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geyser

geyser [ ʒɛzɛr ] n. m.
• 1824; 1783 n. pr.; mot angl., d'o. islandaise
1Source d'eau chaude jaillissant par intermittence. Les grands geysers d'Islande.
2Grande gerbe jaillissante (d'eau, de liquide, etc.). « Des gros obus tombaient [...] soulevant des geysers noirs » (Dorgelès).

geyser nom masculin (anglais geyser, de l'islandais Geysir, nom propre) Source d'où jaillit de façon intermittente de l'eau chaude ou de la vapeur d'eau, avec dégagement sulfureux. (Les geysers résultent du réchauffement jusqu'à ébullition de l'eau phréatique par des gaz volcaniques.) Grande gerbe jaillissante : Un geyser de pétrole.geyser (synonymes) nom masculin (anglais geyser, de l'islandais Geysir, nom propre) Grande gerbe jaillissante
Synonymes :
- gerbe
- giclée
- jaillissement
- jet

geyser
n. m. Source chaude caractérisée par une projection d'eau intermittente et turbulente, accompagnée de dégagement de vapeur. L'eau des geysers contient des silicates dissous qui se déposent et forment des tables de geysérite (variété d'opale).

⇒GEYSER, subst. masc.
A. — Source d'eau chaude, d'origine volcanique, qui jaillit par intermittence. Les geysers d'Islande, des Montagnes Rocheuses. Des lacs d'opale portés sur des vasques de lave, entourés de sources froides et de geysers bouillants (FAURE, Hist. art., 1912, p. 236). Un geyser d'eau tiède, qui montait toutes les heures, près d'une chute d'eau glacée (GIRAUDOUX, Suzanne, 1921, p. 66) :
Sur ses rives, une centaine de geysers, les uns lançant des masses de vapeurs, les autres s'épanchant en colonnes liquides, variaient leurs effets comme les jets et les cascades d'un bassin, organisés par la main de l'homme. On eût dit que quelque machiniste dirigeait à son gré les intermittences de ces sources.
VERNE, Enf. cap. Grant, t. 3, 1868, p. 112.
P. métaph. Une autre fois, m'étant élevé contre l'ennui prodigieux de ses réceptions rue de Berri, je crus que le plafond allait crouler, par les geysers d'indignation qui jaillissaient de tous côtés (L. DAUDET, Salons et journaux, 1917, p. 58). Il fait surgir la poésie des vases de poison, des fumées délétères où elle se cache habituellement, de ses éternels geysers pythiques, des solfatares de la fable ancienne (BRASILLACH, Corneille, 1938, p. 256).
B. — [P. anal. d'aspect] Projection (d'un liquide, d'une matière) jaillissant en gerbe. Tous les yeux braqués guettaient l'endroit où il allait tomber [l'obus]. C'était alors un énorme geyser noir qui jaillissait, zébré de feu, puis on entendait tonner le coup (DORGELÈS, Croix de bois, 1919, p. 45). Des tas de boue qui s'arrondissaient en forme de croûtes molles et boursouflées que crevaient les obus qui faisaient jaillir des geysers giclant épais à différentes hauteurs (CENDRARS, Main coupée, 1946, p. 160).
Prononc. et Orth. : [] représente la prononc. mod. (cf. BARBEAU-RODHE 1930, Pt ROB., WARN. 1968, Lar. Lang. fr.). Celle-ci l'a emporté sur 3 var. qui disparaissent peu à peu : [] (cf. LITTRÉ, DG, BARBEAU-RODHE 1930), [] (cf. BARBEAU-RODHE), [] (ibid. et cf. aussi WARN. 1968). Ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1783 [éd. 1784] n. propre (Manuel du minéralogiste... par T. Bergman, trad. par M. Mongez le jeune, p. 328); 1824 n. commun (BEUDANT, p. 674). Empr. à l'isl. Geysir, n. propre d'une source chaude d'Islande employé par les géologues pour désigner toute source du même type et signifiant « celui qui jaillit » (de geysa « jaillir »). Fréq. abs. littér. : 34.
DÉR. Geysérite, subst. fém. Dépôt siliceux ressemblant à l'opale, formé par certaines sources chaudes, notamment les geysers. Ce sont les dégagements intermittents (...) donnant lieu (...) à d'abondants dépôts concrétionnés de silice hydratée dite aussi opale commune ou geysérite (LAPPARENT, Abr. géol., 1886, p. 84). Subst. en appos : Les geysers, jets d'eau naturels et intermittents qui déposent de la silice geysérite (BOULE, Conf. géol., 1907, p. 18). Seulement transcr. ds LITTRÉ : ghey-sé-ri-t', qu'on prononce auj. [] (supra prononc.). 1re attest. 1823 (BOISTE : geyérite [sic]), 1824 geyserite (BEUDANT, p. 844); de geyser, suff. -ite.

geyser [ʒɛzɛʀ] n. m.
ÉTYM. 1824; n. propre, 1783; angl. geyser, mot islandais (nom propre) Geysir.
1 Géol. et cour. Source d'eau chaude jaillissant par intermittence. || Les geysers d'Islande, de Nouvelle-Zélande; de Yellowstone, aux États-Unis.
1 Parmi les plus remarquables (geysers de Yellowstone), on peut citer le geyser du Géant, qui, toutes les vingt-quatre heures, projette à 60 m de hauteur une colonne d'eau de 2 m de diamètre; le Vieux-Fidèle (Old-Faithful), dont le nom est justifié par la régularité de ses éruptions se reproduisant toutes les 65 minutes; la Géante, remarquable surtout par les dimensions de son bassin, qui n'a pas moins de 19 m de profondeur sur 10 m de diamètre; enfin le Geyser architectural, véritable pièce de grandes eaux, projetant dans toutes les directions des jets de dimensions et d'inclinaisons très diverses.
P. Poiré, Dict. des sciences, art. Geyser.
REM. Le mot n'était pas encore entré dans la langue courante au milieu du XIXe s., témoin les hésitations orthographiques. Par ex. : || « (les) djeysers ou volcans de boue de l'Islande » (Villiers de l'Isle-Adam, Tribulat Bonhomet, 1887, p. 72).
2 (1895, Huysmans). Grande gerbe jaillissante.
2 (…) ces hymnes grandioses de la foi de l'homme qui semblent sourdre dans les cathédrales, comme d'irrésistibles geysers, du pied même des piliers romans.
Huysmans, En route, p. 6.
3 Des gros obus tombaient (…) soulevant des geysers noirs (…)
R. Dorgelès, les Croix de bois, XI.
DÉR. Geysérien.

Encyclopédie Universelle. 2012.