs à terme qui reportent (1. Reporter, II., 2.) leur position aux prêteurs de titres, dans le cas où le nombre des titres reportés est supérieur à celui des titres à faire reporter.
2 (1852). Fin. Somme à déduire du prix des devises achetées à terme, lorsque le cours du comptant est supérieur à celui du terme.
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CONTR. Report.
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3. déport [depɔʀ] n. m.
ÉTYM. Déb. XIIIe; de déporter.
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I (→ Déporter, I.). Anciennt. || Droit de déport (1508) : privilège d'un seigneur qui lui permettait de jouir du revenu d'un fief pendant un certain temps après la mort de son possesseur.
♦ (1405). Droit qu'avait un évêque de recevoir, pendant un certain temps, le revenu des bénéfices vacants de son diocèse.
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II (→ Déporter, III.).
1 Techn. Distance entre un centre, un plan méridien et un point donné. ⇒ Écuanteur.
2 Techn. Fait d'être déporté; léger écart par rapport à un axe (involontaire, ou volontaire et réglé).
3 (1973). Télécomm. Transmission d'informations provenant des radars.
♦ Transport d'informations télévisées hors du réseau initial (par le câble). || « Le déport des stations étrangères et périphériques sur le réseau câblé français » (le Nouvel Obs., 20 janv. 1984, p. 30). || « Un éventuel “déport” de chaînes périphériques » (le Point, 1er déc. 1983, p. 120).
4 Fig. et littér. Fait d'être déporté, déplacé.
0 (…) la contradiction des termes cède à ses yeux par la découverte d'un troisième terme, qui n'est pas de synthèse, mais de déport : toute chose revient, mais elle revient comme Fiction, c'est-à-dire à un autre tour de la spirale.
R. Barthes, Roland Barthes, p. 93.
Encyclopédie Universelle. 2012.