faiseur, euse [ fəzɶr, øz ] n.
2 ♦ FAISEUR DE : celui qui fait, fabrique (qqch.). Un faiseur de meubles d'art : un ébéniste. Un faiseur de barrages, de ponts. ⇒ bâtisseur, constructeur. « une espèce d'entrepreneur de sépultures, un marbrier fabricant de tombeaux [...] Le faiseur de sépultures » ( Baudelaire). — Vx ou plaisant « Quant aux faiseurs de vers, ces vauriens, ces maroufles » (Verlaine).
3 ♦ Absolt, vieilli Spécialiste des métiers de l'habillement. S'habiller chez un bon faiseur. ⇒ tailleur. Cette veste vient de chez le bon faiseur, d'une boutique réputée pour la qualité de ses articles.
4 ♦ Plaisant Personne qui se livre habituellement à tel ou tel genre d'activité, d'occupation. C'est un grand faiseur de mots croisés. ⇒ amateur. Une faiseuse de mariages (cf. Marieuse). « Jésus n'est pas un fondateur de dogmes, un faiseur de symboles » (Renan). C'est un faiseur d'embarras.
♢ Faiseuse d'anges.
5 ♦ N. m. (1789) Absolt, péj. Celui qui cherche à se faire valoir ⇒ hâbleur.
♢ Vx ou littér. Homme d'affaires peu scrupuleux. « Mercadet ou le Faiseur », comédie de Balzac.
⊗ CONTR. Démolisseur, destructeur.
● faiseur, faiseuse nom (de faire 1) Littéraire. Personne qui cause, crée, est à l'origine de quelque chose, d'un état, d'une action : Un faiseur d'embarras. Personne qui fabrique des objets comme en série, qui se livre à une activité intellectuelle comme s'il s'agissait d'un travail automatique : Un faiseur de romans, un faiseur de bons mots. Personne qui cherche à se faire valoir par des moyens peu scrupuleux ; prétentieux, hâbleur. ● faiseur, faiseuse (difficultés) nom (de faire 1) Prononciation La première syllabe se prononce [&ph90;ə], comme la première syllabe de fenêtre. ● faiseur, faiseuse (expressions) nom (de faire 1) Vieux. Bon faiseur, personne réputée pour la qualité de ses travaux. Faiseur de tours, saltimbanque, prestidigitateur. ● faiseur, faiseuse (synonymes) nom (de faire 1) Personne qui cherche à se faire valoir par des moyens...
Synonymes :
- fanfaron
- hâbleur
- m'as-tu-vu (familier)
- prétentieux
- vantard
faiseur, euse
n.
d1./d Faiseur de: personne qui fabrique (telle chose). Faiseur de malles.
— Par dénigr. Faiseur de phrases, d'embarras.
|| Bon faiseur: personne qui ne fabrique que des choses parfaites.
|| (Afr. subsah.) Faiseur de pluie: devin auquel on attribue le pouvoir de faire pleuvoir.
d2./d n. m. Absol. Péjor. Homme qui fait l'important; habile intrigant.
⇒FAISEUR, EUSE, subst.
I.— Emploi abs.
A.— Celui, celle qui réalise quelque chose.
1. Vx, rare, loc. proverbiale. Les grands diseurs ne sont pas les grands faiseurs. Ce ne sont pas toujours ceux qui parlent beaucoup qui agissent le plus.
Rem. La docum. atteste dans ce sens la forme région. (Canada) faiseux. Ah, c'est not' grand parleur et petit faiseux! (ROY, Bonheur occas., 1945, p. 179).
2. Vx ou littér. (notamment dans les métiers de la confection). Artisan habile et réputé. Bon, grand faiseur. Il ne manquait pas de lui en rapporter [des petits pains], qu'il prenait toujours chez le grand faiseur, rue Massacre (FLAUB., Mme Bovary, t. 2, 1857, p. 152). Tout en menant votre fille chez la faiseuse, votre fils chez le tailleur, essayez que l'un et l'autre gardent la grâce transitoire de leur âge (MALLARMÉ, Dern. mode, 1874, p. 846) :
• 1. Il n'y avait guère que M. de Charlus pour savoir apprécier à leur véritable valeur les toilettes d'Albertine; tout de suite ses yeux découvraient ce qui en faisait la rareté, le prix; il n'aurait jamais dit le nom d'une étoffe pour une autre et reconnaissait le faiseur.
