flamme [ flam ] n. f. I ♦
1 ♦ Phénomène lumineux produit par une substance ou un mélange gazeux en combustion (cf. Langue de feu). Ce feu ne fait pas de flamme. Flamme jaune, claire, bleuâtre. La lumière, la chaleur de la flamme. Flammes vacillantes, ondoyantes, qui dansent. Jeter des flammes. ⇒ flamber, flamboyer. Dragon qui crache des flammes. Flamme d'une bougie, d'un chalumeau. Régler la flamme d'une lampe, d'un briquet. « Il faut se hâter de nourrir la lampe. Mais il faut aussi protéger la flamme du grand vent qu'il fait » (Saint-Exupéry) . Flamme du gaz. Petite flamme d'un chauffe-eau. ⇒ veilleuse. Retour de flamme. — Passer à la flamme. ⇒ flamber.
♢ LES FLAMMES : l'incendie; le feu qui détruit. Édifice qui est la proie des flammes, dévoré par les flammes. Jeter, livrer aux flammes. ⇒ brûler, enflammer. Les flammes de l'enfer. En flammes. ⇒ ardent, enflammé. L'avion est tombé en flammes. Descendre en flammes. — Loc. fig. Jeter, lancer feu et flammes : être irrité, en colère.
♢ Spécialt Flamme symbolique. Ranimer la flamme sur la tombe du Soldat inconnu. La flamme olympique.
2 ♦ Éclat, brillant. « sa vitalité semblait vraiment toute concentrée dans la flamme sombre du regard » (Martin du Gard).
3 ♦ Fig. Ardeur, feu. ⇒ 1. fougue. « Cette flamme intérieure qui l'habite » (A. Gide). Orateur plein de flamme. ⇒ animation, éloquence. Parler avec, sans flamme. Être tout feu tout flamme.
♢ Vx et Littér. Passion amoureuse, désir amoureux. ⇒ 1. feu. « Tu vis naître ma flamme et mes premiers soupirs » (Racine). Déclarer sa flamme à qqn.
II ♦ (1669; d'apr. la représentation allongée et ondoyante des flammes, par ex. en blas.)
1 ♦ Anciennt Petite banderole à deux pointes qui garnissait les lances, les mâts des navires. ⇒ banderole; bannière, oriflamme. Mod. Pavillon long et étroit. Flamme de guerre, aux couleurs nationales.
2 ♦ (1690) Ornement architectural long et ondé.
3 ♦ Petite ampoule électrique allongée et pointue. Les flammes d'un lustre. En appos. Lampe flamme.
4 ♦ Marque postale allongée, imprimée sur les lettres, généralement à côté de l'oblitération et portant souvent une légende, un symbole.
● flamme nom féminin (latin flamma) Gaz incandescent produit par une matière en combustion : Régler la flamme d'un chauffe-eau. Feu symbolique allumé en l'honneur de quelqu'un, de quelque chose : La flamme olympique. Littéraire. Vif éclat : La flamme de son regard. Littéraire. Vive ardeur, chaleur, passion : Discours plein de flamme. Littéraire. Amour, passion amoureuse : Déclarer sa flamme. Carrières Défaut d'homogénéité dans le granite. Éclairage Petite ampoule électrique à incandescence, allongée et pointue. Marine Pavillon long et étroit, hissé en haut du mât principal d'un navire de guerre. Militaire Banderole à deux pointes flottantes qui garnissait les lances de la cavalerie. Postes Marque illustrée à caractère touristique ou publicitaire, associée au timbre à date, qui sert à oblitérer mécaniquement les correspondances. Textiles Grosseur en forme de fuseau, apparaissant le long d'un fil. Thermique Dans une combustion, partie du milieu gazeux où se produit la transformation chimique de gaz combustible et de gaz comburant en gaz brûlés. ● flamme (citations) nom féminin (latin flamma) Gaston Bachelard Bar-sur-Aube 1884-Paris 1962 Devant une flamme, dès qu'on rêve, ce que l'on perçoit n'est rien au regard de ce qu'on imagine. La Flamme d'une chandelle P.U.F. Paul Claudel Villeneuve-sur-Fère, Aisne, 1868-Paris 1955 Ce n'est pas le cierge qui fait la flamme, c'est la flamme qui a fait le cierge. Positions et propositions Gallimard Victor Hugo Besançon 1802-Paris 1885 Et l'on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens, Mais, dans l'œil du vieillard, on voit de la lumière. La Légende des siècles, Booz endormi Henri Petit 1900-1978 Les flammes de notre foi nous donnent l'échelle de la nuit. Ordonne ton amour Grasset Jean Racine La Ferté-Milon 1639-Paris 1699 Je voulais en mourant prendre soin de ma gloire, Et dérober au jour une flamme si noire […]. Phèdre, I, 3, Phèdre Virgile, en latin Publius Vergilius Maro Andes, aujourd'hui Pietole, près de Mantoue, 70 avant J.-C.-Brindes 19 avant J.