golfe [ gɔlf ] n. m. ♦ Vaste bassin en cul-de-sac plus ou moins largement ouvert, que forme la mer dans son avancée à l'intérieur des terres. ⇒ échancrure. Petit golfe. ⇒ anse, 1. baie, calanque, 1. crique. Golfe étroit et profond, en Norvège. ⇒ fjord . Golfe à l'embouchure d'un fleuve. ⇒ estuaire. Le golfe de Gascogne. — Absolt Le Golfe : le golfe Persique. La guerre du Golfe. ⊗ HOM. Golf.
● golfe nom masculin (italien golfo, du grec kolpos, ventre) Rentrant du littoral, de grande dimension, en principe plus grand qu'une baie. (Avec une majuscule, désigne généralement le golfe Persique.) ● golfe (difficultés) nom masculin (italien golfo, du grec kolpos, ventre) Orthographe et sens Ne pas confondre ces deux noms. 1. Golf (sans e) = sport. Jouer au golf. 2. Golfe (avec un e) = baie, échancrure d'une côte. Le golfe de Gascogne. ● golfe (homonymes) nom masculin (italien golfo, du grec kolpos, ventre) golf nom masculin ● golfe (synonymes) nom masculin (italien golfo, du grec kolpos, ventre) Rentrant du littoral, de grande dimension, en principe plus grand...
Synonymes :
- anse
- baie
- calanque
- crique
- fjord
Golfe
n. m. Vaste échancrure d'une côte. Le golfe de Guinée. Le golfe Saint-Laurent.
|| Absol. Le Golfe: le golfe Persique.
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Golfe
(guerre du) nom de deux conflits qui se déroulèrent près du golfe Persique.
— Le premier opposa l'Iran et l'Irak, de l'offensive irakienne en sept. 1980 au cessez-le-feu de juil. 1988.
— Le second débuta en janv. 1991 après l'invasion du Koweït en août 1990, par l'Irak, que combattit une coalition de 30 pays (Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Bahreïn, Bangladesh, Belgique, Canada, Danemark, égypte, émirats arabes unis, Espagne, États-Unis, France, Grèce, Honduras, Italie, Koweït, Maroc, Niger, Norvège, Oman, Pakistan, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Sénégal, Sierra Leone, Syrie, Tchécoslovaquie, Turquie). Les alliés occupèrent le Koweït le 28 fév. et un cessez-le-feu intervint le 3 mars 1991.
⇒GOLFE, subst. masc.
A. — GÉOGR. Vaste avancée de la mer à l'intérieur des terres et dont l'ouverture est ordinairement très large. Golfe de Gascogne, du Mexique; golfe Persique. Ajaccio, une petite ville blanche, couchée au bord d'un admirable golfe qu'entourent partout de hautes montagnes (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Main, 1883, p. 889).
— Absol. [Avec une maj.] Golfe Persique. Les émirs du Golfe.
B. — ANAT. Golfe de la veine jugulaire. ,,Extrémité supérieure dilatée de la veine jugulaire interne, qui occupe la fosse jugulaire`` (Méd. Biol. t. 2 1971). Elle [la jugulaire interne] présente une dilatation constante chez l'adulte, golfe de la jugulaire, dans laquelle se termine le sinus latéral (G. GÉRARD, Anat. hum., 1912, p. 459).
