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équivaloir

équivaloir [ ekivalwar ] v. tr. ind. <conjug. : 29; rare à l'inf.>
• 1461; lat. æquivalere « valoir autant »
♦ ÉQUIVALOIR À : valoir autant, être de même valeur que. ⇒ égaler.
1Avoir la même valeur en quantité que. En valeur nutritive, deux cents grammes de poisson équivalent à cent grammes de viande. Pour une somme équivalant à la moitié du prix. 1. équivalent. Pronom. Les deux choses s'équivalent. Cela s'équivaut.
2Avoir la même valeur ou fonction que. signifier. Cette réponse équivaut à un refus. revenir (à). « Pour Gilieth la vie d'un homme équivalait à celle d'un lapin » (Mac Orlan). valoir. « l'inflexion était si douce, si compatissante, si timide, qu'elle équivalait au plus tendre aveu » (Martin du Gard).
⊗ HOM. Équivalant :équivalent.

équivaloir verbe transitif indirect (bas latin aequivalere, égaler, avec l'influence de valoir) Être de même valeur que quelque chose, être égal à : Le mille marin équivaut à 1 852 mètres. Avoir le même effet que quelque chose ; revenir à, signifier : Cette réponse évasive équivaut à un refus.équivaloir (difficultés) verbe transitif indirect (bas latin aequivalere, égaler, avec l'influence de valoir) Orthographe Équivalant, part. présent, s'écrit avec un a. Équivalent, e, adj., et équivalent, n.m., s'écrivent avec un e. Accord 1. Équivalant, part. présent, est invariable : des gains équivalant à un mois de salaire. 2. Équivalent, adj., s'accorde : il a gagné des sommes équivalentes. Construction 1. Équivalant à. Le participe présent équivalant se construit avec la préposition à : cette décision équivalant à un refus, j'ai préféré me retirer de l'affaire. 2. Équivalent à. L'adjectif équivalent se construit avec la préposition à : votre salaire est équivalent à celui de vos collègues ; cette décision est équivalente à un refus. 3. L'équivalent de. Le substantif équivalent se construit avec la préposition de : votre salaire est l'équivalent de celui de vos collègues. Conjugaison Comme valoir. Accord Le participe équivalu est toujours invariable : les sommes engagées auraient équivalu à dix millions de nos francs. ● équivaloir (homonymes) verbe transitif indirect (bas latin aequivalere, égaler, avec l'influence de valoir) équivalant équivalent adjectif équivalent équivalent adjectiféquivaloir (synonymes) verbe transitif indirect (bas latin aequivalere, égaler, avec l'influence de valoir) Être de même valeur que quelque chose, être égal à
Synonymes :
- égaler
- représenter
Avoir le même effet que quelque chose ; revenir à, signifier
Synonymes :
- revenir à
- signifier

équivaloir
v. tr. indir. équivaloir à.
d1./d Valoir autant en quantité que. Le mille marin équivaut à 1 852 m.
d2./d Avoir la même valeur que. Cette réponse équivaut à un refus.

