enjouement [ ɑ̃ʒumɑ̃ ] n. m.
• 1659; de enjoué
♦ Disposition à la bonne humeur, à une gaieté aimable et souriante. ⇒ alacrité, entrain, gaieté. L'enjouement d'un enfant. « Cet enjouement qui répand un coloris d'aménité sur les vertus » (Diderot). « C'est là sans doute qu'il [Scarron] puisa cette liberté de badinage, cette heureuse facilité de plaisanterie, cet enjouement » (Gautier).
⊗ CONTR. Austérité, gravité, sérieux.
● enjouement nom masculin (de enjoué) Disposition à une gaieté aimable, à la bonne humeur ; entrain. ● enjouement (difficultés) nom masculin (de enjoué) Orthographe S'écrit avec un e muet intérieur. Remarque Enjouement correspond à enjouer, verbe du 1er.groupe (aujourd'hui inusité sauf au participe passé), comme aboiement correspond à aboyer. → aboiement ● enjouement (synonymes) nom masculin (de enjoué) Disposition à une gaieté aimable, à la bonne humeur ; entrain.
Synonymes :
- allégresse
- entrain
- jovialité
enjouement
n. m. Litt. Gaieté aimable, bonne humeur. Elle répondit avec enjouement. Syn. entrain. Ant. gravité, austérité.
⇒ENJOUEMENT, subst. masc.
Disposition à la bonne humeur, à la gaieté, au badinage souriant. Aimable enjouement. Elle a de l'enjouement et point de licence (ADAM, Enf. Aust., 1902, p. 402) :
• Il ne pouvait pas exister, pensait-il, une seconde créature plus belle, aux enjouements plus adorables, aux sourires plus attirants, aux abandons plus passionnés et plus chastes.
REIDER, Mlle Vallantin, 1862, p. 208.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1798-1932. Ac. 1878 admet en outre, conformément à la prononc. enjoûment, l'accent circonflexe marquant la disparition de e intérieur. Étymol. et Hist. 1659 (SCARRON, Lettres ds Œuvres, [éd. 1786], t. I, p. 211). Dér. du rad. de enjoué; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér. :193.
enjouement [ɑ̃ʒumɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1659; de enjoué.
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♦ (Style soutenu). Disposition, tendance à la bonne humeur, à une gaieté aimable, douce, souriante. ⇒ Alacrité, entrain, gaieté. || Un enjouement de bonne compagnie (→ Apporter, cit. 25). || L'enjouement de l'enfance. || Enjouement d'un esprit léger et charmant. || Enjouement du style. || Enjouement badin. ⇒ Badinage.
1 Enjouement. Caractère d'esprit qui fait qu'on est de bonne compagnie, et qu'on satisfait autant ceux avec qui l'on se trouve que soi-même. C'est l'opposé du sérieux.
Dict. de Trévoux, éd. 1771.
2 Les plus mélancoliques sont capables de joie pour quelque événement heureux; mais peu de personnes sont capables d'enjouement.
3 Je vois bien que vous voulez attraper ce genre d'écrire (des Provinciales) : l'enjouement de M. Pascal a plus servi à votre parti que tout le sérieux de M. Arnauld. Mais cet enjouement n'est point du tout votre caractère : vous retombez dans les froides plaisanteries des Enluminures.
Racine, Lettre à l'auteur des Imaginaires.
4 Quoique mélancolique et méditatif, Platon avait cependant de la douceur et une sorte d'enjouement, et il se plaisait à faire de petites railleries innocentes.
Fénelon, cité par Lafaye, p. 627.
5 Né avec cet enjouement qui répand un coloris de finesse sur la raison, et d'aménité sur les vertus.
Diderot, À mon frère.
6 C'est là qu'avec grâce on allie
Le vrai savoir à l'enjouement,
Et la justesse à la saillie (…)
Voltaire, Temple du goût.
7 (…) ces lettres charmantes qui ouvrent le recueil de toutes celles de madame de Sévigné, et où elle nous montre si vivement son enjouement d'esprit jusque dans les plus grandes angoisses de son cœur.
Sainte-Beuve, Causeries du lundi, 12 janv. 1852, t. V, p. 306.
8 (…) c'est là sans doute (dans le monde) qu'il (Scarron) puisa cette liberté de badinage, cette heureuse facilité de plaisanterie, cet enjouement qui, s'il n'est pas toujours de bon goût, au moins n'est jamais forcé, et fait naître le sourire sur les lèvres les plus rebelles à la gaieté.
Th. Gautier, les Grotesques, p. 343.
9 (…) Alphonse Daudet avait, durant les dernières années de sa vie, un grand mérite à prodiguer tant d'esprit, d'enjouement, de bonne grâce et de bonne humeur.
Georges Lecomte, Ma traversée, p. 281.
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CONTR. Austérité, gravité, maussaderie, sérieux, sévérité, tristesse.
Encyclopédie Universelle. 2012.