gréement [ gremɑ̃ ] n. m.
• 1670; de gréer
1 ♦ Cour. Ensemble des objets et appareils nécessaires à la propulsion et à la manœuvre des navires à voiles; aux mâts et cheminées des navires à vapeur; à l'amarrage et à la sécurité de tous les navires (⇒ agrès, cordage, 1. manœuvre, mâture, 2. voile). « le bateau et un gréement tout neuf, voiles [...] cordages, ancre de fer » (Lamartine).
2 ♦ (1801) Mar. Action de gréer. Achever le gréement d'une barque. — On dit aussi GRÉAGE . — Manière dont un navire est gréé. Gréement marconi.
● gréement nom masculin (de gréer) Action de gréer un navire. Ensemble des mâts, des vergues, des voiles et des manœuvres nécessaires à la propulsion d'un navire à voiles. Type des voiles d'un navire. Sur un navire à moteur, ensemble du matériel nécessaire à la manœuvre et à la sécurité du navire. ● gréement (difficultés) nom masculin (de gréer) Orthographe Avec un e muet intérieur. Ne pas se laisser influencer par agrément. ● gréement (expressions) nom masculin (de gréer) Gréement courant, ensemble des manœuvres qui servent à mettre en place et à orienter la voilure (bras, drisses, cargues, etc.). Gréement dormant, ensemble des manœuvres qui maintiennent la mâture (haubans, étais, etc.).
gréement
n. m.
rI./r MAR
d1./d Ensemble de ce qui est nécessaire pour mettre un navire en état de naviguer.
|| Spécial. Ensemble des voiles, de la mâture et du haubanage d'un voilier.
d2./d Disposition des mâts et des voiles.
rII./r (Québec) Fam.
d1./d équipement. Gréement de pêche, de camping.
d2./d Péjor. Personne mal accoutrée ou excentrique.
⇒GRÉEMENT, subst. masc.
MARINE
A. — Action de gréer un navire; résultat de cette action. Achever le gréement; traité de gréement. Observé beaucoup le gréement des navires (DELACROIX, Journal, 1854, p. 249). Non, Nab, répondit le marin. Le gréement du bateau me réclame, et tu voudras bien te passer de moi (VERNE, Île myst., 1874, p. 323) :
• 1. Les pilotes sont divisés en un certain nombre de classes, possédant chacune une goëlette de 60 pieds de quille et de 60 de mâture, dont la construction, le gréement, sont le fruit d'une longue expérience.
CRÈVECŒUR, Voyage, t. 3, 1801, p. 229.
B. — Ensemble du matériel mobile, situé sur le pont ou au-dessus et nécessaire à la propulsion d'un bateau à voiles, à la manœuvre et à la sécurité d'un navire à hélices. Mais enfin le gréement tout entier était réparé (DUMONT D'URVILLE, Voy. Pôle Sud, t. 8, 1845, p. 121). Gréement complet (VERNE, Île myst., 1874p. 548). Le gréement siffle dans le vent (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 213) :
• 2. Quant au gréement, dans lequel résidait l'originalité du vaisseau, il était porté par trois ou quatre mâts et un beaupré, et l'on peut dire qu'il était double : le beaupré et le misaine étaient gréés de voiles carrées, et les autres mâts de voiles latines.
P. ROUSSEAU, Hist. transp., 1961, p. 127.
— En partic. ,,À bord d'un voilier, le gréement comporte tout le matériel servant à la manœuvre des voiles et, d'une façon générale, tout le matériel de manœuvre`` (SIZAIRE Marine 1972). Capeler, décapeler le gréement; gréement léger, lourd; échelle des gréements.
♦ Gréement dormant. Gréement fixe servant particulièrement à la tenue de la mâture (d'apr. SOÉ-DUP. 1906). Gréement courant. Gréement servant à la manœuvre des voiles et qui se compose de cordages qui courent dans les poulies (d'apr. SOÉ-DUP. 1906).
— P. anal., région. (Canada). ,,Ensemble des ustensiles, outils, machines nécessaires à une exploitation`` (BEL. 1957).
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. 1798-1932. De 1798-1878 on admet gréement ou grément, cf. aussi GATTEL 1841, LITTRÉ et DG. Ac. 1932 ne donne que gréement, cf. aussi les dict. mod. du type de DUB., ROB. et Lar. Lang. fr. La forme grément est considérée comme vieillie ds Lar. encyclop. Étymol. et Hist. 1. a) Début XVIIe s. agréement « action de gréer » (Mémoire anonyme sur la conservation des vaisseaux dans les ports de Brest, Brouage et le Havre de Grâce, ms. BN 9594, f° 35 ds JAL1); b) 1801 gréement « id. » (Crèvecœur, supra ex.); 2. 1670 gréement « ensemble des accessoires mobiles nécessaires à la manœuvre d'un navire » (COLBERT, Lettres, instructions et mémoires, éd. P. Clément, t. 3, 1, p. 226). Dér. du rad. de [a]gréer; suff. -ment1. Fréq. abs. littér. : 55. Bbg. JUNEAU (M.). Glanures lex. dans Bellechasse et dans Lévis. In : Trav. Le Ling. québécoise. Québec, 1975, p. 169.
gréement [gʀemɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1670; agréement, déb. XVIIe; de gréer.
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1 (1801). Mar. Action de gréer. || Achever le gréement d'une barque, d'un thonier. — REM. En ce sens, on dit aussi gréage.
2 (1670). Cour. Ensemble des objets et appareils nécessaires à la propulsion et à la manœuvre des navires à voiles; aux mâts et cheminées des navires à propulsion thermique; à l'amarrage et à la sécurité de tous les navires. ⇒ aussi Apparaux. || Mâture et gréement : « ensemble des mâts, vergues, etc., avec leurs manœuvres dormantes et courantes » (Gruss). ⇒ Agrès, cordage, manœuvre, mât, mâture, poulie, voile (→ Alourdir, cit. 1; appareillage, cit. 1; équipement, cit. 1). — Gréement d'un mât, d'une vergue. ⇒ Garniture. || Guibre pour le gréement du beaupré. || La perruche, gréement supérieur de l'artimon.
1 Moyennant cette somme, le bateau et un gréement tout neuf, voiles, jarres, cordages, ancre de fer, tout fut à nous.
Lamartine, Graziella, I, XVIII.
2 Le vacarme effroyable produit par le mugissement du vent dans le gréement et par les coups de mer qui balayaient le pont nous empêchait d'entendre ce qui se disait (…)
Baudelaire, Trad. E. Poe, les Aventures d'A. Gordon Pym, III.
3 Tout à coup, on aperçut un homme qui grimpait dans le gréement avec l'agilité d'un chat-tigre.
Hugo, les Misérables, II, II, III.
Encyclopédie Universelle. 2012.