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fausset

1. fausset [ fosɛ ] n. m.
• v. 1175; de 1. faux, cette voix semblant artificielle chez un homme
1Voix de fausset ou fausset : registre vocal situé dans l'aigu (cf. Voix de tête). Le fausset est utilisé pour iodler. Cour. Voix suraiguë, spécialt chez un homme. « son aigre fausset Semble un violon qui jure sous l'archet » (Boileau).
2Personne, chanteur qui utilise cette voix ( haute-contre, sopraniste).
⊗ CONTR. 1. Basse. fausset 2. fausset [ fosɛ ] n. m.
• 1322; de fausser « percer »
Techn. Petite cheville de bois pour boucher le trou fait à un tonneau en vue de goûter le vin. Tirer du vin au fausset.

fausset nom masculin (de faux) Voix de fausset, registre de la voix humaine utilisant uniquement les résonances de tête, dans l'aigu. ● fausset (expressions) nom masculin (de faux) Voix de fausset, registre de la voix humaine utilisant uniquement les résonances de tête, dans l'aigu. ● fausset (homonymes) nom masculin (de faux) faussaient forme conjuguée du verbe fausser faussais forme conjuguée du verbe fausser faussait forme conjuguée du verbe fausser fosset nom masculinfausset ou fosset nom masculin (de l'ancien français fausser, percer) Petite cheville de bois pour boucher le trou fait à un tonneau avec un foret. ● fausset ou fosset (homonymes) nom masculin (de l'ancien français fausser, percer) faussaient forme conjuguée du verbe fausser faussais forme conjuguée du verbe fausser faussait forme conjuguée du verbe fausser fausset nom masculin

fausset
n. m. TECH Cheville de bois pour boucher le trou percé dans un tonneau. Syn. (Suisse) guillon.
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fausset
n. m. Voix de fausset ou voix de tête: voix aiguë.
Absol. Fausset: cette voix.

I.
⇒FAUSSET1, subst. masc.
A.— Timbre vocal (d'une voix d'homme) plus aigu que le timbre normal, dû à une position particulière des cordes vocales qui vibrent seulement sur une partie de leur longueur (cf. Ling. 1972, MOUNIN 1974). L'émotion avait donné à ma voix je ne saurais dire quel fausset qui fut remarqué de Sa Majesté (REYBAUD, J. Paturot, 1842, p. 337). Une voix éraillée, nasillarde, qui, par instants, grimpait au fausset pour lancer un trait de satire (MARTIN DU G., Thib., Consult., 1928, p. 1065). Il se produisit des mots, émis par une voix masculine prenant son fausset (QUENEAU, Zazie, 1959, p. 58) :
1. ... alors que l'effrayant poème avait épuisé le récit des châtiments et des peines, dans le timbre suraigu, dans le fausset d'un petit garçon, le nom de Jésus passait et c'était une éclaircie dans cette trombe...
HUYSMANS, En route, t. 1, 1895, p. 16.
Voix de fausset. Voix ayant ce timbre particulier. Synon. voix de tête. « Que diable dit-il là? » cria mon avocat d'un ton de fausset à déchirer le tympan d'une statue de bronze (NODIER, Fée Miettes, 1831, p. 127) :
2. Lorsqu'on ne peut plus monter, il existe la ressource de la voix de fausset. Cette voix diffère considérablement des précédents registres par son timbre et par sa technique. L'impression de mordant et de naturel de la voix fait place brusquement à une sonorité flûtée, analogue à celle des voix de femme.
Arts et litt., 1935, p. 3610.
En fausset. D'une voix de fausset. On s'étonnait que ces paroles larmoyantes et filées en fausset sortissent de ce grand corps osseux (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Mère aux montres, 1883, p. 367).
B.— P. ell. Voix de fausset. Je vous retire la parole! glapit le fausset du président (VOGÜÉ, Morts, 1899, p. 374). Je reconnais le fausset de Phili (on dirait qu'il mue encore) (MAURIAC, Nœud vip., 1932, p. 95).
P. ext. Voix très aiguë. Mme Gay (...) s'écria avec un fausset d'enthousiasme (DELÉCLUZE, Journal, 1826, p. 334). J'entendis, au loin, un cri affreux : l'aigre et alarmant fausset de la freusée [sorte de corneille] (VILLIERS DE L'I.-A., Contes cruels, 1883, p. 304).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1174-77 (Renart, éd. M. Roques, 4377). Dér. de faux1, suff. -et (la voix de fausset donnant l'impression d'être artificielle par opposition à la voix de poitrine, plus naturelle). Fréq. abs. littér. :73. Bbg. LEW. 1960, p. 163.
II.
⇒FAUSSET2, subst. masc.
Petite cheville de bois servant à boucher le trou que l'on fait à un tonneau avec un foret, pour goûter le vin. D'une main ferme on enfonce le fausset dans la futaille (CLAUDEL, Tête d'Or, 1901, p. 186) :
— (...) vite à la cave! Monsieur le curé a oublié de mettre en perce le dernier tonneau, et il veut le faire goûter à ces messieurs.
Comment s'y prit-il avec la bonde et le fausset, lui si adroit de ses mains? Le vin sortit en hoquetant du trou...
POURRAT, Gaspard, 1930, p. 266.
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1322 faussès (VARIN, Arch. administr. de Reims, II, 301). Prob. dér. de fausser au sens de « endommager », le mot signifiant proprement « qui endommage, enfonce » (cf. foret, dér. de forer).