PROUST, Sodome, 1922, p. 1055.
— Expr. Du bon faiseur, de la bonne faiseuse. Chic, élégant, exécuté de main de maître ou provenant du plus célèbre magasin. Les bergers de Virgile et de Théocrite attendaient, pour prix de leurs chants alternés, un bon fromage, une flûte du meilleur faiseur (BAUDEL., Poèm. prose, 1867, p. 226).
3. Vieilli. Celui qui travaille pour le compte d'un autre (notamment d'un auteur) ou à sa place. Avoir ses faiseurs attitrés. Synon. nègre. Vos réponses furent insignifiantes, non positives; j'en conclus que vous aviez eu peut-être un faiseur (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 827). Le cardinal de Richelieu, qui, grâce à ses cinq faiseurs, se piquait d'être le premier auteur dramatique du royaume (SAINTE-BEUVE, Tabl. poés. fr., 1828, p. 255).
B.— Péj. Personne intrigante, cherchant à en imposer aux autres, à se donner de grands airs, à se faire passer pour ce qu'elle n'est pas. Synon. poseur, hâbleur, crâneur (fam.), prétentieux, fanfaron. Simon, qui ne tient pas à plaire, aime toutefois à paraître, et cela blesse généralement. Très jeune, il était faiseur (BARRÈS, Homme libre, 1889, p. 4) :
• 2. Il y en a ici auxquels il impose par ce je ne sais quoi d'irrégulier qu'il garde dans tout ce qu'il fait. Il est intelligent, brillant, il passe pour aimer les sentiments honorables, mais c'est un petit faiseur : trop indépendant et sûr de soi.
MONTHERL., Ville dont prince, 1951, I, 1, p. 854.
— Emploi adj. Réservés, peu aimés des gens des autres provinces qui les accusent d'être égoïstes et faiseurs (MONTHERL., Pte Inf. Castille, 1929, p. 598).
C.— Vx ou littér. Homme d'affaires sans scrupules qui fait des affaires louches, qui a des activités peu honnêtes. Des voleurs et des faiseurs. Synon. escroc. Cette véreuse affaire se fit par l'entremise d'un petit usurier nommé Vauvinet, un de ces faiseurs qui se tiennent en avant des grosses maisons de banque (BALZAC, Cous. Bette, 1846, p. 130). Tous les biens se mobilisent à l'appel des faiseurs et des sociétés. La crédulité publique se développe au delà de toute espérance (VALÉRY, Variété II, 1929, p. 111) :
• 3. Il est presque infailliblement attiré par les faiseurs, les escrocs, les canailles. Il a besoin d'être dupé, d'être grugé. C'est le fond de sa nature. Il a donc fait alliance avec un cabinet véreux...
DUHAMEL, Nuit St-Jean, 1935, p. 96.
II.— Faiseur de. [Avec un compl. du nom]
1. [Le compl. désigne un inanimé concr.] Celui qui, par profession, fabrique, construit, confectionne (un objet concret destiné à la vente). Faiseur de bibelots. Synon. mod. fabricant. Tout en aidant le planteur d'oseraies et le faiseur de paniers (BALZAC, Méd. camp., 1833, p. 41). La très bonne femme, faiseuse de broderies d'or pour ornements d'églises (DURRY, Nerval, 1956, p. 41) :
• 4. Le fameux « rien » reçoit une consécration internationale. Les académies et les faiseurs de dictionnaires lui feront place dans les dictons des pages roses.
VUILLEMIN, Essai signif. mort, 1949, p. 133.
— P. iron. Faiseur d'or. Alchimiste (cf. HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 168).
