Akademik

enclin

enclin, ine [ ɑ̃klɛ̃, in ] adj.
• fin XIIe; « baissé » 1080; a. v. encliner, lat. inclinare incliner
Enclin à : porté, par un penchant naturel et permanent, à. ⇒ disposé, porté. « Enclin à la nonchalance » (Romains). Nature peu encline à la bienveillance. « plus enclin à regarder qu'à juger » (Martin du Gard).

enclin, encline adjectif (ancien français encliner, baisser vers ; du latin inclinare) Qui est porté naturellement à quelque chose, qui est prédisposé à quelque chose : Être enclin à la mélancolie, à la paresse.enclin, encline (difficultés) adjectif (ancien français encliner, baisser vers ; du latin inclinare) Emploi Enclin à (= porté à, sujet à) ne se dit que des personnes : elle est encline à la colère. ● enclin, encline (synonymes) adjectif (ancien français encliner, baisser vers ; du latin inclinare) Qui est porté naturellement à quelque chose, qui est prédisposé à...
Synonymes :
- disposé
- prédisposé
Contraires :
- fermé
- rebelle
- réfractaire

enclin, ine
adj. Enclin à: qui a un penchant prononcé pour. être enclin à la paresse.

⇒ENCLIN, INE, adj.
Littér. [S'applique à un être animé et, plus fréquemment humain; toujours accompagné d'un compl. généralement introduit par à, quelquefois par vers, et désignant un comportement, une manière d'être] Qui est porté, comme par prédisposition naturelle, à.
A.— [En parlant d'une pers.]
1. Enclin à qqc. Enclin à la mélancolie, à la rêverie. Des militants enthousiastes mais souvent novices, enclins à l'illusion (BLOCH, Dest. S., 1931, p. 293). Une certaine indolence naturelle aussi chez ce rêveur peu enclin à l'action (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 139). Aujourd'hui le temps a coulé et je suis enclin à plus d'indulgence (AMBRIÈRE, Gdes vac., 1946, p. 192).
2. Enclin + à + verbe. Tous ces révolutionnaires professionnels sont trop naturellement enclins à faire de la révolution leur affaire personnelle (GUÉHENNO, Journal Révol., 1938, p. 246). Je supposais aussi qu'il n'aurait été que trop enclin à se chercher une mère dans une femme plus âgée que lui (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 164) :
1. ... son esprit n'était que trop naturellement enclin à suivre celui de sa mère sur les sentiers glissants de l'incroyance.
GIDE, Robert, 1930, p. 1323.
B.— [En parlant d'un groupe] Il avait semé en route une partie de son armée, déjà trop encline à s'égrener (FRANCE, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 140).
C.— [Qualifie p. méton. une pers. ou un groupe] L'opinion était encline à juger cette question avec passion (JOFFRE, Mém., t. 1, 1931, p. 9) :
2. Souviens-toi (...) que ce dévouement où ton cœur est enclin Laisserait au berceau notre enfant orphelin...
A. DUMAS père, Alchimiste, 1839, V, 9, p. 286
D.— [En parlant d'un animal] C'est Aude, encline à s'accoupler. Ainsi que chienne chaude (MORÉAS, Pèlerin pass., 1891, p. 20).
Prononc. et Orth. :[], fém. [-in]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 « incliné, baissé » (Roland, éd. J. Bédier, 139 : chef enclin) — XVIe s., HUG.; 2. fin XIIe s. « porté à (faire quelque chose) » (Sermons St Bernard, 81, 27 ds T.-L. : estre enclint a pechiet). Formé sur le rad. du verbe d'a. fr. encliner (ca 1100, Roland, 974 — XVIe s. ds HUG., cependant répertorié encore jusqu'à Trév. 1771 avec la précision : « Il est vieux. Il faut dire et écrire, incliner [suivant les préceptes de Vaugelas] »), lui-même du lat. class. inclinare, v. incliner. Fréq. abs. littér. :318. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 299, b) 333; XXe s. : a) 445, b) 650.

enclin, ine [ɑ̃klɛ̃, in] adj.
ÉTYM. Fin XIIe; « baissé », 1080; de l'anc. v. encliner « saluer (qqn) par une inclinaison profonde »; lat. inclinare, de inclinis « incliné ». → Incliner.
Porté, par un penchant naturel et permanent, à… Inclination, penchant; disposé, porté, prédisposé, sujet (à).
(Suivi d'un subst.). || Être enclin au mal, au bien, à la bienveillance, à la paresse, à la nonchalance, à l'insolence… (→ Bienveillance, cit. 4; déployer, cit. 18; discussion, cit. 7). || Esprit enclin à un jugement rapide (→ Desservir, cit. 5). || Il est naturellement, spontanément enclin, peu enclin à l'indulgence.
1 (…) un âge naturellement enclin à l'avarice (…)
Montaigne, Essais, I, XIV.
2 (Certain animal) de qui la nature est fort encline au mal (…)
Molière, le Dépit amoureux, IV, 2.
3 (…) jouir de ce doux rien-faire auquel je sens avec effroi que je suis plus enclin que jamais.
Sainte-Beuve, Correspondance, 6 déc. 1828.
4 (…) je suis un galant homme, enclin de nature aux pensées honnêtes (…)
France, le Mannequin d'osier, Œuvres, t. XI, p. 370.
(Suivi d'un verbe à l'inf.). || Il est enclin, elle est encline à se fâcher, à blâmer (cit. 5). → Admonition, cit.; ascendant, cit. 3. || Nature encline à mal faire (→ Confrère, cit. 3).
5 (…) à jouer on dit qu'il est enclin (…)
Molière, Tartuffe, II, 2.
6 J'ai toujours été tellement plus enclin à regarder, à enregistrer, qu'à juger, qu'à conclure (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. V, p. 107.
CONTR. Rebelle, réfractaire.

Encyclopédie Universelle. 2012.