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. dep. 1694. Homon. golf. Étymol. et Hist. 1284 [date du ms.] (BRUNET LATIN, Trésor, éd. P. Chabaille, I, 123, p. 154 : golf de la mer Oceane; l'éd. F.J. Carmody, I, 122, 5 donne gouffre); 1418 guolf de Lyon (CAUMONT, Voy. d'oultremer, p. 41 ds GDF. Compl.); 1451-55 goulfe (G. LE BOUVIER, Le Livre de la description des pays, Paris 1908, p. 83 d'apr. R. Arveiller ds Fr. mod. t. 23, p. 192 : la mer du goulfe de Venise); 1528 golfe (P. CRIGNON, Discours de la navigation de Jean et Raoul Parmentier, Mém. de ce qui est contenu en l'isle Saint-Domingo, p. 106, ibid., p. 193). Empr. à l'ital. golfo « golfe », attesté dep. 1317-21 (Dante ds BATT.), du b. lat. culfus, colfus « id. » (dans les gloses, v. TLL), altération de colpus (St Jérôme, ibid.), empr. au gr. « id. ». A concurrencé pendant les XVe et XVIe s. la forme autochtone gouffre (v. ce mot), attestée au sens de « golfe » de ca 1195 (AMBROISE, Guerre sainte ds T.-L.) à 1611 (COTGR.) : cf. les formes contaminées goulfre, goulphe, etc. citées par R. Arveiller, loc. cit., pp. 192-194, les 2 mots n'étant vraiment distincts dans leur forme et leur sens que dep. 1680 (RICH.; cf. 1606, NICOT : Golfe [...] Autres escrivent et prononcent Goulfre. Mais ce dernier a aussi une autre signification); la victoire définitive de golfe a pu être facilitée par les récits de voyage du XVIe s. traduits de l'esp. ou du port. dans lesquels la forme go(u)lfe (adaptation de l'esp. ou port., golfo) désigne les golfes des Indes orientales ou occidentales (v. R. Arveiller, loc. cit., pp. 195-196). V. aussi VIDOS Tecn., pp. 237-245. Fréq. abs. littér. : 786. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 2 033, b) 1 365; XXe s. : a) 664, b) 476. Bbg. HOPE 1971, pp. 40-41. - VIDOS 1939, p. 26, 46, 73; pp. 428-430. - VIDOS (B.E.). Fr. gouffre, golfe. R. port. Filol. 1956, t. 7, pp. 1-15; Gouffre golfe ou golfe-gouffre? Fr. mod. 1956, t. 24, pp. 139-141.
golfe [gɔlf] n. m.
ÉTYM. 1528; golf, fin XIIe, Bruno Latini; guolf, 1418; ital. golfo (attesté seulement en 1317); du bas lat. culfus, colfus, du grec kolpos (→ Gouffre) qu'il a concurrencé aux XVe et XVIe.
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1 Vaste bassin en cul-de-sac plus ou moins largement ouvert, que forme la mer dans son avancée à l'intérieur des terres. ⇒ Échancrure, mer. || Golfe profond. || Petit golfe. ⇒ Baie. || Golfe étroit et profond, en Norvège. ⇒ Fjord (cit. 1; → aussi cœur, cit. 23). || Golfe à l'embouchure d'un fleuve. ⇒ Estuaire. || Le golfe de Gascogne, de Finlande, du Mexique… (→ Anfractuosité, cit. 4; aplanissement, cit.; assembler, cit. 31; autorité, cit. 19; couronne, cit. 18; échouage, cit. 2; exhaler, cit. 14; fleuve, cit. 5).
1 On peut (…) distinguer deux types de mers bordières suivant leur forme et la manière dont elles communiquent avec l'Océan : les unes sont des golfes, plus ou moins largement ouverts, mais se terminant en cul-de-sac (golfe du Saint-Laurent, mer d'Ok[h]otsk); les autres sont des chenaux ouverts aux deux bouts, le type en est la Manche (que les Anglais appellent Channel), et on pourrait appeler des manches toutes les mers de cette catégorie.
E. de Martonne, Traité de géographie physique, t. I, p. 395.
2 La Grèce était une grande péninsule, dont les caps semblaient avoir fait reculer les mers, et, les golfes s'ouvrir de tous côtés, comme pour les recevoir encore.
Montesquieu, l'Esprit des lois, XXI, VII.
3 (…) nous tâcherons de les distinguer (les mers méditerranées) de celles qu'on doit appeler golfes, et aussi de celles qu'on devrait regarder comme des lacs (…)
Buffon, Hist. nat., Preuves sur la théorie de la terre.
4 Les ouvertures des golfes, des baies, des méditerranées, rien n'échappe à la sagesse de ce bon et savant homme.
Chateaubriand, le Génie du christianisme, I, V, 3.
5 (…) ils habiteraient une maison basse à toit plat, ombragée d'un palmier, au fond d'un golfe, au bord de la mer.
Flaubert, Mme Bovary, II, XII.
6 Antonio arriva à une crique d'eau profonde; elle luisait entre les branches de cendres d'un bouleau. Il descendit jusqu'au bord. C'était un petit golfe tranquille creusé dans un granit bleuâtre. Antonio se pencha.
J. Giono, le Chant du monde, I, II.
♦ Absolt. || Le Golfe : le golfe dit Persique ou Arabique. || Les Émirats du Golfe. || L'économie, le pétrole du Golfe.
2 (1834). Anat. || Golfe de la veine jugulaire, partie où elle s'élargit.
7 Que ne peut-elle (l'âme), ô mer, sur tes bords qu'elle envie,
Trouver comme ta vague un golfe dans la vie (…)
Lamartine, Harmonies, I, X, p. 51.
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HOM. Golf.
Encyclopédie Universelle. 2012.