flambe [ flɑ̃b ] n. f.
1 ♦ Région. Feu clair. ⇒ flambée.
2 ♦ Techn. Épée à lame ondulée.
3 ♦ Nom donné à certains iris.
● flambe nom féminin ou flambard nom masculin (ancien français flamble, petite flamme, du latin flammula, ) Épée à lame ondulée, comme le criss malais.
flambé, ée
adj.
d1./d Arrosé d'alcool que l'on fait brûler. Crêpe flambée.
d2./d Fig., Fam. Ruiné, perdu, que l'on ne peut plus sauver. Il est flambé. L'affaire est flambée.
I.
⇒FLAMBE1, subst. fém.
A.— Vx et région. Flamme haute et claire. Les flambes du gaz. Les flambes joyeuses des pins grimpaient, en embaumant la résine, dans l'âtre (HUYSMANS, Oblat, t. 1, 1903, p. 264).
— Au fig. Il [le pompier de service] avait des flambes dans les yeux quand il regardait le dessous des jupes de quelques danseuses (HUYSMANS, Marthe, 1876, p. 14).
B.— P. anal.
1. Variété d'iris. Un sentier que mille fleurs sauvages, le liseron, (...) le glaïeul aux lancéoles cannelées, la flambe aux neuf feuilles perses, cachaient pour le profane et tapissaient pour le poëte (HUGO, Rhin, 1842, p. 166).
2. Épée à lame ondulée. La flambe de l'archange Saint-Michel (DG).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1762 et 1835-1878. Bbg. CATACH (N.), METTAS (O.). Encore qq. trouvailles ds Nicot. R. Ling. rom. 1972, t. 36, p. 367. — QUEM. DDL t. 1.
II.
⇒FLAMBE2, subst. masc.
Arg. [Correspond à flamber I C] Jeu. Aller (...) jeter un coup d'œil sur le flambe, une partie (...) exemplaire (SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 62).
— P. méton. Maison de jeu, tripot. On a une chance de revoir le Balafré ce soir au flambe, il est sorti perdant d'une soixantaine de sacs (SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953 p. 176).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1100 flamme (Roland, éd. J. Bédier, 2535), qualifié de ,,vieux mot`` dep. FUR. 1690; 2. 1314 bot. (H. DE MONDEVILLE, Chirurgie, éd. A. Bos, § 1734); 3. ca 1100 orie flambe (Roland, 3093 [v. oriflamme]); 1504 « bannière » (Comte de Jean Perresson, fol. 9 ds JAL); 4. 1566 « épée » (R. des N. ds ESN.). II. 1886 jeu (ds ESN.). I forme dissimilée de l'a. fr. flamble « flamme » du lat. class. flammula « petite flamme » dimin. de flamma, v. flamme. II forme régr. de flambeau « jeu » (1845 ds ESN.) de la loc. mettre au flambeau « laisser près d'un chandelier de quoi payer les cartes du cercle » (1829, v. ESN.). Fréq. abs. littér. :2. Bbg. REMACLE (L.). Rem. sur l'étymol. du fr. flamber. In : Rapp. annuel. B. de La Commission royale de topon. et dialectol. 1974, t. 48, p. 16.
1. flambe [flɑ̃b] n. f.
ÉTYM. 1080, « flamme »; anc. franç. flamble, du lat. flammula, dimin. de flamma. → Flamme.
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1 Dial. Feu clair. ⇒ Flambée. — Fig. et littér. Vive lueur dans le regard. ⇒ Flamme.
0 Il avait des flambes dans les yeux quand il regardait le dessous des jupes de quelques danseuses.
Huysmans, Marthe (1876), in D. D. L., II, 1.
2 (1566). Techn. Épée à lame ondulée.
3 (1314). Nom donné à certains iris.
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DÉR. Flambart ou flambard, flambeau, flamber, flamboyer.
HOM. 2. Flambe.
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2. flambe [flɑ̃b] n. m.
ÉTYM. 1886, Esnault; de flambeau, même sens.
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♦ Argot.
1 Jeu (II.).
2 (1926). Tripot. || Aller au flambe. ⇒ Flamber.
0 Je pense qu'on a une chance de revoir le Balafré ce soir au flambe, il est sorti perdant d'une soixantaine de sacs, à ce qu'il disait.
A. Simonin, Touchez pas au grisbi, p. 59.
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HOM. 1. Flambe.
Encyclopédie Universelle. 2012.