ÉQUIVALOIR, verbe trans. indir.
A.— [Le compl. d'obj. indir. désigne une chose quantifiable] Être de même valeur quantitative. En musique, une blanche équivaut à deux noires (Ac. 1932). On estime que la chute d'eau qui fait aller un moulin, équivaut à la force de cent cinquante hommes (SAY, Écon. pol., 1832, p. 90).
[Avec un compl. prép. qui indique en quoi une chose est de même valeur qu'une autre] Deux bombes, équivalant chacune en puissance à vingt mille tonnes d'explosif classique (GOLDSCHMIDT, Avent. atom., 1962, p. 70) :
1. Une seule classe des animaux sans vertèbres, celle, par exemple, des « insectes », équivaut, pour le nombre et la diversité des objets qu'elle comprend, au « règne végétal » entier.
LAMARCK, Philos. zool., t. 1, 1809, p. 98.
B.— [Le compl. d'obj. indir. désigne une pers. ou une chose non quantifiable] Être de même valeur qualitative. « La République est au-dessus de toute discussion » équivaut à cette croyance :« Le Pape est infaillible! » (FLAUB., Corresp., 1871, p. 227). Condamner Gautier équivaut à condamner absolument en littérature l'art décoratif pur, « le plafond » (DU BOS, Journal, 1922, p. 201) :
2. L'artiste et l'homme intelligent ne peuvent se rejoindre que sur les hauteurs, mais je crois qu'il est facile d'équivaloir à la plupart de ces hommes-là...
RENARD, Journal, 1903, p. 805.
[Avec un compl. prép. qui indique en quoi une pers. ou une chose est de même valeur qu'une autre] L'état du monde, à un moment donné, équivaut, au point de vue des capacités de changement, à ce qu'était le monde un instant auparavant (LE DANTEC, Savoir! 1920, p. 186).
Rare, emploi pronom. réciproque. Quand la victoire et la défaite s'équivalent, le jeu est loyal (AMIEL, Journal, 1866, p. 229). La condescendance des adultes transforme l'enfance en une espèce dont tous les individus s'équivalent (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 61).
Rem. On rencontre ds la docum. un ex. de l'emploi trans. dir. (cf. décompte ex. 1).
Prononc. et Orth. :[], (il) équivaut [ekivo]. Ds Ac. 1740-1932. Cf. équi-. Conjug. cf. valoir. Étymol. et Hist. 1453-61 (Débat des hérauts d'armes, éd. L. Pannier, § 105). Empr. au b. lat. aequivalere « égaler, valoir autant » avec infl. de valoir. Fréq. abs. littér. :365 (équivalu : 3). Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 463, b) 373; XXe s. : a) 438, b) 693. Bbg. BOURDAT (P.). Arch. et néol. ds le vocab. et la synt. de Marcel Jouhandeau. Vie Lang. 1973, p. 44. — QUEM. DDL t. 1. — VALTER (R.). Einige Bemerkungen zum romanischen Wortschatz gelehrtlateinischer Herkunft. Beitr. rom. Philol. 1972, t. 11, p. 141.

équivaloir [ekivalwaʀ] v. tr. ind. [CONJUG. valoir; rare à l'inf.]
ÉTYM. 1461; du bas lat. æquivalere « valoir autant », de æqui (→ Équi-), et valere « valoir », d'après valoir.
Équivaloir à : valoir autant, être de même valeur que. Égaler, équipoller.
1 Avoir la même valeur en quantité que. || « Une once d'or équivaut à quinze onces d'argent » (Littré). || En valeur nutritive deux cents grammes de poisson équivalent à cent grammes de viande. || Le mètre équivaut environ à la dix-millionième partie du quart du méridien terrestre.
1 (…) une seule de ces fourmilières d'Amérique peut équivaloir à deux ou trois cents de nos fourmilières d'Europe.
Buffon, Hist. nat. des oiseaux, Œ. compl., t. VIII.
2 Avoir la même valeur ou fonction que. Signifier. || Des probabilités qui équivalent à une certitude (→ Athée, cit. 6). || « Cette réponse équivaut à un refus » (Littré). || Louange si bien entortillée qu'elle équivaut à une critique. Revenir (à). || L'instinct équivaut parfois à l'expérience. || Changer de costume équivaut souvent à changer de caractère. → Être équivalent à…, être l'équivalent de…
2 La passion fait arriver les forces nerveuses de la femme à cet état extatique où le pressentiment équivaut à la vision des Voyants.
Balzac, la Cousine Bette, Pl., t. VI, p. 340.
3 Pour Gilieth la vie d'un homme équivalait à celle d'un lapin.
P. Mac Orlan, la Bandera, III, p. 31.
4 Sans attendre qu'elle eût répondu, il répéta, plusieurs fois, tout bas : « Jenny… » Et l'inflexion était si douce, si compatissante, si timide, qu'elle équivalait au plus tendre aveu.
Martin du Gard, les Thibault, t. VI, p. 150.
5 (…) une peine de prison équivalait à une peine de mort par suite de l'excessive mortalité qu'on relevait dans la geôle municipale.
Camus, la Peste, p. 187.
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s'équivaloir v. pron.
Fam. Être équivalent. || Cela s'équivaut. Même (revenir au même). || Les deux candidats s'équivalent.

Encyclopédie Universelle. 2012.