-C. Je reconnais les traces de mon ancienne flamme. Agnosco veteris vestigia flammae. L'Énéide, IV, 23 Commentaire Didon éprouve pour Énée la passion qu'elle ressentit pour son premier époux. Henri de Régnier intitula Vestigia flammae un recueil de poèmes qu'il publia en 1920, à cinquante-six ans. Djalal al-Din Rumi Balkh, Khorasan, 1207-Konya, dans le pays de Rum, 1273 Le feu n'a plus de fumée quand il est devenu flamme. Mathnawi ● flamme (difficultés) nom féminin (latin flamma) Orthographe Au singulier dans : tout feu tout flamme, un discours plein de flamme (la flamme d'un discours), des yeux de flamme ; brÛler sans flamme (en fumant); jeter feu et flamme. Au pluriel dans en flammes : l'écurie était en flammes. ● flamme (expressions) nom féminin (latin flamma) Passer quelque chose à la flamme, le mettre au contact d'une flamme, le flamber. Littéraire. Ranimer la flamme, redonner vie à une tradition héroïque. Film flamme, pellicule flamme, film, pellicule sur support en nitrate de cellulose, extrêmement inflammable. Lampe à flamme ou lampe de sécurité à flamme, lampe utilisée comme grisouscope dans les mines grisouteuses. Chaudière à retour de flamme, chaudière dont les produits de combustion reviennent vers la façade avant de passer dans la cheminée. ● flamme (synonymes) nom féminin (latin flamma) Littéraire. Vif éclat
Synonymes :
- clarté
- éclair
- lueur
Littéraire. Vive ardeur, chaleur, passion
Synonymes :
- chaleur
- ferveur
- fièvre
- frénésie
Marine. Pavillon long et étroit, hissé en haut du mât principal...
Synonymes :
- cornette
- fanion
flamme
n. f.
rI./r
d1./d Produit gazeux et incandescent d'une combustion, plus ou moins lumineux et de couleur variable selon la nature du combustible.
|| Les flammes: le feu destructeur, l'incendie. La maison fut rapidement la proie des flammes.
d2./d Fig. Passion ardente, enthousiasme. Un discours plein de flamme.
|| Litt. Passion amoureuse. Brûler d'une flamme secrète pour qqn.
rII./r Ce qui a la forme d'une flamme, telle qu'on la représente.
d1./d Pavillon long et étroit, de forme triangulaire.
d2./d Marque postale apposée à côté du cachet d'oblitération.
I.
⇒FLAMME1, subst. fém.
I. A.— 1. Mélange gazeux en combustion, dégageant de la chaleur et généralement de la lumière, produit par une matière qui brûle. Le crépitement des flammes; les flammes de l'âtre, du foyer; mauvais bois se consumant sans flamme et sans chaleur. Voilà un autre incendie qui se déclare! On aperçoit les flammes, tout un bouillonnement de flammes, d'où monte une vapeur ardente... (ZOLA, Débâcle, 1892, p. 605). Tenant d'une main sa bougie allumée, abritant la flamme de l'autre main (ALAIN-FOURNIER, Meaulnes, 1913, p. 159). L'ondulation instantanée de la flamme court d'une brindille à l'autre, ainsi qu'une minuscule langue écarlate (BERNANOS, Joie, 1929, p. 649). Une flamme éblouissante jaillit, s'allonge, se raccourcit, se fixe en une languette sifflante de lumière. Il [Conan] a même trouvé du carbure pour sa lampe à acétylène! (VERCEL, Cap. Conan, 1934, p. 21) :
• 1. Je regardais ma maison, et j'attendais. Comme ce fut long! Je croyais déjà que le feu s'était éteint tout seul (...) quand une des fenêtres d'en bas creva sous la poussée de l'incendie, et une flamme, une grande flamme rouge et jaune, longue, molle, caressante, monta le long du mur blanc et le baisa jusqu'au toit. Une lueur courut dans les arbres, dans les branches, dans les feuilles...
MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Horla, 1886, p. 1122.
SYNT. Flammes qui s'allongent, bondissent, brillent, brûlent, caressent qqc., crépitent, dansent, éclairent, s'éteignent, jaillissent, ondulent, montent, noircissent qqc., pâlissent, se raccourcissent, reprennent, tremblent, tremblotent; flamme blanche, bleuâtre, bleue, chaude, claire, dansante, haute, joyeuse, mourante, légère, sinueuse, vacillante, vive; grande, longue flamme; la flamme d'une bougie, d'un briquet, d'une chandelle, des cierges, d'un fanal, d'un gaz, d'une lampe; les flammes d'un feu, de l'incendie; activer, allumer, ranimer la flamme; souffler sur la flamme; jeter, lancer des flammes; une langue de flamme.
♦ Lance-flammes.