2. [Le compl. désigne une pers.] P. plaisant. Faiseur de rois. Encore un front que l'on couronne Quand le faiseur de rois est mort! (BÉRANGER, Chans., t. 3, 1829, p. 76). Faiseur d'enfants. À peine ce mari trouvé, elles ne sont plus exactement que des faiseuses d'enfants, en perpétuelle adoration devant le faiseur (STENDHAL, Amour, 1822, p. 224).
— Fam. Faiseuse d'anges.
3. Au fig., littér. [Le compl. désigne un inanimé abstr. au sing.] Celui, celle qui crée, produit, engendre quelque chose. Ils s'attellent au labeur prodigieux, faiseurs de substance sans qui le monde resterait infécond (PESQUIDOUX, Livre raison, 1928, p. 195).
— Emploi adj. Le climat de l'Angleterre est merveilleusement faiseur de calme, plein de sommeil et propre à ménager le système nerveux (BARRÈS, Cahiers, t. 11, 1914-17, p. 198).
B.— P. iron. ou le plus souvent péj. Auteur qui compose (vite et mal, sans art). Faiseur de livres, de comédies, de vers. Quant aux faiseurs de vers, ces vauriens, ces maroufles (VERLAINE, Poèm. saturn., 1866, p. 77). Les analystes ne sont pas simplement des faiseurs de syllogismes à la façon des scolastiques (H. POINCARÉ, Valeur sc., 1905, p. 30).
— En emploi abs. Mauvais auteur. C'est un livre de faiseur, sans style et sans véritable émotion, sans forme, sans valeur (ALAIN-FOURNIER, Corresp. [avec Rivière], 1909, p. 112). Les livres de Passavant lui déplaisent; Passavant lui paraît moins un artiste qu'un faiseur (GIDE, Faux-monn., 1925, p. 983).
— Plus rarement, sans nuance péj. Un fameux poète, faiseur d'héroïdes à l'instar d'Ovide, et nommé Eobanus Hessus (MONTALEMBERT, Ste Élisabeth, 1836, p. 355). Ah, les faiseurs de récits à la première personne ne connaissent pas leur chance! (MARTIN DU G., Souv. autobiogr., 1955, p. CXXI).
C.— P. plaisant., p. iron. ou péj. Personne qui s'adonne habituellement, par goût ou par instinct naturel, à une activité, une occupation. Faiseur de mots croisés; faiseur de grimaces. Je ne sais quel faiseur de statistiques a calculé qu'en superposant l'un à l'autre tous les volumes sortis de la presse depuis Gutenberg on comblerait l'intervalle de la terre à la lune (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 223). Mais ils se sont trompés sur l'homme les faiseurs de formules (SAINT-EXUP., Citad., 1944, p. 585). Faiseuse de mariages; faiseur de projets, de systèmes, de compliments, de phrases. Il n'était peut-être ni guérisseur ni faiseur de miracles ni sorcier ni savant (JOUVE, Paulina, 1925, p. 33).
♦ Faiseur d'affaires (vx). Homme qui fait des affaires (d'argent) pour le compte d'un autre, moyennant un bénéfice. Les grands et petits faiseurs d'affaires, cuirassés dans leurs banques ou leurs maisons (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 374).
♦ Faiseur de tours. Amuseur public, qui fait des tours de passe-passe, de prestidigitation. Les saltimbanques, les faiseurs de tours, les montreurs d'animaux et les boutiquiers ambulants (BAUDEL., Poèm. prose, 1867, p. 71).
♦ Faiseur d'embarras. Personne prétentieuse, qui fait des manières, cause des embarras. Paule observait la scène d'un air de vestale outragée. « Quelle faiseuse d'embarras! » pensa-t-il avec agacement (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 363).
