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exergue

exergue [ ɛgzɛrg ] n. m.
• 1636; lat. mod. exergum « espace hors d'œuvre », de ex- et gr. ergon « œuvre »
1Numism. Petit espace réservé dans une médaille pour recevoir une inscription, une date. Par ext. L'inscription même. « Ne montrez pas le revers et l'exergue à ceux qui n'ont pas vu la médaille » (Joubert).
2Fig. Ce qui présente, explique. Mettre un proverbe en exergue à un tableau, à un texte. épigraphe. « deux légendes, qui pourraient se disposer en “pendants”, sous l'exergue commun : l'homme et le diable » (Valéry).

exergue nom masculin (latin scientifique exergum, du grec eks, hors de, et ergon, travail) Espace inférieur de la face d'une monnaie, d'une médaille, souvent séparé du type par une ligne horizontale. (On y trouve la date, le nom de l'atelier ou du graveur, etc.) Inscription placée en tête d'un ouvrage. ● exergue (difficultés) nom masculin (latin scientifique exergum, du grec eks, hors de, et ergon, travail) Sens Ne pas employer ces deux mots l'un pour l'autre. 1. Exergue = espace au bas d'une monnaie, d'une médaille ; inscription qui y est gravée. Montaigne avait fait graver une médaille qui portait en exergue « Que sais-je ? ». Par ext. Inscription en tête d'un ouvrage, épigraphe : l'auteur cite en exergue de son livre un vers de Paul Valéry. Remarque Cet emploi naguère critiqué est aujourd'hui courant. 2. Épigraphe = inscription sur un édifice (avec sa date, sa destination, etc.) ; inscription en tête d'un livre. ● exergue (expressions) nom masculin (latin scientifique exergum, du grec eks, hors de, et ergon, travail) Mettre quelque chose en exergue, les mettre en évidence, leur accorder une importance particulière afin de faciliter l'explication de ce qui suit.

exergue
n. m.
d1./d Espace réservé sur une médaille pour y graver une date, une devise; cette inscription.
d2./d Fig. Avertissement, citation placés avant le début d'un texte, destinés à en éclairer le sens ou à l'appuyer. Mettre un proverbe en exergue. Syn. épigraphe.

⇒EXERGUE, subst. masc.
A.— NUMISM. Petit espace réservé au bas d'une pièce de monnaie ou d'une médaille pour recevoir une inscription (date, devise, signature du graveur, etc.). On met d'ordinaire dans l'exergue la date de l'année où la médaille a été frappée (Ac. 1798-1932). Ne montrez pas le revers et l'exergue à ceux qui n'ont pas vu la médaille (JOUBERT, Pensées, t. 1, 1824, p. 251).
P. méton. L'inscription elle-même gravée dans cet espace. Montrer, porter en exergue. Tout ce que je trouve encore aujourd'hui frappé sur ma mémoire en lignes aussi vivantes, aussi profondes et aussi durables que les exergues des médailles carthaginoises (BAUDEL., Nouv. Hist. extr., 1856-57, p. 60).
B.— Au fig. Formule, pensée, citation placée en tête d'un écrit pour en résumer le sens, l'esprit, la portée, ou inscription placée sur un objet quelconque à titre de devise ou de légende. Donner comme exergue; écrire, mettre en exergue à un livre, en exergue d'un manuscrit. La vignette du petit timbre à 2 sous, portait en exergue : « Calmette, sauveur des tout-petits » (Ce que la Fr. a apporté à la Méd., 1946, p. 119) :
Un poème de Victor Hugo a pour titre :
Ire, non ambire; toute une littérature contemporaine pourrait prendre pour exergue : ambire, non ire.
BENDA, Fr. byz., 1945, p. 114.
Loc. Mettre en exergue. Mettre en valeur, en évidence, au premier plan. Le montant absolu du revenu national, calculé à un moment donné (...), procure un classement où les pays-foyers principaux sont mis en exergue (PERROUX, Écon. XXe s., 1964, p. 604).
Rem. L'emploi fig., non attesté par Ac., est condamné par certains lexicographes qui recommandent l'emploi d'épigraphe. Ainsi COLIN 1971 : ,,Cet emploi, que les plus récents dict. ``(ROB., Lar.) semblent autoriser, n'est pas à recommander. C'est une confusion avec épigraphe, qui désigne une « citation placée en tête d'un chapitre, d'un livre, sur le fronton d'un temple, etc.``
Prononc. et Orth. :[]. Cf. é-1. Enq. : //. Ds. Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1636 numism. (J. DE BRIE, France métallique, III, 7 ds DG). Composé du gr. « action, travail, œuvre » et du préf. « hors de », prob. par l'intermédiaire d'un lat. sc. mod. exergum. Fréq. abs. littér. :28.

exergue [ɛgzɛʀg] n. m. (Académie) ou f.
ÉTYM. 1636; lat. sc. mod. exergum, de ex-, et grec ergon « œuvre », proprt « espace hors d'œuvre ».
1 (1636). Didact. Petit espace réservé dans une médaille pour recevoir une inscription, une date (en général au-dessous d'une image).
1 (…) cette fameuse médaille où Catherine (de Médicis) est représentée (…) le nom d'Ébulé Asmodée sur sa tête (…) et dans l'exergue le nom d'Oxiel.
Voltaire, Essai sur les mœurs, CLXXIII.
Par métaphore (rare). Espace (comparé à un exergue).
1.1 Le parasélène ou halo lunaire formait un cercle blanc, bordé d'une teinte rouge pâle autour de la lune. Cette exergue lumineuse, due à la réfraction des rayons lunaires à travers les petits cristaux prismatiques de glace qui flottaient dans l'atmosphère, présentait un diamètre de quarante-cinq degrés environ.
J. Verne, le Pays des fourrures, t. I, p. 249.
Par ext. L'inscription. || Cette médaille porte 1955 comme exergue.
2 Ne montrez pas le revers et l'exergue à ceux qui n'ont pas vu la médaille. Ne parlez pas des défauts des gens de bien à ceux qui ne connaissent ni leur visage, ni leur vie, ni leur mérite.
Joseph Joubert, Pensées, VIII, LXXXIII.
2 Fig. (surtout dans en exergue). Ce qui présente, explique. || Mettre un proverbe en exergue à un tableau, à un texte. || Citation d'auteur mise en exergue à un roman. Épigraphe.
Littéraire (dans d'autres tours) :
3 Entre Faust et la Tentation, il y a similitude d'origines et parenté évidente des sujets : origine populaire et première existence foraine des deux légendes, qui pourraient se disposer en « pendants », sous l'exergue commun : l'homme et le diable.
Valéry, Variété V, p. 203.
REM. Ce sens est critiqué; on préfère parfois épigraphe.

Encyclopédie Universelle. 2012.