fainéantise [ fɛneɑ̃tiz ] n. f.
• 1570; de fainéant
♦ Caractère d'une personne fainéante (⇒ indolence, nonchalance, paresse); état du fainéant (⇒ inaction, oisiveté). Une vie de fainéantise. « la paresse maternelle, la fainéantise créole qui coulait dans ses veines » (Baudelaire).
⊗ CONTR. Activité, diligence.
● fainéantise nom féminin État de fainéant ; paresse, flemme. ● fainéantise (synonymes) nom féminin État de fainéant ; paresse, flemme.
Synonymes :
- cosse (familier)
- flemme (familier)
- oisiveté
- paresse
fainéantise
n. f. Caractère, attitude du fainéant.
⇒FAINÉANTISE, subst. fém.
A.— Vice du fainéant (cf. ce mot I A). Synon. cosse2 (pop.), flemme (fam.), paresse. Je suis dans un grand état de bêtise, fainéantise, paresse, incapacité et autres vices (BALZAC, Corresp., 1838, p. 373). Résigne-toi donc à n'être qu'un propre à rien et à vivre dans ta fainéantise et tes gaspillages intellectuels (RIVIÈRE, Corresp. [avec Alain-Fournier], 1906, p. 230) :
• Il répondait qu'il travaillait autant qu'eux, qu'il travaillait plus qu'eux, et qu'il avait moins peur du travail. Rien ne le dégoûtait autant que le sabotage, le gâchage du travail, la fainéantise érigée en principe.
ROLLAND, J.-Chr., Buisson ard., 1911, p. 1287.
B.— État de fainéant (cf. ce mot I B); inaction, oisiveté. Le premier des bonheurs est la fainéantise (POMMIER, Colères, 1844, p. 85). Pecqueux, immobile, les mains dans les poches, riant d'aise à la fainéantise de cette gaie matinée (ZOLA, Bête hum., 1890, p. 61). La vie est courte. Le travail est pour ceux qui ne la comprendront jamais. La fainéantise ne dégrade pas l'homme. À qui voit juste, elle diffère de la paresse (MARAN, Batouala, 1921, p. 21).
Rem. Fainéantiser (cf. fainéanter).
Prononc. et Orth. :[] ou [fe-]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1570 (G. HERVET, trad. de la Cité de Dieu, I, 356a C, éd. 1578 ds HUG.). Dér. de fainéant; suff. -ise. Fréq. abs. littér. :71. Bbg. BRESLIN (M. S.). The old French abstract suffix -ise. Rom. Philol. 1969, t. 22, p. 419. — QUEM. DDL t. 2.
fainéantise [fɛneɑ̃tiz] n. f.
ÉTYM. 1539; fainiantise, 1739, de fainéant.
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♦ État du fainéant. ⇒ Inaction, oisiveté. || Croupir dans la fainéantise.
1 La petite Marie se fait grande et forte, et elle n'a pas de quoi s'occuper chez vous. Elle pourrait y prendre l'habitude de la fainéantise.
G. Sand, la Mare au diable, V.
2 Nous menons une vie de fainéantise et de rêvasserie; toute la journée vautrés sur notre tapis, nous fumons des chibouks et des narguilehs, en absorbant de la limonade et en regardant les rives du fleuve.
Flaubert, Correspondance, 3 mars 1850, t. II, p. 164.
3 La paresse maternelle, la fainéantise créole qui coulait dans ses veines l'empêchait de souffrir du désordre de sa chambre, de son linge et de ses cheveux encrassés et emmêlés à l'excès.
Baudelaire, la Fanfarlo, Pl., p. 371.
REM. On trouve parfois la forme fainéanterie.
4 Ah ! la musique ! Maintenant c'est de la fainéanterie !… Tu vas voir un peu mon violon !… Les affaires alors !… Les affaires !… C'est un monde là-dedans !… C'est un monde !…
Céline, Guignol's band, p. 269.
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CONTR. Activité, ardeur, diligence, zèle.
Encyclopédie Universelle. 2012.