♦ Retourde flamme.
2. En partic.
a) Flamme de/du Bengale (vieilli). Synon. feu de Bengale. Les feux fixes principaux sont (...) les flammes de Bengale, etc. (WURTZ, Dict. chim., t. 1, 2e vol., 1870, p. 1266).
b) Flamme d'un coup de feu, de fusil. Il eut presque la figure brûlée par la flamme de cinq ou six coups de fusil qui partirent en avant de lui (STENDHAL, Chartreuse, 1839, p. 52). La carabine pour la seconde fois crachait sa flamme (RAMUZ, Gde peur mont., 1926, p. 235).
c) [En tant que symbole]
♦ Flamme (olympique). [Aux Jeux de Berlin en 1936] pour la première fois, apparut le coureur, dernier porteur du flambeau allumé à Olympie, il fit jaillir la flamme du trépied de bronze placé dans une brèche du stade grandiose (Jeux et sp., 1967, p. 1211).
♦ La flamme (du souvenir). Symbole du souvenir. Entretenir la flamme. Ancien combattant qui viendrait de ranimer la flamme (FARGUE, Piéton Paris, 1939, p. 230) :
• 2. ... ce sentiment de dérisoire qui naguère le poignait si fort dès qu'il participait tant soit peu à la vie officielle de son pays (il pensait pêle-mêle aux grands discours des « ténors » de la Chambre, au cérémonial de la Cour d'Assises, aux funérailles de Foch, aux cérémonies devant la flamme)...
VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p. 99.
3. Loc. Passer à la flamme. Flamber (v. ce mot II A).
— TECHNOL. À flamme renversée. Disposition telle que la flamme descend au lieu de monter. Les tuyères d'un gazogène, du type ordinaire à flamme renversée (DUPONT, Bois carburant, 1941, p. 75).
— Au fig. Cracher, jeter, lancer, vomir feu et flammes. Être très irrité, avoir de grands emportements de colère (cf. feu I A 1). Il y aura des criailleries, j'en conviens, et l'État-major aux abois jettera feu et flammes (CLEMENCEAU, Vers réparation, 1899, p. 181).
B.— P. méton., gén. au plur.
1. Feu, incendie. Éteindre, étouffer les flammes; être la proie des flammes; jeter dans les flammes. Les flammes, la mort dans les flammes, c'est plus effrayant que tout, encore plus effrayant que la mort sous un éboulement (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1938, p. 134).
— En flammes. En feu. Un avion en flammes s'était abattu dans les lignes françaises (MARTIN DU G., Thib., Épil., 1940, p. 769) :
• 3. ... brusquement, le régiment venait d'avoir la première vision poignante de la guerre : un horizon en flammes. Les Allemands étaient là. Cette ligne de feu, c'était eux. Ils faisaient flamber les villages.
BENJAMIN, Gaspard, 1915, p. 41.
♦ Loc. fig. Descendre qqn en flammes (cf. descendre II A 2 b).
— Class. Passer par le fer et la flamme. Tuer et incendier. Tout est fini, maintenant, et ma lame Pend inutile à côté de mon flanc, Tout a passé par le fer et la flamme, Toute muraille a sa tache de sang (BARBIER, Iambes, 1840, p. 49). Porter le fer et la flamme dans un pays (Ac.). Y porter la guerre, l'incendier, le ravager.
2. Feu (du bûcher). Avant que les flammes du bûcher l'engloutissent [Jacques Molay] (ADAM, Enf. Aust., 1902, p. 207) :
• 4. Aller au pied du bûcher assister quand même le désobéissant frère Silvio? Et faire tout ce qui sera en mon pouvoir pour retarder et empêcher l'épreuve du feu? Mais si quand même il monte dans les flammes?
SALACROU, Terre ronde, 1938, III, 2, p. 235.
— P. ext., RELIG. CHRÉT.
a) Les flammes éternelles, de l'enfer. Tourments éternels auxquels les réprouvés sont condamnés. — Ah! sauvez-moi des flammes éternelles! Mon père, hélas! C'est un vilain séjour (BÉRANGER, Chans., t. 3, 1829, p. 223). Que les flammes de l'enfer ne lui soient pas trop ardentes! (SUE, Atar Gull, 1831, p. 8) :
• 5. — Sortez du moins par le portail du nord! leur cria le suisse, qui était resté sur le seuil, pour voir la Résurrection, le Jugement dernier, le Paradis, le Roi David, et les Réprouvés dans les flammes d'enfer.
FLAUB., Mme Bovary, t. 2, 1857, p. 89.
b) Les flammes du purgatoire. Tourments auxquels sont pour un temps condamnés les élus en expiation de leurs fautes. Cette effrayante lueur [de la foudre] peignait des rouges flammes du purgatoire et de l'enfer les murailles de la gothique église (BERTRAND, Gaspard, 1841, p. 128).
C.— P. ext.
