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élongation

élongation [ elɔ̃gasjɔ̃ ] n. f.
• 1360; bas lat. elongatio « éloignement »
1Astron. Distance angulaire d'un astre au Soleil, par rapport à la Terre. Les élongations maximales de Vénus.
Phys. Écart par rapport à une position d'équilibre. Élongation du mouvement rectiligne sinusoïdal d'un ressort. amplitude.
2(XVIe; de élonger) Méd. Étirement excessif, accidentel, d'un muscle, d'un ligament, notamment au niveau d'une articulation. claquage, entorse, foulure.
Chir. Intervention consistant à exercer une traction sur un nerf, sur la colonne vertébrale.
3Biochim. Addition covalente de nucléotides à l'extrémité d'une chaîne de nucléotides en croissance, catalysée par l'A. R. N. polymérase.

élongation nom féminin (bas latin elongatio, -onis, éloignement, allongement) Allongement accidentel ou thérapeutique d'un muscle, d'un nerf, d'un tendon, etc. Distance angulaire d'un astre au Soleil, pour un observateur situé sur la Terre. Allongement des parois latérales de certaines cellules végétales jeunes. (Cette élongation, due à l'action des auxines, est ordinairement subterminale.) Déviation instantanée de l'équipage d'un instrument de mesure. Abscisse, à un instant donné, d'un point animé d'un mouvement vibratoire. (Sa valeur maximale est l'amplitude.)

élongation
n. f. MED
d1./d Traction excessive exercée sur un organe (muscle, tendon, nerf, etc.).
Lésion résultant de cette traction.
d2./d élongation vertébrale: méthode thérapeutique consistant à exercer une traction sur la colonne vertébrale.
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élongation
n. f. PHYS Distance d'un point en vibration, par rapport à sa position au repos.

⇒ÉLONGATION, subst. fém.
A.— [Idée d'éloignement]
1. ASTRON. ,,Pour l'observateur terrestre, distance angulaire d'une planète au Soleil et, par convention, l'élongation maximale, c'est-à-dire la plus grande valeur que peut atteindre cette distance`` (GALIANA Astronaut. 1963). L'élongation est de 30e environ pour Mercure et de 46o pour Vénus (Astron. 1973).
,,Distance angulaire d'une planète à une autre planète`` (Lar. 19e-20e). Supposé la même hauteur de la lune, la même élongation de la terre, le même télescope (BAUDEL., Hist. extr., 1856, p. 199).
2. PHYS. ,,Distance entre la position extrême prise par un élément vibrant et sa position d'équilibre`` (PIR. 1964). Le cas d'un corpuscule se mouvant dans un plan ou dans l'espace en étant rappelé vers un centre fixe par une force proportionnelle à l'élongation (L. DE BROGLIE, Théorie quanta, 1959, p. 194).
B.— [Idée d'allongement] Fait de devenir plus long, de s'accroître en longueur. Celle-ci [l'extrémité postérieure de l'embryon] est en voie d'élongation continue (PERRIER, Zool., t. 4, 1928-32, p. 2928). S'il ne tire pas, (...) une langue dont l'élongation serait goulûment mesurée par le biologiste aux aguets (SCHAEFFER, Rech. mus. concr., 1952, p. 170).
Spéc., MÉD. et CHIR.
Élongation musculaire. Allongement accidentel d'un muscle, résultant d'une distension des ligaments.
Rem. ,,Correspond au classique claquage des sportifs`` (Méd. 1966). V. claquage.
Élongation des nerfs, (de la colonne) vertébrale. Opération thérapeutique employée dans le traitement de certaines douleurs et consistant en une traction exercée sur les nerfs, la colonne vertébrale.
P. métaph. Fait de se développer, de se prolonger. Il faut voir dans cet acte forcé [Le Concordat] une élongation nouvelle du christianisme (PROUDHON, Révol. soc., 1852, p. 74). Cet art d'élongation [mélodie wagnérienne] d'étirement (GHÉON, Prom. Mozart, 1932, p. 203).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762. Étymol. et Hist. A. 1360 astron. « éloignement » (ORESME, Quadripartit, Richel. 1348, f° 41 r° ds GDF.). B. 1478 méd. le longation du liement (Grande Chirurgie de Guy de Chauliac, f° 151 ds SIGURS, p. 395); 1538 elongation du ligament (ID., ibid.). A empr. au b. lat. elongatio « éloignement ». B dér. de élonger; suff. -(a)tion. Fréq. abs. littér. :3.

1. élongation [elɔ̃gɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1360; bas lat. elongatio, de e- (ex-), et longus « long ».
Didactique.
1 Astron. Distance angulaire d'un astre au Soleil, telle qu'elle apparaît de la Terre. || Angle d'élongation. || Les élongations maximales de Mercure, de Vénus.
2 Mécan. Abscisse d'un mobile animé d'un mouvement oscillatoire.
3 Phys. || Élongation d'un pendule, l'angle que fait, à un instant donné, le pendule avec la verticale. Amplitude.
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2. élongation [elɔ̃gɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1478; de élonger.
1 Étirement excessif, accidentel (d'un muscle, d'un ligament), en particulier au niveau d'une articulation, sans qu'il y ait déboîtement ou luxation complète. Claquage, entorse, foulure.
0 Je me raccroche par les mains, j'évite la chute, mais une fulgurante douleur me fait comprendre que je viens de m'abîmer la cheville gauche. Élongation du tendon d'Achille avec rupture de nombreux ligaments secondaires !
R. Frison-Roche, Nahanni, p. 147.
Élongation des nerfs : intervention chirurgicale qui consiste à soumettre un nerf à une traction énergique en vue de supprimer les douleurs dont il est le siège. Allongement, étirage. || Table d'élongation. || Élongation vertébrale.
tableau Lexique de la chirurgie.
2 (Déb. XXe, in Petiot). Cour. Mouvement de gymnastique, qui cherche à assouplir les muscles par étirement. || Effectuer des élongations au sol.

Encyclopédie Universelle. 2012.