Prononc. et Orth. :[], fém. [-ø:z]. Voyelle de 1re syll. [e] ou [] ds FÉR. Crit. t. 2 1787, à titre de var., LAND. 1834, GATTEL 1841, NOD. 1844. Ds Ac. dep. 1694 avec dep. 1798 la précision : ,,on prononce feseur``. Étymol. et Hist. 1. 1260 « artisan » (E. BOILEAU, Livre des Metiers, 220 ds T.-L. : feseres de coliers a cheval); 2. 1275-80 fesiere « créateur » (J. DE MEUN, Roman de la Rose, éd. F. Lecoy, 19053); 3. 1786 faiseurs d'affaires (DES ESSARTS, Dict. universel de police ds QUEM. DDL t. 11). Dér. du rad. du part. prés. de faire; suff. -eur2. Fréq. abs. littér. :463. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 657, b) 1 1016; XXe s. : a) 735, b) 421. Bbg. ARICKX (I.). Les Orthoépistes sur la sellette. Trav. Ling. Gand. 1972, n° 3, p. 129. — GUIRAUD (P.). Mél. d'étymol. arg. Cah. Lexicol. 1970, t. 16, p. 72. — RITTER (E.). Les Quatre dict. fr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 421. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 366.
faiseur, euse [fəzœʀ, øz] n.
❖
1 Rare (seulement dans des expressions). Personne qui agit. ☑ Les grands diseurs ne sont pas les grands faiseurs (⇒ Diseur).
2 Faiseur de… : personne qui fait (une chose) par métier. REM. Suivi d'un compl., faiseur est vieilli ou d'applications particulières. Dans le langage courant, il est parfois employé à la place du terme technique ou de « fabricant » (Un faiseur de meubles d'art pour « un ébéniste »), mais dans de nombreux cas, on emploie un terme spécialisé. → par ex. Facteur. Il arrive qu'il prenne une valeur plaisante ou même laudative. — Un faiseur de barrages, de ponts… ⇒ Bâtisseur, constructeur. — Vx. || Faiseuse d'éventails, de gants, de mouchoirs.
1 Celui-ci était une espèce d'entrepreneur de sépultures, un marbrier fabricant de tombeaux (…) Le faiseur de sépultures, qui était connu de tout le monde, mais nullement comme musicien, était trop ivre pour être honteux.
Baudelaire, Du vin et du haschisch, II.
2 (…) il rendit le dernier soupir dans le bruit des pilons et de la mélopée indéfiniment répétée par les faiseurs de terrasses (…)
Jérôme et Jean Tharaud, Marrakech, p. 83.
♦ Absolt. Spécialiste des métiers de l'habillement, de la parure. || S'habiller chez un bon faiseur. ⇒ Tailleur. || Les grandes faiseuses. — Cela sort de chez le bon faiseur, de chez la bonne faiseuse, d'une maison réputée pour le bon goût de ses articles.
3 (…) leurs rabats ne sont pas de la bonne faiseuse (…)
Molière, les Précieuses ridicules, 4.
4 (…) vous portez les mêmes jarretières que la reine ! Vous les prenez donc chez la même faiseuse ?
Voltaire, Zadig, VII.
♦ ☑ Loc. (compl. abstrait; → ci-dessous, 4.). Faiseur de tours : escamoteur, prestidigitateur.
5 C'était une de ces solennités sur lesquelles, pendant un long temps, comptent les saltimbanques, les faiseurs de tours, les montreurs d'animaux et les boutiquiers ambulants, pour compenser les mauvais temps de l'année.
Baudelaire, le Spleen de Paris, XIV.
3 (Fin XIIIe, faisieres) Par plais. ou péj. || Un faiseur, (rare) une faiseuse de livres, de romans (→ Empoisonneur, cit. 2), de comédies, d'opéras, de chansons : auteur, poète; écrivain qui publie beaucoup d'œuvres (de qualité médiocre).
6 Faiseurs de lais, de motets et rondeaux (…)
Villon, Poésies diverses, Épître à mes amis.
7 (…) c'est lui (l'amour) qui sert de principale matière aux faiseurs de romans et aux poètes.
Descartes, les Passions de l'âme, II, art. 90.
8 Mais nous autres faiseurs de livres et d'écrits (…)
Boileau, Épîtres, VI.
9 La plupart des faiseurs de recueils de vers ou de bons mots ressemblent à ceux qui mangent des cerises ou des huîtres, choisissant d'abord les meilleures, finissant par tout manger.