1. Lumière et chaleur intenses, brûlantes. Par la fenêtre et la porte ouvertes, le soleil de juillet entrait à flots, jetait sa flamme chaude sur le sol de terre brune (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Diable, 1886, p. 234). Le soleil, dont la flamme brûle tout dans ce pays-là (ZOLA, Ventre, 1873, p. 686). L'été torride les [certaines essences d'arbres] épanouit, elles se trempent vraiment dans la flamme... le chêne est le type de l'essence de lumière (PESQUIDOUX, Livre raison, 1928, p. 22) :
• 6. ... il s'arrêta sur le seuil, stupéfié par la lumière immense des midis de la terre africaine. La rue devait être blanche et les maisons blanches aussi, mais la flamme du soleil perpendiculaire lavait les surfaces éclatantes avec une telle furie de reflets, que les murs de chaux et les dalles réverbéraient à la fois des incandescences prodigieuses de bleu d'ombre, de rouge et de vert, d'ocre brutal et d'hyacinthe.
, Aphrodite, 1896, p. 227.
2. Clarté brillante, éclat, lumière. ... la lune s'éleva sur les sapins, derrière les collines (...). Elle nous baigna spontanément de sa lumière morne et pâle, de sa flamme déserte et pâle (VILLIERS DE L'I.-A., Contes cruels, 1883, p. 304). Parurent au ciel les premières étoiles. Avec une émotion infinie, nous les vîmes s'allumer l'une après l'autre, les minuscules flammes d'azur pâle (BENOIT, Atlant., 1919, p. 112).
— P. anal. Flamme des yeux, du regard. Éclat vif et intermittent (cf. flamber I B 1 b; flamboyer B 2). Yeux qui jettent des flammes. Ses yeux noirs brillaient de cette douce flamme, rayonnement des âmes virginales, qui éclaire et ne brûle pas (SANDEAU, Mlle de La Seiglière, 1848, p. 135). J'ai tout de suite remarqué dans tes yeux cette petite flamme (MAURIAC, Mal aimés, 1945, III, 5, p. 236).
Rem. La docum. atteste a) Quelques rares emplois de en flammes ou de flammes, synon. en feu ou de feu (cf. feu II B 1 b) au sens de « brûlant, passionné » : Elle crut sentir sur sa joue un souffle ardent et deux lèvres de flamme (GAUTIER, Rom. momie, 1858, p. 305); au sens de « brûlant et rouge » : La nourriture, le vin, la fatigue lui montaient à la tête, il avait les joues en flammes (TRIOLET, Prem. accroc, 1945, p. 253). b) Des emplois de flamme au sens de « brûlure, douleur » : Les déchirures plus profondes de son dos et de ses reins l'investissaient d'une flamme intolérable, et, comme il tentait de lever le bras, il lui sembla que l'extrême pointe de cette flamme poussait jusqu'au cœur (BERNANOS, Soleil satan, 1926, p. 152).
D.— P. métaph. [La flamme réfère métaphoriquement à la lumière, à la clarté, au brillant, à l'éclat, à l'ardeur (infra E)] L'âme est une vapeur allumée qui brûle sans se consumer; notre corps en est le falot. Sa flamme n'est pas seulement lumière, mais sentiment (JOUBERT, Pensées, 1824, p. 149). La pensée, flamme divine, remonte et se perd dégagée des sens au brasier de l'intelligence (CHATEAUBR., Mém., t. 1, 1848, p. 621) :
• 7. Qu'est-ce que l'Esprit-Saint? (...) c'est un feu, une flamme, une ardeur, une chaleur divine, un souffle puissant : fons aquae, ignis, spiritus ardoris, flatus vehemens.
DUPANLOUP, Journal, 1851, p. 143.
— P. méton. Personne passionnée, pleine d'ardeur. Il est bien curieux d'étudier les bancs socialistes et les bancs catholiques. J'y vois deux flammes, Jaurès et Mun (BARRÈS, Cahiers, t. 5, 1906-07, p. 192).
Rem. La docum. atteste également de nombreux emplois p. compar. « avec l'éclat, le mouvement des flammes ». L'orgie s'était développée comme une flamme (, Aphrodite, 1896, p. 151). Mais tout au fond, comme une flamme au cœur du bois, À travers les rameaux de vos heures sans gloire, Brillait quand même et s'affirmait votre victoire (VERHAEREN, Mult. splendeur, 1906, p. 147). Ses cheveux d'une intense blondeur se défont, et remuent comme des flammes (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 91). C'est cet amour aussi fort que moi sous mon désir comme une grande flamme crue, comme un rire dans ma face! (CLAUDEL, Soulier, 1929, 1re part., 1re journée, 7, p. 970).
E.— Au fig.
