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en-cas

en-cas [ ɑ̃ka ] n. m. inv.
• 1798; subst. de en cas (de besoin, d'imprévu...)
1Vx Chose ou personne qui peut servir au besoin. « Il voyait dans le jeune duc de Chartres comme un en-cas monarchique, si Louis XVI tombait » (Michelet).
2(1835) Mod. Repas léger préparé pour être consommé en cas de besoin. Emporter un en-cas.
(1864) Vieilli Ombrelle pouvant servir de parapluie.

en-cas ou encas nom masculin invariable (de en et cas) Vieux. Ce qui est préparé pour être utilisé lors d'un besoin fortuit. Repas léger préparé pour être servi en cas de besoin. ● en-cas ou encas (difficultés) nom masculin invariable (de en et cas) Orthographe Un en-cas (= un repas léger) peut s'écrire avec un trait d'union ou en un seul mot : un encas. La graphie avec trait d'union est plus fréquente. Remarque Ne pas confondre un en-cas n.m. avec la locution prépositive en cas de, sans trait d'union : en cas de besoin, en cas de nécessité. ● en-cas ou encas (expressions) nom masculin invariable (de en et cas) En-cas mobile, approvisionnements (essence, munitions, vivres) constitués en plus des dotations initiales des unités militaires, et maintenus sur véhicules pour faire face à des besoins urgents. ● en-cas ou encas (homonymes) nom masculin invariable (de en et cas) en cas locution prépositiveen-cas ou encas (synonymes) nom masculin invariable (de en et cas) En-cas mobile
Synonymes :
- réserve mobile

en-cas ou encas
n. m. inv. Repas sommaire tenu prêt en cas de besoin.

⇒EN-CAS, ENCAS, subst. masc.
A.— Personne ou chose tenue en réserve pour servir ou être utilisée en cas de besoin.
1. [Désigne une pers.] C'était un ami du cher grand homme [Gambetta]. (...) Mirevault est une relique, il la faut honorer. — C'est une utilité, interrompit le journaliste, — un en-cas. Un Tirard moins long, plus large (DE VOGÜÉ, Morts, 1899, p. 158).
2. [Désigne un objet, une réalité matérielle]
a) Repas léger, tout préparé et habituellement froid :
1. À deux heures du matin nous avalâmes un encas frugal, composé de fromage écrémé et de biscuits dont j'avais eu la précaution de me munir, car j'ai l'expérience de l'ascétisme...
ARNOUX, Rêverie d'un policier amateur, 1945, p. 221.
En-cas de nuit. Collation tenue en réserve à côté de ou dans la chambre à coucher du roi, des personnes de la haute société ou des classes aisées; p. méton., petit meuble conçu pour servir ce type de repas. Certaines tables de chevet étaient aménagées pour servir d'en-cas (FONV. 1974).
b) Ombrelle pouvant servir aussi de parapluie. Qu'elle rase sans bruit les maisons, abritée sous son en-cas violet, il lui criera, engageant et léger : — Quarante sous et un paquet de tabac! (COLETTE, Mais. Cl., 1922, p. 78).
Rem. Dans ce sens, on dit aussi en-tout-cas, subst. masc. Et sous son en-tout-cas la voilà qui trottine Dans la pluie (RICHEPIN, Caresses, 1877, p. 31).
c) Carrosse, voiture. Un en-cas, magnifiquement attelé, pouvant servir en cas de pluie ou de fatigue (Brillat-Savarin ds Lar. 19e).
d) Par brachylogie, avec une valeur d'adj. Ce qu'on appelait boyau, on l'appelle galerie; ce qu'on appelait trou, on l'appelle regard. Villon ne reconnaîtrait plus son antique logis en-cas (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 522).
B.— Au fig.
1. Ressource ultime ou transitoire, applicable à une situation imprévue. Je veux avoir un Dieu, un en-cas sous la main (BARRÈS, Cahiers, t. 4, 1905, p. 64) :
2. À sa place [du bon Dieu], je serais plus simple, je ne remonterais pas à chaque instant ma mécanique, je mènerais le genre humain rondement, je tricoterais les faits maille à maille sans casser le fil, je n'aurais point d'en-cas, je n'aurais pas de répertoire extraordinaire.
HUGO, Misér., t. 2, 1862 p. 320.
2. Événement possible, hypothèse, éventualité. C'était toujours une nouvelle qui retentissait dans Alençon que le départ de mademoiselle Cormon (...). Madame Granson était allée sonner la cloche dans dix maisons, pendant que la vieille fille délibérait sur les encas de son voyage (BALZAC, Vieille fille, 1836, p. 327).
Prononc. et Orth. :[], mais [a] à la finale ds DUB. et comme var. ds PASSY 1914. En 2 mots, sans trait d'union ds Ac. 1798 et 1835 (cf. aussi ds BESCH. 1845). En 2 mots avec trait d'union ds Ac. 1878 et 1932 (cf. aussi ds LITTRÉ et DG). Ds ROB., DUB., Lar. encyclop. et Lar. Lang. fr. on admet 2 orth. avec trait d'union ou soudée. Ds Lar. 19e-Lar. 20e, 3 orth. avec trait d'union, sans ou soudée. Étymol. et Hist. 1798 « chose préparée à l'avance », ici « collation » (Ac.). Composé de en et de cas. Fréq. abs. littér. En-cas : 44.

en-cas ou encas [ɑ̃kɑ] n. m. invar.
ÉTYM. 1798; substantivation de en cas (d'imprévu, de besoin).
1 Objet préparé à l'avance pour être utilisé dans des circonstances imprévues; personne tenue en réserve, en prévision de quelque éventualité.
1 Il (Dumouriez) voyait dans le jeune duc de Chartres comme un encas monarchique, si Louis XVI tombait.
Michelet, Hist. de la Révol. franç., I, p. 886.
2 (XVIIe). Spécialt. Repas léger tenu prêt à tout heure.(1835). Mod. Mets, plat que l'on peut servir immédiatement.
2 Ce n'est qu'un simple encas que l'on me tient toujours prêt le jour comme la nuit, afin que si la faim me prend à une heure ou à une autre, l'on ne soit pas obligé de descendre dans la basse-cour couper le cou à un poulet, le plumer et le mettre à la broche.
Th. Gautier, Fortunio, XVI, p. 118.
(XVIIIe). Par métonymie. Petit meuble conçu pour servir un repas léger dans la chambre.
3 (1863). Ombrelle pouvant servir aussi de parapluie.

Encyclopédie Universelle. 2012.