Chamfort, Maximes, Sur la science…, LI.
10 Quant aux faiseurs de vers, ces vauriens, ces maroufles,
Ces fainéants barbus, mal peignés (…)
Verlaine, Poèmes saturniens, Caprices, « M. Prudhomme ».
4 Par plais., iron. ou péj. Personne qui se livre habituellement (à une activité, à une opération). || C'est un grand faiseur de mots croisés. ⇒ Amateur. || Une faiseuse de mariages : une personne qui se plaît à rapprocher les couples en vue de les marier (→ Marieuse). || Un faiseur de projets.
♦ Péj. || Un faiseur d'affaires (→ ci-dessous, B., 2. : un faiseur).
11 Les vastes appétits d'un faiseur de conquêtes.
La Fontaine, Fables, VIII, 27.
12 (…) je n'aime pas les faiseurs de remontrances.
Molière, Dom Juan, I, 2.
13 Warwick chassa enfin d'Angleterre le roi qu'il avait fait, et alla à la tour de Londres, tirer de prison ce même Henri VI qu'il avait détrôné, et le replaça sur le trône. On le nommait le faiseur de rois.
Voltaire, Essai sur les mœurs, CXVI.
14 (…) les faiseurs de collections, qui n'ont pour tout mérite que le faste des cabinets, entraînent (dans l'erreur) les naturalistes (…)
Buffon, Hist. nat. des oiseaux.
15 Jésus n'est pas un fondateur de dogmes, un faiseur de symboles; c'est l'initiateur du monde à un esprit nouveau.
Renan, Vie de Jésus, XXVIII, in Œ. compl., t. IV, p. 362.
16 Bergson montre que ces faiseurs d'hypothèses confondent le temps spatial (…) avec le temps intérieur (…)
A. Maurois, Études littéraires, Bergson, II, t. I, p. 163.
♦ ☑ Loc. Vx. Faiseur d'almanachs (⇒ Almanach). — Faiseur d'horoscopes (→ Charlatan, cit. 1). || Faiseur de miracles.
♦ Un grand faiseur de compliments, de courbettes, d'embarras, de grimaces, de phrases.
17 Dans le monde, nous n'estimons guère les faiseurs de phrases.
Villiers de l'Isle-Adam, Axel, II, 13.
18 La femme a l'air d'une sainte nitouche et le mari est un faiseur d'embarras sans le sou (…)
Léon Bloy, la Femme pauvre, p. 256.
5 ☑ Loc. (1878). Faiseuse d'anges : femme qui pratique des avortements illégaux. ⇒ Avorteuse. — (Rare au masc.) :
18.1 Il portait un gros sac de simili-cuir marron, évoquant le médecin et même le faiseur d'anges plutôt que l'électronicien.
Vladimir Volkoff, le Retournement, p. 254.
B Emploi absolu.
1 N. m. (1789). Péj. Celui « qui cherche à se faire valoir, à se donner une importance excessive » (Académie). ⇒ Hâbleur, vantard.
19 Ma découverte n'est pas que Hugo était un faiseur. Ce ne serait pas une découverte. Mais nous disons qu'il était un faiseur mais nous ne savons point jusqu'à quel point il était un faiseur. Ce sont de ces choses que l'on dit, que l'on a pris l'habitude de dire, et on ne sait pas soi-même jusqu'à quel point c'est vrai.
Ch. Péguy, Victor-Marie, comte Hugo, p. 69.
2 (1828; de faiseur d'affaires, 1786). Vx ou littér. Homme d'affaires peu scrupuleux, véreux, habile à faire des dupes et à leur extorquer de l'argent. || Mercadet ou le Faiseur, comédie de Balzac.
20 Cette véreuse affaire se fit par l'entremise d'un petit usurier nommé Vauvinet, un de ces faiseurs qui se tiennent en avant des grosses maisons de banque, comme ce petit poisson qui semble être le valet du requin.
Balzac, la Cousine Bette, Pl., t. VI, p. 256.
❖
CONTR. Démolisseur, destructeur.
Encyclopédie Universelle. 2012.