grésil [ grezil ] n. m.
• gresilz 1080; p.-ê. d'un gallo-roman °crisiculum « treillis, crible »
♦ Précipitation de fins granules de glace ou de neige fondue. Pluie mêlée de grésil. Un vent froid « mouillé d'aiguilles de grésil » (Duhamel).
● grésil nom masculin (de grésiller 1) Pluie congelée, formée de petits globules de glace spongieuse, friable et blanche, d'un diamètre de 1 à 3 mm. ● grésil (difficultés) nom masculin (de grésiller 1) Sens et orthographe Ne pas confondre ces deux mots, proches par la prononciation mais très différents par le sens. 1. Crésyl = désinfectant. Toujours avec une majuscule (nom déposé). 2. Grésil = fine grêle. ● groisil ou grésil nom masculin (variante de grésil, peut-être avec l'influence du néerlandais gruis, débris, gravier) Déchets de verre que l'on réintroduit dans le mélange vitrifiable. ● groisil ou grésil (synonymes) nom masculin (variante de grésil, peut-être avec l'influence du néerlandais gruis, débris, gravier) Déchets de verre que l'on réintroduit dans le mélange vitrifiable.
Synonymes :
- calcin
- graisin
- grésil
grésil
n. m. Pluie de petits granules formés de glace et de neige.
⇒GRÉSIL, subst. masc.
A. — Phénomène météorologique consistant en la précipitation de granules formés de neige et de cristaux de glace. Au dehors, un ciel gris, le vent, le grésil, les collines chauves, des prairies inondées, de longues rangées de vignes mortes (A. DAUDET, Pt Chose, 1868, p. 157).
— P. anal. et p. métaph. Grésil de qqc. Phénomène qu'on dit ressembler à une averse de grésil. Je vous préfère à elles [les pierres de l'Inde] quoique vous soyez moins précieuses, vous qui soutenez parfois les poutres du toit de chaume en mirant le grésil des étoiles (JAMMES, Rom. du lièvre, 1903, p. 230). L'antique printemps est revenu à son heure, malgré les chantiers et de froides pluies, avec le grésil rose d'un pêcher en fleur sous le réseau d'une averse (CHARDONNE, Claire, 1931, p. 178).
— P. méton. Bruit (semblable à celui) d'une précipitation de grésil. Il grimpa sur l'impériale : la voiture ballottait (...) roulant sur les pavés avec un fracas terrible de ferrailles et un grésil de vitres secouées (HUYSMANS, En mén., 1881, p. 169).
B. — Granules formés de neige et de cristaux de glace qui tombent au printemps, en automne. Averse de grésil. Ce n'est pas de la neige qui tombe, c'est du grésil (Ac.). Au-dessus du bois Magnin, la pluie était glacée et mêlée de grésil (TOEPFFER, Nouv. genev., 1839, p. 401). Des volées de grésil tourbillonnaient, s'amoncelant sous les pruniers frileux (MOSELLY, Terres lorr., 1907, p. 78). V. grêle2, ex. 1.
— P. anal. et p. métaph. Des milliers de bouts d'allumettes saupoudraient de grésil le plancher (COURTELINE, Linottes, 1912, I, p. 13). La blancheur du plastron, d'une finesse de grésil et dont le frivole plissage avait des clochettes comme celles du muguet (PROUST, J. filles en fleurs, 1918, p. 849).
♦ POT., vx. Pustules présentes à la surface d'une porcelaine mal cuite. Défauts relatifs aux poteries émaillées ou de certains produits vitrifiés : bouillons, grésils, cloques (LARCHEVÊQUE, Fabric. industr. porcel., 1898, p. 36).
Prononc. et Orth. : [(l)]. [-i] ds BESCH. 1845, BARBEAU-RODHE 1930 et Lar. Lang. fr.; [-il] ds DUB. Les 2 prononc. ds Pt ROB. et ds WARN. 1968. Ds les dict. plus anc. la finale est transcrite avec [] (cf. FÉR. 1768, FÉR Crit. t. 2 1787, GATTEL 1841, NOD. 1844 et LITTRÉ) ou avec yod (cf. LAND. 1834, DG, et encore à titre de var. ds PASSY 1914). Si la prononc. mod. la plus courante semble être [] comme babil, mil qu'on prononce de la même façon que avril ou péril, à l'époque de MART. (Comment prononce 1913, p. 261), c'est [] qui semble avoir des chances de s'imposer. Le mot est admis ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1100 gresilz plur. météor. (Roland, éd. J. Bédier, 1425). Déverbal de grésiller1. Fréq. abs. littér. : 27. Bbg. ARICKX (I.). Les Orthoépistes sur la sellette. Trav. Ling. Gand. 1972, n° 3, p. 132. - DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 255.
grésil [gʀezil] n. m.
ÉTYM. 1080, gresilz; déverbal de 1. grésiller ou, selon P. Guiraud, d'un gallo-roman crisiculum « treillis, crible » (de crisare « entortiller »), par assimilation des grains de grésil aux graviers passés dans un crible (→ Grelot; 1. grêler).
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1 Précipitation de fins granules formés de cristaux de glace et de neige.
♦ Fig. Averse (de fins éléments comparés au grésil); bruit rappelant celui du grésil (⇒ Grésillant). || « Un grésil de vitres secouées » (Huysmans, in T. L. F.).
0.1 Alors s'entendit le cliquetis des encensoirs. La fumée bleue roula des volutes plus proches; toutes les clochettes s'unirent en un grésil plus sonore, qui cuivra l'air.
Georges Rodenbach, Bruges-la-morte, p. 211.
2 Granules fins, cristaux de neige et de glace. || Une averse de grésil. || Ce n'est pas de la neige qui tombe, c'est du grésil (Académie). || Les grains de grésil sont parfois couverts d'une couche de glace transparente, « qui indique un commencement de fusion suivie d'une nouvelle solidification » (Poiré, Dict. des sciences). || Pluie mêlée de grésil. || Couche blanche et argentée de grésil (⇒ Frimas).
1 Sous les ifs et les pins qu'argente le grésil (…)
Verlaine, Amour, « Pensée du soir ».
2 Décembre envoyait des poignées de grésil contre les vitres.
Alphonse Daudet, le Petit Chose, II, XV.
3 (…) la bise piquait, et un fin grésil, glissant sur les vêtements sans les mouiller, gardait fidèlement la tradition des Noëls blancs de neige.
Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin, « Les trois messes basses ».
4 (…) un vent froid s'était levé, mouillé d'aiguilles de grésil.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, VII, XXVI.
3 Techn. Petites cloques à la surface d'une porcelaine (défaut).
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DÉR. V. Grésillon.
Encyclopédie Universelle. 2012.