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employé

employé, ée [ ɑ̃plwaje ] n.
• 1723; p. p. subst. de employer
Salarié qui est employé à un travail plutôt intellectuel que manuel (opposé à ouvrier) mais sans rôle d'encadrement ou de direction. 2. agent, commis. Les employés d'une société, d'une entreprise. personnel. Les employés d'un ministère, d'une administration. « l'employé qu'usent l'injustice et la tyrannie des bureaux » (Michelet). Employé de banque, de bureau (cf. Col blanc). Employé aux écritures. bureaucrate, gratte-papier, rond-de-cuir. Une employée des postes. préposé. Employé de mairie. Employé des chemins de fer. cheminot. Employé(e) de maison. domestique. ⊗ CONTR. Employeur.

employé, employée nom Salarié(e) qui travaille dans un bureau, une administration, un magasin, ou chez un particulier. ● employé, employée (expressions) nom Employé(e) de maison, synonyme de domestique. ● employé, employée (synonymes) nom Employé(e) de maison
Synonymes :
- domestique

employé, ée
n. Salarié non cadre, travaillant dans une administration, un bureau, dans le commerce ou chez un particulier (par oppos. à ouvrier).
Employée de maison: femme de ménage.

⇒EMPLOYÉ, ÉE, subst.
Personne qui occupe un emploi sous les ordres de quelqu'un, dans les sphères non productives de l'économie (commerce, administration, etc.) et dont le travail est d'ordre plutôt intellectuel que manuel. (S'oppose à patron, chef de service; à ouvrier). Cf. agent, commis, demoiselle, fonctionnaire. Un employé séché dans son bureau trop chaud, le corps ankylosé à demi, le teint blafard comme l'eau d'une rivière sale (TAINE, Notes Paris, 1867, p. 149). Ce travail d'employé qui le courbait tout le jour sur des factures, sur d'énormes additions dont il épelait patiemment chaque chiffre (ZOLA, Th. Raquin, 1867, p. 10). Tu cherches une place d'employé de bureau ou d'employé de magasin à deux cents francs par mois (AYMÉ, Cléramb., 1950, IV, 3, p. 204). Les salaires des ouvriers et les traitements des employés sont bloqués à des taux très bas (DE GAULLE, Mém. guerre, 1956, p. 180) :
POIRET ouvre de grands yeux. — Eh! bien, monsieur, un employé serait plus logiquement un homme qui pour vivre a besoin de son traitement et qui n'est pas libre de quitter sa place, ne sachant faire autre chose qu'expédier.
BIXIOU. — Ah! nous arrivons à une solution... Ainsi le Bureau est la coque de l'employé. Pas d'employé sans bureau, pas de bureau sans employé. Que faisons-nous alors du douanier. (...) Bah! ce serait dans la matière bureaucratique un être neutre. Le gabelou est à moitié employé, il est sur les confins des bureaux et des armes...
BALZAC, Les Employés, 1837, p. 268.
Employé(e) de maison. Domestique (cf. Lar. Lang. fr.).
SYNT. a) Appointer, engager, congédier, renvoyer un employé. b) Employé aisé, irréprochable, subalterne, supérieur; hauts employés (de banque), modeste, petit employé. c) Place d'employé; blouse, uniforme de certains employés; exactitude, ponctualité d'employé modèle. d) Employé + compl. déterm. (prép. à ou de) indiquant le lieu, le domaine de l'emploi exercé. Un employé aux archives, au cadastre, au contentieux, aux écritures, au(x) chemin(s) de fer, au ministère, aux pompes funèbres; un employé de bureau, de commerce, de magasin, de mairie, de(s) chemin(s) de fer, des douanes, des postes, des pompes funèbres, de l'État, du gaz, du gouvernement, de la poste, de la préfecture.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1932, au masc. seulement jusqu'en 1878.
STAT. — Employé, subst. et part. passé. Fréq. abs. littér. :4 194. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 7 016, b) 5 358; XXe s. : a) 6 573, b) 5 024.
BBG. — MAT. Louis-Philippe. 1951, p. 31. — RIGAUD (A.). Parlez-vous hexagonal? Vie Lang. 1969, pp. 649-651. — SLACK (A.). Le Coin du pédagogue. Fr. R. 1971, t. 45, p. 410.

employé, ée [ɑ̃plwaje] n.
ÉTYM. 1723; p. p. subst. de employer.
Auxiliaire salarié du commerce ou de l'industrie, et, par ext., Salarié, préposé à un travail d'ordre plutôt intellectuel que matériel (opposé à ouvrier) mais sans rôle d'encadrement ou de direction. Adjoint, agent, auxiliaire, commis (cit. 1), préposé, salarié, subordonné; et aussi métier. || Employé subalterne ( Suppôt, vx). || Employé non titularisé. Surnuméraire. || Les employés d'une entreprise, d'une société, d'une administration. || Employé de commerce, de magasin, de banque. || Employé de bureau. Bureaucrate (3., cit.). || Employé aux écritures. || Les employés des administrations publiques. || Employé d'un ministère. Fonctionnaire; auxiliaire. || Une employée des postes. || Employé de mairie, d'état civil. || Employé de chemin de fer ( Cheminot). || Un bon (→ Note, cit. 31), un excellent employé. || Employé assidu, consciencieux, scrupuleux. || Des employés modèles. || Les Employés, roman (inachevé) de Balzac.
1 Employé, adj. pris subst. signifie quelquefois commis. Les directeurs des fermes du roi ont inspection sur les receveurs, contrôleurs et autres employés.
Abbé Mallet, in Encycl. (Diderot), 1755.
2 Autrefois sous la monarchie, les armées bureaucratiques n'existaient point. Peu nombreux, les employés obéissaient à un premier ministre toujours en communication avec le souverain (…) Dans les parties d'administration que le roi ne régissait pas lui-même, comme les Fermes, les employés étaient à leurs chefs ce que les commis d'une maison de commerce sont à leurs patrons : ils apprenaient une science qui devait leur servir à se faire une fortune (…) Depuis 1789, l'État, la patrie si l'on veut, a remplacé le Prince. Au lieu de relever directement d'un premier magistrat politique, les commis sont devenus (…) des employés du gouvernement, et leurs chefs flottent à tous les vents d'un pouvoir appelé Ministère qui ne sait pas la veille s'il existera le lendemain.
Balzac, les Employés, Pl., t. VI, p. 872.
3 Or, la Nature, pour l'employé, c'est les Bureaux; son horizon est de toutes parts borné par des cartons verts; pour lui, les circonstances atmosphériques, c'est l'air des corridors, les exhalaisons masculines contenues dans des chambres sans ventilateurs (…) son terroir est un carreau, ou un parquet émaillé de débris singuliers, humecté par l'arrosoir du garçon de bureau; son ciel est un plafond auquel il adresse ses bâillements et son élément est la poussière.
Balzac, les Employés, Pl., t. VI, p. 954.
4 Elle dut user de la même tenace lenteur qu'un employé de ministère qui veut changer sa place près de la fenêtre contre un coin douillet près du poêle.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. II, XI, p. 107.
Employé(e) de maison : personne au service d'une famille, d'une autre personne (appellation officielle des travailleurs autrefois appelés domestiques). Domestique.
tableau Noms de métiers.
CONTR. Chef, directeur, patron, supérieur.

Encyclopédie Universelle. 2012.