goulot [ gulo ] n. m.
1 ♦ Col étroit d'un récipient. Goulot d'une bouteille. Boire au goulot.
♢ Pop. Bouche, gosier. Refouler du goulot.
2 ♦ GOULOT D'ÉTRANGLEMENT. ⇒ goulet (4o).
● goulot nom masculin (ancien français goule, gueule) Col de bouteille ou de vase dont l'entrée est étroite. Populaire. Bouche, gosier. ● goulot (difficultés) nom masculin (ancien français goule, gueule) Emploi Ne pas confondre ces deux noms. 1. Goulet = entrée étroite d'un port ou d'une rade ; passage étroit dans les montagnes. Le goulet de Brest, les goulets du Dauphiné. Au figuré : un goulet d'étranglement. Recommandation Préférer goulet d'étranglement à goulot d'étranglement, que l'on entend parfois dans le registre relâché. 2. Goulot = col à entrée étroite d'une bouteille, d'un vase. ● goulot (expressions) nom masculin (ancien français goule, gueule) Goulot d'étranglement, difficulté, obstacle, obstruction partielle, qui entrave un processus dans son évolution. ● goulot (synonymes) nom masculin (ancien français goule, gueule) Goulot d'étranglement
Synonymes :
- goulet d'étranglement
goulot
n. m.
d1./d Col d'un vase, d'une bouteille à orifice étroit. Goulot de bouteille. Boire au goulot.
d2./d Goulot d'étranglement: V. goulet.
⇒GOULOT, subst. masc.
A. — Col d'un récipient. Goulot d'une bouteille, d'une cruche, d'un flacon. Il avait à son cou une noix de coco, très bien sculptée, arrangée en flacon, avec un goulot d'argent (VIGNY, Serv. et grand. milit., 1835, p. 33). Elle allait prendre par le goulot les amphores suspendues (FLAUB., Salammbô, t. 2, 1863, p. 19). L'homme qui avait laissé là cette bicyclette toute seule, avec une gibecière au guidon et le goulot d'un litre dépassant (GENEVOIX, Raboliot, 1925, p. 172) :
• 1. ... un vin fameux dont le meunier faisait l'éloge, débouchant les bouteilles avec précaution, essuyant le goulot de la paume de sa main pour en faire tomber les parcelles de cire.
MOSELLY, Terres lorr., 1907, p. 43.
♦ Boire au goulot. Boire directement à la bouteille. Il ne dessoûlait jamais, d'ailleurs. Les rares jours où il travaillait, il posait un litre d'eau-de-vie près de son étau de serrurier, buvant au goulot toutes les demi-heures (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 556). Et buvant à même au goulot d'une longue bouteille de vin du Rhin (GONCOURT, Journal, 1889, p. 1037).
♦ HORTIC. Goulot d'arrosoir. Arroser au goulot. Arroser avec un arrosoir auquel on a retiré la pomme :
• 2. Ne pas enterrer le plant trop profondément et arroser au goulot pour bien mettre la terre contre les racines.
Jardinage, Paris, Édilec, 1976, p. 161.
— Pop. La bouche, le gosier. Soûl comme une bourrique, c'est le cas de le dire, fit remarquer Jésus-Christ, qui le contemplait d'un œil d'admiration fraternelle. Un baquet d'un coup, quel goulot! (ZOLA, Terre, 1887, p. 356).
♦ Loc. Se rincer le goulot. Boire. Dubourg se versa une rasade et se rinça le goulot avec une satisfaction manifeste (ARNOUX, Roi, 1956, p. 56). Repousser, taper, trouilloter du goulot. Avoir (une) mauvaise haleine. Augustine, qui bien sûr devait avoir mangé ses pieds, tant elle trouillotait du goulot (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 724). Elle le renifla (...). Ils repoussent presque tous du goulot, par ici, c'est le grand chic. Mais toi, alors! (MAGNANE, Bête à concours, 1941, p. 337).
B. — Au fig., ÉCON. Goulot (parfois goulet) d'étranglement. ,,Inadaptation momentanée ou durable de l'offre d'un facteur de production à la demande qui s'exprime sur le marché`` (BERN.-COLLI Extr. 1976). Le manque de main-d'œuvre est un goulot d'étranglement pour l'industrie du bâtiment (PUJOL 1970) :
• 3. L'augmentation des ressources disponibles en travail, par les programmes à long terme d'emplois et de disponibilités, y compris les programmes d'immigration, les programmes de formation des personnels spécialisés et des chercheurs pour la science fondamentale et pour la science appliquée, contribuent à éliminer les goulots d'étranglement en longue période et peuvent procurer des réserves de travail en expansion plus courte.
PERROUX, Écon. XXe s., 1964, p. 560.
Prononc. et Orth. : [gulo]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1415 « passage par où l'eau s'écoule » (Chirog., A. Tournai ds GDF. Compl.), encore ds COTGR. 1611 au sens de « tuyau d'écoulement (p. ex. d'un évier) »; 2. 1616 pop. « gosier » (Comédie des Proverbes, scène III ds Anc. théâtre fr. t. 9, p. 54); 3. 1680 « col d'une bouteille ou d'un récipient » (RICH.). Dér. de goule, gueule; suff. -ot. Fréq. abs. littér. : 149. Bbg. Bottleneck : goulot ou goulet d'étranglement? Actual. terminol. 1972, t. 5, n° 8, p. 3. - CHAUTARD (É). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 608. - HORNING (A.). Zur Wortgeschichte. Z. rom. Philol. 1897, t. 21, pp. 455-456.
goulot [gulo] n. m.
ÉTYM. 1415; « goulet », 1611; de 2. goule.
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1 Vx. Tuyau, rigole d'écoulement. — Techn. || Goulot d'arrosoir. || Arroser au goulot. || Verser à plein (cit. 7) goulot. — (Rattaché à goulot, 2.). || « Goulot-verseur d'un bidon d'huile » (publicité, in l'Express, 11 juin 1973).
2 (1680). Col étroit d'un récipient. || Goulot d'une bouteille (cit. 5), d'une fiole, d'un vase, d'un flacon (→ Chanteau, cit.; émeri, cit.). || Boire au goulot d'une cruche, d'une bouteille (→ Écœurer, cit. 2). || Casser le goulot.
1 (Ils) buvaient à tête renversée, la bouche collée au goulot, avec des claquements de lèvres humides.
Louis Hémon, Battling Malone, p. 27.
2 (…) la mère Bouquet a fait cacheter le goulot de ses litres (…) : c'est devenu du vin bouché.
R. Dorgelès, les Croix de bois, VI, p. 116.
3 Nous le trouvions, dit Mme de Boigne, souvent écrivant sur le coin d'une table de salon avec une plume à moitié écrasée, entrant difficilement dans le goulot d'une mauvaise fiole qui contenait son encre.
A. Maurois, Chateaubriand, VI, II.
3 (1616; de 2. goule, goulot [1.], remotivé plus tard par le goulot de bouteille). Pop. ⇒ Bouche, gosier. ☑ Loc. Se rincer le goulot : boire. ⇒ Dalle.
♦ ☑ Vieilli. Repousser, refouler, taper, trouilloter du goulot : avoir mauvaise haleine. → Puer du bec.
Encyclopédie Universelle. 2012.