gerber [ ʒɛrbe ] v. <conjug. : 1> I ♦ V. tr.
1 ♦ Vx Mettre en gerbes.
2 ♦ Techn. Empiler (des colis, des marchandises). Gerber des palettes.
II ♦ V. intr. Fam.
1 ♦ (1925) Vomir. Fig. C'est à gerber. Ça me fait gerber : ça me dégoûte. — Adj. GERBANT, ANTE .
2 ♦ Partir, s'en aller. Gerbe de là !
● gerber verbe transitif (de gerbe) Mettre une céréale en gerbes. Empiler des charges (gerbes de céréales, fûts, sacs, etc.) les unes sur les autres. Populaire. Vomir : Gerber du sang. ● gerber (synonymes) verbe transitif (de gerbe) Mettre une céréale en gerbes.
Synonymes :
- engerber
Empiler des charges (gerbes de céréales, fÛts, sacs, etc.) les...
Synonymes :
- entasser
● gerber
verbe intransitif
Jaillir, éclater en forme de gerbe : Feux d'artifice, fusées qui gerbent.
gerber
v. tr.
d1./d Mettre en gerbe.
d2./d TECH Disposer en tas, empiler. Gerber des tôles.
⇒GERBER, verbe trans.
A. — [Le compl. d'obj. dir. désigne des céréales] Mettre en gerbe. Cette odeur de ferme lui donnait l'idée de Chauranes et de son blé qu'il avait gerbé, grains en dedans, sur les aires (GIONO, Gd troupeau, 1931, p. 45).
B. — P. anal. [Le compl. d'obj. dir. désigne des fûts, des tonneaux, etc.] Empiler, mettre en tas. La rame placée s'emplissait vite. Les hommes d'équipes gerbaient les colis jusqu'au plafond (HAMP, Marée, 1908, p. 45).
— Arg., vx. ,,Condamner`` (ESN. 1966). Gerber à la passe. Condamner à mort. Les jurés n'aiment pas qu'on tue des bourgeois. Tu seras gerbé à la passe, et tu n'as pas le moindre espoir (BALZAC, Splend. et mis., 1847, p. 574). Encourir (une condamnation), Gerber le maximum (ESN. 1965).
C. — Au fig., littér. Recueillir quelque chose en grande quantité :
• ... ils auraient certainement gerbé des vocations d'artistes fascinés par la splendeur de ce milieu et récolté tout l'argent qu'ils auraient voulu.
HUYSMANS, Oblat, t. 2, 1903, p. 102.
D. — Certains dict. enregistrent l'emploi intrans. a) Foisonner en gerbe. Du froment qui gerbe bien (LITTRÉ). b) [En parlant de bombes, de feux d'artifice ou de jets d'eau] ,,Représenter la forme d'une gerbe`` (LITTRÉ). c) Arg. Vomir (ESN. 1966).
REM. 1. Gerbement, subst. masc., arg., vx. a) ,,Condamnation`` (ESN. 1966). b) Jugement. Si je te la fourrais à la lorcefé des largues (...) pour un an, le temps de ton gerbement (jugement), de ton départ, de ton arrivée et de ton évasion? (BALZAC, Splend. et mis., 1847, p. 581). 2. Gerbeur, -euse, subst. et adj. a) Subst. Personne qui gerbe, empile des marchandises les unes sur les autres. [Avant d'être tonnelier, il] avait été homme de peine (...) avec les gerbeurs qui roulent et empilent des tonnes (D'ESPARBÈS, Lég. outil. 1903, p. 79). b) Adj. ,,Qui sert à gerber`` (Lar. Lang. fr.). c) Subst. fém. Appareil de levage qui sert à empiler des marchandises. [La] gerbeuse (...) comporte une rampe en forme de poulain muni d'une crémaillère (CHAMPLY, Nouv. encyclop. prat., t. 4, 1927, p. 104).
Prononc. et Orth. : [], (il) gerbe []. Ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. a) XIVe s. gerber « mettre le blé en gerbes » (Cart. S. Vinc. ds GDF.).; b) 1866 « fournir de nombreuses gerbes » (LITTRÉ); 2. au fig. 1567 « mettre en tas (des fûts) » (PH. DE L'ORME, Arch., III, 3 ds GDF. Compl.); 3. a) arg. 1793 « incarcérer » (d'apr. ESN.); b) arg. 1815 « condamner » (Chanson du malfaiteur Winter ds ESN.). Dér. de gerbe; dés. -er; 3 peut-être issu soit de 1, soit de 2. Fréq. abs. littér. : 12.
DÉR. Gerbage, subst. masc. Action de gerber, de mettre (le blé) en gerbe; p. anal., action d'empiler des marchandises, des caisses, etc., les unes sur les autres. [Le] monte-charge roulant [est] intéressant pour le gerbage des caisses (CHAMPLY, Nouv. encyclop. prat., t. 4, 1927, p. 224). Il convient donc (...) de réaliser l'homogénéité de l'atmosphère de la chambre de conservation (réfrigération à convection forcée, gerbage des récipients de manière à permettre la circulation de l'air) (BOULAY, Arboric. et prod. fruit., 1961, p. 109). — [] — 1res attest. a) 1845 « action d'enlever les gerbes d'un champ » (BESCH.), b) 1890 « action de mettre les céréales en gerbes » (DG); de gerber (supra A), suff. -age (cf. l'a. fr. gerbage « droit sur les gerbes » 1212 ds GDF. et gerbage « ensemble de gerbes » début XVIIe s., Vauquelin de La Fresnaye, dér. en -age de gerbe).
BBG. — CHAUTARD (É). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 519. - SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 67, 312; Sources t. 3 1972 [1930] p. 74. - SALMON (G.). In : Colloque sur le Fr. parlé ds les Villages de Vignerons. 1976. 18-20 nov. Dijon. Paris, 1977, p. 176.
gerber [ʒɛʀbe] v.
ÉTYM. XIIIe; de 1. gerbe.
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I V. tr.
1 Mettre (qqch.) en gerbes. ⇒ Engerber. || Gerber du blé.
2 (1567). Techn. Mettre (des sacs, des tonneaux) les uns sur les autres dans une cave. ⇒ Entasser. || Gerber des tonneaux. — Par ext. Procéder à la manutention de (marchandises) en hauteur. ⇒ Gerbage.
0 Les hommes d'équipe gerbaient les colis jusqu'au plafond.
Pierre Hamp, Marée, p. 45, in T. L. F.
3 (1815). Argot. Vx. Condamner, « mettre à l'ombre ».
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II V. intr. (1866).
2 (1925). Argot fam. Vomir. ⇒ Dégueuler. || « Mais je me goure pas, ça sent le dégueulis ! Il a gerbé dans la bagnole, le petit sagouin : Vite, un parking ! C'est le bouquet ! (…) Si je continue de renifler dans le coin, je vais gerber aussi. Ah, ça commence bien, les vacances ! » (Berroyer, J'ai beaucoup souffert, in Lire, sept. 1982).
♦ Fig. || Ça me fait gerber : ça m'écœure, ça me dégoûte (⇒ Gerbant; → 3. Gerbe : c'est la gerbe). — Il me fait gerber, ce mec.
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DÉR. Gerbage, gerbant, gerbement, gerbeur. — (Du sens I., 3.) 2. Gerbe, 2. gerbier. — (Du sens II.) 3. Gerbe.
HOM. Gerbée.
Encyclopédie Universelle. 2012.