dévaloriser [ devalɔrize ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1925 ; de dé- et valoriser → valeur
1 ♦ Diminuer la valeur de, spécialt de (la monnaie nationale). ⇒ déprécier, dévaluer . V. pron. Monnaie qui se dévalorise. — Marchandise dévalorisée, qui a perdu de sa valeur.
2 ♦ (1955) Fig. Déprécier. Dévaloriser le talent. Dévaloriser qqn auprès de ses amis. ⇒ dénigrer.
⊗ CONTR. Valoriser; revaloriser.
● dévaloriser verbe transitif Faire perdre de sa valeur à un bien ; déprécier : Dévaloriser le pouvoir d'achat. Faire perdre de son crédit, de sa valeur, de son prestige à quelque chose ; dévaluer : Dévaloriser une politique, un diplôme. Déprécier quelqu'un, lui faire perdre son prestige : Dévaloriser son mari auprès de ses amis. Diminuer la valeur d'une monnaie. Créer les conditions d'une dévalorisation de capital. ● dévaloriser (synonymes) verbe transitif Faire perdre de sa valeur à un bien ; déprécier
Synonymes :
- déprécier
Faire perdre de son crédit, de sa valeur, de son...
Synonymes :
- déprécier
- dévaluer
- discréditer
- perdre
- ruiner
Diminuer la valeur d'une monnaie.
Synonymes :
- dévaluer
dévaloriser
v. tr. Déprécier, diminuer la valeur de.
|| v. Pron. Marchandise qui s'est dévalorisée.
⇒DÉVALORISER, verbe trans.
A.— [En parlant de la valeur marchande d'un produit, d'un objet] Déprécier ce produit, cet objet.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. du XXe siècle.
B.— Au fig. Faire perdre à quelqu'un ou à quelque chose de sa valeur, de son efficacité, de sa réputation :
• 1. Aujourd'hui, combien d'hommes de lettres, et des meilleurs, sont en droit de se demander s'ils ne représentent pas une valeur qui n'a plus cours, si l'Allemagne n'a pas dévalorisé, pour des siècles, l'art, la poésie, tout le bagage superflu, tout l'excédent de bagage de notre monde?
GREEN, Journal, 1941, p. 75.
• 2. On ne nous a pas appris à prendre au sérieux les sciences dites occultes. Au lieu d'élucider le mystère, on a préféré le dévaloriser, c'est de bonne guerre.
ABELLIO, Heureux les pacifiques, 1946, p. 57.
• 3. Tout ce qu'il touche, tout ce qu'il acquiert se dévalorise entre ses mains [du Juif]...
SARTRE, Réflexions sur la question juive, 1946, p. 108.
• 4. Un homme n'a pas le droit, sous peine de se boucher l'avenir, d'accepter certaines fonctions subalternes; il s'y dévalorisera...
ARNOUX, Roi d'un jour, 1956, p. 202.
Rem. On rencontre ds la docum. le part. passé adj. dévalorisé, ée. Qui a perdu de sa valeur. Le chômage s'est stabilisé, mais les chômeurs sont moins prospères qu'au temps béni où, bien payés dans une monnaie non dévalorisée, ils restaient couchés, à lire des romans, et faisaient même parfois un tour sur la Côte d'Azur (MORAND, Londres, 1933, p. 79).
Prononc. :[], (je) dévalorise []. Étymol. et Hist. 1922, févr. fig. (DU BOS, Journal, p. 46). Dér. de valoriser; préf. dé-. Fréq. abs. littér. :20.
dévaloriser [devalɔʀize] v. tr.
ÉTYM. 1922; de 1. dé-, et valoriser. → Valeur.
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1 Diminuer la valeur de (qqch.; particulièrement la valeur de la monnaie fiduciaire). ⇒ Déprécier, dévaluer. || Dévaloriser un produit. Au p. p. || Marchandise dévalorisée, qui a perdu de sa valeur.
2 Fig. Déprécier (qqn, qqch.). || Dévaloriser le talent. || Il dévalorise ses collaborateurs auprès de la direction.
1 J'ai toujours pensé, en ce qui me concerne, que la religion vécue dévalorise le théâtre.
F. Mauriac, le Nouveau Bloc-notes 1958-1960, p. 207.
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se dévaloriser v. pron.
2 Tout ce qu'il (le juif) touche, tout ce qu'il acquiert se dévalorise entre ses mains.
Sartre, Réflexions sur la question juive, p. 108.
2 Fig. a (Réfl.; récipr.). Se déprécier soi-même; se déprécier mutuellement. || Il se dévalorise par sa prétention.
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CONTR. Valoriser, revaloriser.
DÉR. Dévalorisant, dévalorisation.
Encyclopédie Universelle. 2012.