1. Ardeur, enthousiasme, passion. Parler avec flamme, sans flamme; être plein de flamme; manquer de flamme. Il y avait pourtant en moi de la noblesse, de l'orgueil, de la flamme (FARRÈRE, Homme qui assass., 1907, p. 291). La vie de famille manque de flamme et les dîners sous la lampe, avec la bonne en chaussons de feutre dans les coins, de passion (NIZAN, Conspir., 1938, p. 157). Des propos de collégiens. Ce qui me les rendait agréables, c'était l'excitation, la flamme que tous deux y mettaient (SAGAN, Bonjour tristesse, 1956, p. 152) :
• 8. Je suis un mâle pour produire, concevoir, écrire. Aux moments où cette force diminue en moi, je ne suis plus rien. J'ai besoin d'épancher cette flamme; j'ai besoin de la manifester par des caresses quand je ne l'épanche pas, besoin de caresser.
MICHELET, Journal, 1857, p. 346.
SYNT. Flamme de l'ambition, de la création, des désirs, de l'esprit, de l'intelligence, de la jeunesse, de la joie, des passions, de la victoire.
— Loc. Être tout feu tout flamme pour qqc./qqn. Être plein d'ardeur, d'enthousiasme pour quelque chose/quelqu'un (cf. feu II B 1 b).
2. En partic., littér. Passion, désir amoureux. Des flammes lascives; la flamme des instincts. « Couronner la flamme » est fréquent au XVIIe siècle parce que flamme pour eux voulait dire amour et couronner : récompenser par un heureux mariage (FLAUB., Corresp., 1865, p. 44). Même chez les auteurs classiques, les amants paraissent n'éprouver aucun embarras à déclarer leur flamme (LARBAUD, F. Marquez, 1911, p. 61). Alexis n'était pas coureur. De temps en temps une courte flamme, ou le hasard, ou une femme qui lui tombait dans les bras (TRIOLET, Prem. accroc, 1945, p. 159) :
• 9. Je collerai ma bouche à ses dents, et, fébriles,
Mes mains l'entraîneront vers mon lit large et bas.
La flamme, ouragan d'or, passe, et, toute, je brûle.
Après, mon cœur n'est plus qu'un lambeau calciné;
Et du plus fol amour et du plus effréné
Je m'éveille en stupeur comme une somnambule.
SAMAIN, Chariot, 1900, p. 158.
II.— [P. anal. de forme]
A.— Représentation stylisée d'une flamme.
1. Ornement terminant divers objets (vases, candélabres, colonnes funéraires, etc.). (Dict. XIXe et XXe s.).
2. HÉRALD. Meuble de l'écu terminé par des pointes ondoyantes. D'azur à la flamme d'argent (DG). Un blason très historié (lion, flammes, toute la boutique) et couronné d'une couronne de baron (MONTHERL., Célibataires, 1934, p. 738).
B.— Pavillon, fanion.
1. Petite banderole à deux pointes flottantes qui garnissait les lances de la cavalerie. Les lanciers de Bonaparte, qui surveillaient et suivaient notre retraite pas à pas, montraient de temps en temps la flamme tricolore de leurs lances à l'autre horizon (VIGNY, Serv. et grand. milit., 1835, p. 30).
2. MARINE
a) Dans le code international des signaux, pavillon long et triangulaire symbolisant un chiffre. Le chiffre 1 est représenté par une flamme blanche portant un disque rouge en son milieu (LE CLÈRE, 1960).
b) Banderole longue et étroite servant de marque distinctive. En partic. Flamme de guerre, nationale, ou, p. ell. du déterminant, flamme, banderole aux couleurs nationales arborée en sus du pavillon national par les bâtiments de guerre. C'était un brick américain, et la flamme nationale qui flottait au sommet de son grand mât indiquait que c'était un bâtiment de guerre (DUMONT D'URVILLE, Voy. Pôle Sud, t. 8, 1845, p. 171) :
• 10. La Belle-Poule, cette nef royale de haut-bord et à trois ponts (...) qui livra sous Louis XVI un si galant combat aux Anglais et qui explosa en rade de Brest, le feu à la Sainte-Barbe, ses batteries tirant à boulets rouges, toutes voiles dehors, la fleur de lys, la banderole, la flamme au vent.
CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 57.
C.— Domaine milit. Sorte de poche triangulaire et flottante qui ornait le colback. L'attirail de guerre d'alors presque inconnu aujourd'hui, les colbacks à flamme, les sabretaches flottantes, les buffleteries croisées (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p. 381). Colback (...) avec flamme en drap amarante ayant un gland en or (TITEUX, St-Cyr, 1898, pp. 307-308).
Rem. La plupart des dict. gén. mentionnent qq. autres emplois p. anal. a) Nom donné à certaines variétés d'œillets ou d'iris. Flamme blanche, flamme de Jupiter (BESCH. 1845). b) Flamme d'oblitération, ou p. ell. du déterminant, flamme : marque apposée sur les lettres, à côté du cachet portant la date de la poste, formée soit de plusieurs lignes ondées, soit d'un dessin. c) Petite ampoule électrique allongée ayant la forme d'une flamme.