1. fausset [fosɛ] n. m.
ÉTYM. V. 1175; de 1. faux, la voix de tête donnant l'impression d'une voix fausse.
1 Voix aiguë produite par la vibration des cordes supérieures du larynx. Syn. : voix de tête. || Le fausset succède dans l'aigu à la voix de poitrine. || Un fausset suraigu. — ☑ Loc. Ton de fausset.En fausset : avec une voix de fausset. || Chanter en fausset, sur un ton de fausset (→ Archet, cit. 1; enrhumer, cit. 3).Par anal. Voix naturellement grêle et nasillarde. || Parler en fausset.
1 (…) il jouait en fausset, et, sous les masques, les rôles de nourrice.
Scarron, le Roman comique, I, V.
2 La comtesse s'égosille, le comte prend son fausset (…)
Mme de Sévigné, Lettres, 134, in Littré.
3 Et tout aussitôt sa prière éclate, s'élance, en fausset nasillard, suraigu, comme part la sonnerie irritante et inexorable d'un réveille-matin (…)
Loti, Mme Chrysanthème, XLVIII.
4 Les voix d'hommes ont une particularité supplémentaire; c'est qu'après la limite extrême de leur voix dans l'aigu, ils disposent encore de quelques notes extrêmement ténues, d'un timbre quasi enfantin et qui forme ce qu'on appelle le fausset. Cette région était, jusque vers le milieu du siècle dernier, exploitée avec habileté et avec succès par les chanteurs, surtout par ceux qui étaient doués de voix légères (…)
Initiation à la musique, p. 139.
2 Personne qui a cette voix. || Une basse (cit. 6) et un fausset. || Une voix de fausset.
5 Puis il alla de son lit à la cheminée, en gesticulant et lançant sur des tons différents les phrases suivantes, qui toutes furent terminées d'une voix de fausset, comme pour remplacer des points d'interjection.
Balzac, le Curé de Tours, Pl., t. III, p. 793.
5.1 À l'aide d'une voix de fausset qui en copiant le timbre féminin se trouvait en rapport avec sa robe et sa perruque, Talou exécuta l'Aubade de Daricelli, morceau à vocaliser des plus périlleux.
Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 82.
6 La petite Mélek fut déposée sur les dalles de la cour, et les Imans, en voix de fausset très douces, chantèrent les prières des morts.
Loti, les Désenchantées, XLIX.
CONTR. Basse.
HOM. 2. Fausset.
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2. fausset [fosɛ] n. m.
ÉTYM. 1322; de fausser au sens ancien de « percer ».
Techn. Petite cheville de bois pour boucher le trou fait à un tonneau avec un foret, en vue de goûter le vin. (On écrit parfois fosset.) Douzil. || Mettre un fausset à un tonneau; tirer du vin au fausset.
0 — Grimaud est un laquais de bonne maison, qui ne se serait pas permis le même ordinaire que moi; il a bu à la pièce seulement; tenez je crois qu'il a oublié de remettre le fausset.
A. Dumas, les Trois Mousquetaires, t. I, p. 343.
HOM. 1. Fausset.

Encyclopédie Universelle. 2012.