flair [ flɛr ] n. m.
• 1175; de flairer
1 ♦ Faculté de discerner par l'odeur. ⇒ odorat. Le flair du chien. « Si j'en crois mon flair de vieux renard, nous aurons à dîner une poularde d'un fumet délicat » (France).
2 ♦ Fig. Aptitude instinctive à prévoir, deviner. ⇒ clairvoyance, intuition, perspicacité; feeling. Avoir du flair (cf. Avoir du nez, le nez fin, le nez creux). Manquer de flair. « Cela ne se voyait point d'une façon manifeste, éclatante; mais, avec son flair inquiet, elle le sentait et le devinait » (Maupassant).
● flair nom masculin (de flairer) Odorat des animaux, en particulier du chien. Clairvoyance, finesse qui porte à deviner, à prévoir quelque chose : Manquer de flair. ● flair (synonymes) nom masculin (de flairer) Clairvoyance, finesse qui porte à deviner, à prévoir quelque chose
Synonymes :
- nez (familier)
- perspicacité
- prémonition
Contraires :
flair
n. m.
d1./d Faculté de discerner par l'odeur; finesse de l'odorat. Ce chien a du flair.
d2./d Fig. Sagacité, perspicacité. Le flair d'un policier.
⇒FLAIR, subst. masc.
A.— [Correspond à flairer A 2] Aptitude d'un animal à discerner et reconnaître quelque chose (notamment une piste) par l'odeur :
• 1. Mais le chasseur égaré qui se fie au flair de son chien agit selon la sagesse; car son humble compagnon a remarqué un monde d'odeurs caressantes et nourrissantes, pendant que le chasseur inventait des dieux et des destins.
ALAIN, Propos, 1921, p. 308.
B.— Au fig. Aptitude d'une personne à deviner. Avoir du flair. Synon. intuition, perspicacité :
• 2. Mais quand il s'agit de Joseph, j'ai du flair, je devine tout. Quand il s'agit de papa, je subodore à distance la moindre de ses prouesses.
DUHAMEL, Combat ombres, 1939, p. 27.
— Avoir le flair de. Avoir assez d'intuition pour. Je n'ai pas compris, et j'ai eu le flair de ne la lui point envoyer [une préface] (HUGO, Corresp., 1869, p. 169).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694 et de nouveau dep. 1762. Étymol. et Hist. 1176 « odeur » (CHR. DE TROYES, Cligès, éd. A. Micha, 3256); 1555 « odorat du chien » (RONSARD, Mélanges ds Œuvres complètes, éd. P. Laumonier, VI, p. 239, 140). Déverbal de flairer. Fréq. abs. littér. :218. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 4, b) 381; XXe s. : a) 678, b) 310.
flair [flɛʀ] n. m.
ÉTYM. 1175; déverbal de flairer.
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1 Faculté de discerner par l'odeur. ⇒ Odorat. — Spécialt. Odorat subtil (de certains animaux). || Le flair du chien. || Le porc, le loup, l'éléphant ont du flair.
1 En quatre coups de nez il (le chien) évente une plaine
Et guidé par son flair, à petits pas se traîne
Le front droit au gibier (…)
Ronsard, Premier livre des poèmes, « La chasse ».
2 Si j'en crois mon flair de vieux renard, nous aurons à dîner une poularde d'un fumet délicat. Donnez vos soins, ma fille, à cette estimable volaille (…)
France, le Crime de S. Bonnard, in Œ., t. II, p. 284.
2 Fig. Aptitude instinctive à prévoir, deviner. ⇒ Clairvoyance, intuition, perspicacité. || Avoir du flair. → Avoir du nez, le nez fin, le nez creux. || Être doué d'un certain flair (→ Aventure, cit. 26). || Un flair de détective. || Se laisser guider par son flair. || Il a eu du flair de miser sur ce cheval.
3 (…) les femmes ne se trompent point en pareille matière, elles ont un instinct, un flair merveilleux qui supplée à l'usage du monde et à la connaissance des passions.
Th. Gautier, la Toison d'or, IV, in Fortunio…
4 Cela ne se voyait point d'une façon manifeste, éclatante; mais, avec son flair inquiet, elle le sentait et le devinait.
Maupassant, Notre cœur, p. 89.
5 Mis en présence des symptômes qui peuvent être ceux de trois ou quatre maladies différentes, c'est en fin de compte son flair, son coup d'œil qui décident à laquelle, malgré les apparences à peu près semblables, il y a chance qu'il (le médecin) ait à faire.
Proust, À la recherche du temps perdu, t. III, p. 88.
6 Quand on parle du flair d'un policier, ou de ses méthodes, de son intuition, j'ai toujours envie de riposter : — Et le flair de votre cordonnier, de votre pâtissier ? L'un et l'autre ont passé par des années d'apprentissage. Chacun connaît son métier, tout ce qui touche à son métier.
G. Simenon, les Mémoires de Maigret, p. 163.
Encyclopédie Universelle. 2012.