REM. 1. Flammette, subst. fém., vx. Petite flamme. Mon oncle (...) regardait les brindilles de frêne léchant de flammettes aiguës les briques écaillées du foyer (FABRE, Xavière, 1890, p. 49). 2. Flamméum, subst. masc., antiq. romaine. Voile de couleur rouge orangé que portaient les jeunes filles le jour de leur mariage. L'orient resplendit sous un voile magique, Et ce voile, pareil au flamméum antique, Déroule son tissu qu'abreuve le carmin (A. POMMIER, Océanides, 1839, p. 132). 3. Flammer, verbe trans., hapax. Recouvrir de taches en forme de flamme (cf. flammé). Un joli blanc de plâtre que la patine de Paris n'a pas encore flammé de noir (TOULET, Tendres mén., 1904, p. 75). 4. Flammerole, subst. fém. Feu follet. (Dict. XIXe et XXe s.).
Prononc. et Orth. :[] et [flam] (et, pour les auteurs qui précisent la durée, []), cf. NYROP Phonét. 1951. La forme en [] est, d'apr. ROUSS.-LACL. 1927, p. 128, ,,très générale``. BUBEN 1935, § 47, la qualifie de ,,prononciation affective``. Enq. : lam, (D)/. Ds Ac. dep. 1694, avec, depuis 1798, la mention : ,,on prononce flâme``. Étymol. et Hist. 1. 2e moitié Xe s. au propre (St Léger, éd. J. Linskill, 204); 2. 1176-81 emploi métaph. en parlant d'une passion, d'un amour dévorant (CHR. DE TROYES, Chevalier charrette, éd. M. Roques, 3750), d'où début XVIIe s. « amour, passion » (sans autre terme du vocab. ayant trait au feu dans le contexte) (MONTCHRESTIEN, Aman, éd. Petit de Julleville, p. 273); 3. a) ca 1210 « étendard de forme allongée » (HERBERT DE DANMARTIN, Foulque de Candie, 1252 ds T.-L.); b) 1690 « élément décoratif en forme de flamme » (FUR.); 4. av. 1648 « éclat » (VOITURE, Elégies, éd. M. A. Ubicini ds Œuvres, t. 2, p. 284). Du lat. class. flamma « flamme, feu » au propre et métaphoriquement. Pour 3 cf. oriflamme. Fréq. abs. littér. :5 908. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 6 986, b) 10 550; XXe s. : a) 10 524, b) 7 181.
II.
⇒FLAMME2, subst. fém.
Lancette de vétérinaire. La flamme proprement dite des vétérinaires est une grosse pointe de lancette portée à angle droit par un manche de métal (LITTRÉ-ROBIN 1865).
Rem. Certains dict. gén. mentionnent un emploi dér. au sens de « ciseau servant à débiter l'ardoise ».
REM. Flammette, subst. fém. Petite lancette. (Dict. XIXe et XXe siècle s.).
Prononc. et Orth. :[] et [flam]. Ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. [XIe s. judéo-fr. flemie (RASCHI, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1)]; ca 1200 [ms. B. N. fr. 24764] flieme (Dialogue Grégoire, éd. W. Foerster, 20, 8); début XIVe s. [date du ms.] flame (G. DE SAINT-PATHUS, Mir. de Saint Louis, éd. Percival B. Fay, XXII, 80). D'un type fletomus que les formes attestées dans les gloses et le domaine germ. permettent de postuler, altération du lat. tardif phlebotomus attesté dep. la fin du IVe s. (FORC. t. 3, s.v.) et empr. au gr. « instrument servant à couper les veines »; flieme a ensuite été refait par attraction de flamme1.
1. flamme [flam] n. f.
ÉTYM. Xe, flamma; lat. flamma.
❖
———
1 Phénomène lumineux produit par une substance ou un mélange gazeux en combustion. || Ce feu ne fait pas de flamme. || Corps qui brûle sans donner de flamme. ⇒ Enflammer (s'); feu, flammèche (→ Expansif, cit. 1). || Éclat de la flamme. || L'intensité de l'éclat n'est pas fonction de la chaleur de la flamme. || Flamme claire, pâle; flamme blanche, bleuâtre. || Flamme vacillante, ondoyante. || Flammes qui dansent (→ Baiser, cit. 23; bûche, cit. 1). || Flamme joyeuse. || Jeter des flammes. ⇒ Brûler, flamber, flamboyer. || Clarté, lueur, lumière de la flamme. || Attiser, aviver, raviver, entretenir la flamme. || Papillon attiré, brûlé par la flamme (→ Entrer, cit. 8). || La flamme d'une bougie (cit. 2), d'un cierge, d'une lampe, d'un briquet, d'un chalumeau (→ Chavirer, cit. 6; culte, cit. 3; éclairage, cit. 4; extinction, cit. 1). || La flamme du gaz (→ Corridor, cit. 3). || Flamme de l'âtre (→ Adjuration, cit.; écailler, cit. 3; emboucher, cit. 2; 1. feu, cit. 12). || Flamme produite par un coup de feu (→ Fantasia, cit. 2). || Volcan qui lance, projette des flammes.
