digestif, ive [ diʒɛstif, iv ] adj. et n. m.
• 1260; lat. digestivus, de digerere
1 ♦ Qui contribue à la digestion. L'appareil digestif (bouche, gosier, œsophage, estomac, intestin). Le tube digestif. Sucs digestifs.
2 ♦ Relatif à la digestion. Trouble digestif.
3 ♦ Qui facilite la digestion. ⇒ eupeptique. Liqueur, tisane digestive.
♢ N. m. (XVIe) Un digestif : un alcool, une liqueur que l'on boit après le repas. ⇒ pousse-café.
● digestif nom masculin Liqueur ou alcool servi après le repas. ● digestif, digestive adjectif (bas latin digestivus) Relatif à la digestion : Avoir des troubles digestifs. Qui facilite la digestion. ● digestif, digestive (difficultés) adjectif (bas latin digestivus) Sens et emploi 1. Digeste, digestible = qui peut être digéré. Digestible ne se rencontre guère qu'au sens concret (un aliment facilement digestible et assimilable), alors que digeste (souvent employé en tournure négative) peut aussi être employé au sens figuré (des plats peu digestes ; j'ai lu ces derniers temps plusieurs ouvrages d'économie plus ou moins digestes). Remarque 1.Digeste, naguère critiqué, est passé dans l'usage. 2.Digestible et digeste ont un même contraire : indigeste. 2. Digestif = qui a rapport à la digestion ; qui facilite la digestion, ou qui est censé la faciliter. Tube digestif ; liqueur digestive (ou, n.m., un digestif). ● digestif, digestive (expressions) adjectif (bas latin digestivus) Appareil digestif, ensemble des organes ayant pour fonction essentielle l'assimilation des aliments destinés à apporter l'énergie nécessaire au fonctionnement des cellules. Sténose de l'appareil digestif, rétrécissement pathologique du calibre d'un des organes de la digestion. Sucs digestifs, produits de sécrétion des glandes digestives (estomac, pancréas, etc.). Tube digestif, ensemble formé par la bouche, l'œsophage, l'estomac et l'intestin.
digestif, ive
adj. et n. m.
d1./d adj. Qui concourt à la digestion. Suc digestif.
|| ANAT Appareil digestif: ensemble des organes dont la fonction est la digestion.
d2./d n. m. Liqueur, alcool que l'on boit à la fin du repas.
Encycl. Chez l'homme, l'appareil digestif comprend: le tube digestif, parcouru par le bol alimentaire (pharynx, oesophage, estomac, intestin grêle et gros intestin); les organes dont les actions métaboliques et les sécrétions jouent un rôle dans la digestion (foie, pancréas, voies biliaires).
⇒DIGESTIF, IVE, adj.
A.— [En parlant d'un organe ou d'une fonction ou d'un foncwtionnement physiol.] Qui concerne la digestion, relatif à la digestion. Tube digestif, secrétions digestives, troubles digestifs, intolérance digestive. Cet état d'âme dura jusqu'à l'arrivée d'un bruit digestif inconvenant et ingénu (MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 43).
♦ Appareil digestif. Ensemble des organes qui concourent à la digestion (cf. CAMEFORT, GAMA, Sc. nat., 1960, p. 112).
— Emploi subst. sing. avec valeur de neutre. Le digestif. Type morphologique caractérisé par la prédominance de l'abdomen et de l'étage inférieur de la face (d'apr. PIÉRON 1973).
B.— [En parlant d'un produit naturel ou fabriqué] Qui concourt à la digestion. Si un aliment flatte le goût, il active la sécrétion des sucs digestifs (R. LALANNE, Alim. hum., 1942, p. 95).
— Spéc., PHARM. Qui stimule la digestion. Pastille, tisane, plante digestive. De la boisson, je n'en dirai un mot que pour te mettre en défense... Contre les « gouttes » hygiéniques du matin, digestives de midi, et apéritives de cinq heures (VERLAINE, Œuvres posthumes, t. 2, Voyage en France par un Français, 1896, p. 87).
♦ P. métaph. Il [le pasteur] tenait gravement à sa bouche une longue pipe (...), occupé sans doute à s'assimiler par quelque méditation digestive les pensées de l'auteur dont les œuvres l'occupaient (BALZAC, Séraphita, 1835, p. 215). Il trouva un charme béat aux musiques berçantes, légères, digestives, aux lectures aisées, aux spectacles reposants, qu'on écoute sans effort dans un fauteuil commode (VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, p. 139).
— Usuel, emploi subst. masc. Liqueur ou alcool que l'on prend après le repas pour faciliter la digestion. Prendre, boire un digestif. Bu du genièvre comme digestif (BARB. D'AUREV., 1er Memor., 1838, p. 102).
Rem. L'Ac. 1835, 1878 mentionne le sens anc. : ,,Qui facilite la suppuration des plaies``. Onguent digestif.
Prononc. et Orth. :[], fém. [-i:v]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Adj. 1262-68 « qui favorise la digestion » vertu digestive (BRUNET LATIN, Tresor, éd. F. J. Carmody, I, 102, p. 85); 2. subst. fin XVIe s. « ce qui favorise la digestion » (Ms. Messin, éd. P. Meyer ds Romania t. 15, p. 184, § 36 : La forme dou digestif Que vous deveiz panre après la saingniée). Empr. au lat. impérial digestivus « digestif ». Fréq. abs. littér. :171. Bbg. QUEM. 2e s. t. 1 1970.
digestif, ive [diʒɛstif, iv] adj.
ÉTYM. V. 1260; lat. méd. digestivus, du supin de digerere. → Digérer.
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1 Qui contribue à la digestion. || Appareil digestif (bouche, gosier, œsophage, estomac, intestin. → Assimilable, cit. 1). || Tube digestif. || Ferments digestifs. ⇒ Diastase, suc.
1 Notre appareil digestif est constitué par un tube ouvert à ses deux bouts; l'un des orifices, la bouche, sert à l'introduction des substances alimentaires; l'autre, l'anus, sert à l'expulsion des résidus de la digestion.
(…) il existe en dehors du tube digestif, et à son voisinage immédiat, trois autres organes qui en sont des annexes parce qu'ils sécrètent des liquides qui se déversent dans ce tube digestif, où ils exercent eux-mêmes une action importante dans la digestion de certaines catégories d'aliments. Ce sont : les glandes salivaires (…) le foie (…) le pancréas.
A. Pizon, Anatomie et physiologie humaine, p. 264.
2 Relatif à la digestion; de la digestion. || Trouble digestif.
3 Qui facilite la digestion. || Liqueur, tisane digestive.
♦ N. m. (XVIe). || Boire un digestif, un alcool, une liqueur. || Prendre un café et un digestif. ⇒ Pousse-café.
4 Fig. et fam. Qui produit un effet lénifiant, euphorique (spectacle, lecture). || Une lecture digestive. — REM. Cet emploi implique en général une péjoration (caractère banal, conformiste).
2 Si, dans le théâtre digestif d'aujourd'hui, les nerfs, c'est-à-dire une certaine sensibilité physiologique, sont laissés délibérément de côté, livrés à l'anarchie individuelle du spectateur, le Théâtre de la Cruauté compte en revenir à tous les vieux moyens éprouvés et magiques de gagner la sensibilité.
A. Artaud, le Théâtre et son double, Idées/Gallimard, p. 189-190.
Encyclopédie Universelle. 2012.