1. drave [ drav ] n. f.
• XVe; esp. draba
♦ Plante herbacée (crucifères) à fleurs blanches.
drave 2. drave [ drav ] n. f.
♦ Anglic. (Canada) Flottage du bois; action de diriger le transport du bois flotté par eau. « Ce n'était plus le torrent des hommes lorsque, après les draves, ils dévalaient de la montagne, et se précipitaient dans le chemin des maisons » (Savard). Faire la drave. ⇒ draver.
● drave nom féminin (de draver) Au Canada, flottage du bois. ● drave nom féminin (espagnol dabra) Petite herbe crucifère des régions froides.
drave
n. f. (Québec) Anc. Transport, flottage du bois par eau vers une scierie ou une usine de pâte à papier.
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drave
(la) affl. (r. dr.) du Danube (707 km); naît dans les Alpes italiennes, coule en Autriche, puis sépare la Hongrie de la Croatie.
I.
⇒DRAVE1, subst. fém.
BOT. Petite plante herbacée de la famille des Crucifères qui pousse notamment dans les Alpes. La petite éclaire, la grande éclaire, la pâquerette, l'herbe d'or, la drave et la cardamine étalaient leurs fleurs (GIONO, Que ma joie demeure, 1935, p. 359).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762 avec la var. draba. On relève également cette var. sous sa forme francisée drabe ds BESCH. 1845. Étymol. et Hist. 1598 (P. A. MATTHIOLI, Commentarii [trad. de l'ital.], Bâle, p. 431 d'apr. J. CAMUS, Étude de lexicol. bot. ds R. de bot., t. 3, p. 131). Empr., en raison de la nature du texte cité supra, à l'ital. draba (dep. 1540 d'apr. DEI; cf. 1550, Mattioli ds BATT.) plutôt qu'à l'esp. draba (EWFS2). L'ital. et l'esp. draba sont empr. au lat. drabe, lui-même empr. au gr. . Bbg. KIDMAN (J.). Les Emprunts lexicol. du fr. à l'esp. des origines jusqu'à la fin du XVe s. Paris, 1969, pp. 87-88.
II.
⇒DRAVE2, subst. fém.
Région. (Canada). Transport de troncs d'arbres flottés; p. méton. époque de l'année où il s'effectue. Synon. flottage. La voix de la grande rivière avait commencé de se faire entendre. Elle annonçait le temps de la drave (F.-A. SAVARD, Menaud Maître-Draveur, Montréal, Fides, 1971 [1937], p. 36) :
• La nuit, Émilie rêve que ses frisettes sont des copeaux blonds, tout tournés, et que Gabriel les coupe avec de grands ciseaux pour les jeter dans la rivière. Ensuite, le jeune homme, sautant d'un copeau à l'autre, à l'aide d'une gaffe, se livre à la drave, sous les yeux effrayés d'Émilie.
A. HÉBERT, La Robe de Corail, Automne 1938 ds Le Torrent, Montréal, HMH, 1973, p. 113.
— P. méton.
♦ Ensemble de troncs ainsi transportés. Au printemps, la drave recouvrait le fleuve de ses trains de bois flottés (...) que les draveurs (...) dirigeaient de méandres en méandres (GENEVOIX, Routes avent., 1958, p. 103).
♦ Chantier de flottage. Votre frère Égide va revenir de la drave avec deux, trois cents piastres pour le moins (HÉMON, Chapdelaine, 1916, p. 72).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1909 (DIONNE). Déverbal de draver. Fréq. abs. littér. :5. Bbg. STRAKA (G.). En relisant Menaud, maître-draveur. In :[Mél. Imbs (P)]. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1973, t. 11, n° 1, pp. 265-294.
1. drave [dʀav] n. f.
ÉTYM. XVe; esp. draba, ou ital. draba, du lat. drabe, lui-même du grec drabê.
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♦ Bot. Plante dicotylédone (Crucifères), herbacée. || Drave vernale, à fleurs blanches.
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HOM. 2. Drave.
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2. drave [dʀav] n. f.
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0 Ce n'était plus le torrent des hommes lorsque, après les draves, ils dévalaient de la montagne, et se précipitaient dans le chemin des maisons.
Félix-Antoine Savard, Menaud, maître-draveur, p. 36.
♦ Faire la drave. ⇒ Draver.
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HOM. 1. Drave.
Encyclopédie Universelle. 2012.