1 (…) La flamme, en s'épurant, peut-elle pas de l'âme
Nous donner quelque idée ? (…)
La Fontaine (→ Feu, cit. 1).
2 Cette effrayante lueur peignait des rouges flammes du purgatoire et de l'enfer les murailles de la gothique église, et prolongeait sur les maisons l'ombre de la statue gigantesque de Saint-Jean.
Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, Nuit et prest., VI.
3 Une petite flamme de briquet jaillit, la pluie l'éteignit aussitôt.
R. Dorgelès, les Croix de bois, XV, p. 291.
4 Et viens que je te baise au front
Ô légère comme une flamme
Dont tu as toute la souffrance
Toute l'ardeur et tout l'éclat (…)
Apollinaire, Calligrammes, « Les collines ».
5 La flamme de la lampe. Il faut se hâter de nourrir la lampe. Mais il faut aussi protéger la flamme du grand vent qu'il fait.
Saint-Exupéry, Courrier sud, II, VIII.
6 Annette apporta les lampes et regarda les mèches pour régler la flamme.
J. Chardonne, les Destinées sentimentales, p. 47.
7 La flamme des bougies dansait et nos ombres informes rampaient au pied des murailles.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, V, XX.
7.1 Une torche est portée dans le jour gris. Le feu déchire le jour. Il y a que la transparence de la flamme Amèrement nie le jour.
Yves Bonnefoy, « Le visage mortel », Poèmes, p. 109.
♦ Sc. || Flamme froide : flamme bleu pâle, de température inférieure à celle d'une flamme normale.
♦ Les flammes : l'incendie; le feu qui détruit (→ Cyclope, cit. 1; 1. feu, cit. 9 et 35). || Édifice qui est la proie des flammes, dévoré (cit. 16) par les flammes. || Jeter, livrer aux flammes. ⇒ Brûler, enflammer.
8 Les buissons se sont défendus un moment en jurant, puis la flamme s'est dressée sur eux, et elle les a écrasés sous ses pieds bleus. Elle a dansé en criant de joie, mais, en dansant, la rusée, elle est allée à petits pas jusqu'aux genévriers, là-bas, qui ne se sont pas seulement défendus. En moins de rien ils ont été couchés, et ils criaient encore, qu'elle, en terrain plat et libre, bondissait à travers l'herbe. Et ce n'est plus la danseuse. Elle est nue; ses muscles roux se tordent; sa grande haleine creuse un trou brûlant dans le ciel. Sous ses pieds on entend craquer les os de la garrigue.
J. Giono, Colline, p. 149.
♦ Spécialt. || Livrer qqn aux flammes, au supplice du feu. ⇒ Bûcher. Par ext. || Les flammes du purgatoire, de l'enfer; les flammes éternelles.
♦ En flammes : enflammé (→ Feu, cit. 60). || L'avion est tombé en flammes (→ Évidence, cit. 7). || Projeter de l'essence (cit. 20) en flammes (⇒ Lance-flammes).
♦ ☑ Loc. fig. Descendre qqn en flammes.
♦ Par métaphore :
9 Un jeune homme et une jeune fille devant Dieu sont face à face deux longues flammes claires qui se confondent pour brûler plus haut.
F. Mauriac, le Mal, IX.
♦ ☑ Loc. fig. Cracher, vomir, jeter, lancer feu et flammes : être irrité, en colère. ⇒ 1. Feu (supra, cit. 9).
10 Dès qu'il apprit que j'avais fait pour lui un aveu qu'il n'avait pas fait, il jeta feu et flamme, m'accusant de l'avoir trahi.
Marmontel, Mémoires, VIII.
♦ ☑ Fig. et poét. Porter partout le fer et la flamme. ☑ Mettre un pays en flamme, y porter la guerre, la discorde…
11 Mettons encore un coup toute la Grèce en flamme (…)
Racine, Andromaque, IV, 3.
♦ Spécialt. || Flamme du feu follet. ⇒ Flammerole. || Flammes de Bengale. ⇒ 1. Feu.
♦ Flamme symbolique. || Ranimer la flamme sur la tombe du Soldat inconnu. || La flamme des Jeux olympiques.
2 Éclat brillant. ⇒ Clarté, éclat, feu, lumière (→ Asphalte, cit. 2). || La flamme du jour, de l'aurore (cit. 19). → Averse, cit. 8. || La flamme des yeux, du regard. ⇒ Éclair (cit. 13); → Allumer, cit. 10.
12 Ses yeux étaient fixes. À ces moments-là, sa vitalité semblait vraiment toute concentrée dans la flamme sombre du regard (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. V, p. 84.
3 (Abstrait). Ardeur, passion. ⇒ 1. Feu. || La flamme de l'esprit (→ Consumer, cit. 16), du génie (→ Explosion, cit. 12). || Orateur plein de flamme, qui parle avec flamme. ⇒ Animation, éloquence. || Improvisation pleine de flamme. || La flamme de l'enthousiasme, de l'idéal, de la jeunesse. || La flamme qui l'anime (cit. 2), qui l'embrase (→ Brûlant, cit. 10; cœur, cit. 78). || Flamme sans aliment. || Manquer de flamme. ⇒ Zèle. || Un cœur sans flamme (→ Aile, cit. 13). || L'âme est flamme (→ Chair, cit. 39).
13 À partir de ce moment, la passion est au comble, et, durant les deux volumes, il n'y a plus une page qui ne soit de flamme.
Sainte-Beuve, Causeries du lundi, Mlle de Lespinasse, t. II, p. 134.
14 Cette flamme intérieure qui l'habite n'a pas encore sublimé complètement tous ses traits.
Gide, Journal, 15 nov. 1914.
♦ ☑ Loc. Être tout feu tout flamme : être très enthousiaste (pour qqn, qqch.). — En valeur d'adj. || Un amoureux tout feu tout flamme.
♦ Littér. (langue class.). Passion amoureuse, désir amoureux. ⇒ Amour, désir. || Déclarer sa flamme, faire l'aveu de sa flamme. ⇒ 1. Feu. || Baisers (cit. 3 et 15) de flamme. ☑ Fam. Retour de flamme : désir amoureux après une période d'indifférence (notamment chez une personne qui n'est plus jeune).
15 Pour éteindre d'amour les flammes
Plus chaudes que feu Saint-Antoine.
Villon, le Testament, LXI.
16 J'aime à faire l'amour, j'aime à parler aux femmes À mettre par écrit mes amoureuses flammes (…)
Ronsard, Réponse aux injures et calomnies, Pl., t. II, note, p. 1104.
17 Une déesse dit tout ce qu'elle a dans l'âme :
Celle-ci déclara sa flamme.
La Fontaine, Fables, XII, 1.
18 Tu vis naître ma flamme et mes premiers soupirs.
Racine, Andromaque, I, 1.
19 (…) au bout de six mois, quand le printemps arriva, ils se trouvaient, l'un vis-à-vis de l'autre, comme deux mariés qui entretiennent tranquillement une flamme domestique.
Flaubert, Mme Bovary, II, X.
20 Colette Audry surtout inspirait de nombreuses « flammes ». Nous n'y attachions que peu d'importance, mais nous étions tout de même assez jeunes pour que cela nous amusât de paraître prestigieuses à quelqu'un.
S. de Beauvoir, la Force de l'âge, p. 170
♦ → aussi Adorer, cit. 6; aimer, cit. 12; amant, cit. 2; âme, cit. 61; ardent, cit. 2; attiédir, cit. 8; crime, cit. 4; éteindre, cit. 4; éterniser, cit. 7; falloir, cit. 6.
———
II (1669; d'après la représentation allongée et ondoyante des flammes).
1 Blason. Meuble de l'écu évoquant une flamme. ⇒ aussi Flambant, flamboyant. Ornement qui termine des vases, des candélabres.
2 Anciennt. Petite banderole à deux pointes qui garnissait les lances, les mâts des navires. ⇒ Banderole; bannière, drapeau.
♦ Mod., mar. Pavillon long et étroit. || Flamme de guerre, aux couleurs nationales. || Flammes numériques : signaux représentant des chiffres.
♦ Petite ampoule électrique allongée et pointue. || Les flammes d'un lustre. Par appos. || Lampe flamme.
4 Marque postale allongée, imprimée sur les lettres, généralement à côté de l'oblitération et portant souvent une légende, un symbole. || Flamme d'oblitération ou flamme.
21 Une flamme postale proclame : « Brest : un cadre de vie ».
Jean Thévenot, Hé ! la France…, p. 58.
❖
DÉR. Flamiche, flammé, flammerole, 1. flammette. — V. la var. flambe et ses dér. (flambeau, flamber).
COMP. Cache-flamme, lance-flammes, pare-flamme.
HOM. 2. Flamme.
————————
2. flamme [flam] n. f.
ÉTYM. XIe, flemie; flieme, XIIe; par attr. du précédent; lat. pop. fletomus, altér. de phlebotomus, mot grec, de temnein « couper », et phleps « veine ».
❖
1 Lancette de vétérinaire. || Saigner un cheval avec la flamme. || Petite flamme. ⇒ 2. Flammette.
2 Ciseau pour débiter le schiste d'ardoise.
❖
DÉR. 2. Flammette.
HOM. 1. Flamme.
Encyclopédie Universelle. 2012.