1. gui [ gi ] n. m.
• v. 1330; lat. viscum
♦ Plante parasite (loranthacées) à feuilles persistantes et à baies blanches, qui croît sur les branches de certains arbres (poirier, pommier, peuplier, plus rarement chêne). Boules de gui. Le gui, plante sacrée chez les Gaulois. Loc. Au gui l'an neuf ! (associant le gui aux fêtes du premier de l'an). S'embrasser sous le gui, à l'occasion de la nouvelle année.
gui 2. gui [ gi ] n. m.
• guy 1687; néerl. giek ou gijk
♦ Mar. Fort espar arrondi sur lequel vient se border toute voile à corne. ⇒ bôme.
● gui nom masculin (latin viscum, croisé avec glu) Plante au fruit blanc et visqueux, vivant uniquement sur les arbres, en semi-parasite, et caractérisée par son port en boule et ses feuilles associées en paires. ● gui (citations) nom masculin (latin viscum, croisé avec glu) Paul Morand Paris 1888-Paris 1976 Académie française, 1968 C'est comme dans le mariage : d'abord sous le gui, ensuite sur le houx. Fermé la nuit Gallimard ● gui (expressions) nom masculin (latin viscum, croisé avec glu) Au gui l'an neuf, fêtes du premier de l'an que l'on célèbre avec du gui. ● gui nom masculin (néerlandais giek ou gijk) Fort espar arrondi, placé horizontalement, sur lequel vient se border toute voile à corne. ● gui (synonymes) nom masculin (néerlandais giek ou gijk) Fort espar arrondi, placé horizontalement, sur lequel vient se border...
Synonymes :
- bôme
gui
n. m. Plante des régions tempérées et chaudes, parasite de certains arbres. (Le gui d'Europe, Viscum album, a des baies blanches, toxiques, qui contiennent une substance visqueuse.) Le gui de chêne était sacré chez les Gaulois.
— Gui d'Afrique: plante à fleurs colorées (genre Loranthus) utilisée dans certains rituels.
I.
⇒GUI1, subst. masc.
Plante à fleurs apétales vivant en parasite de certains arbres (peupliers, pommiers, chênes, etc.), dont les fruits ronds et blancs contiennent une substance visqueuse et dont les feuilles, notamment, ont des propriétés astringentes et vomitives. Boule de gui; cueillir le gui. Il s'agissait tout bonnement de piler du gui de chêne (SAND, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 458) :
• ... quand ils n'avaient plus de feuilles, elle brillait mieux [la lumière] (...) dans l'émail blanc des sphères de gui qui étaient semées au faîte des peupliers, rondes comme le soleil et la lune dans la Création de Michel-Ange.
PROUST, Swann, 1913, p. 424.
— [Plante sacrée et bénéfique dans la tradition gauloise] Quelques feuilles du gui sacré (CHATEAUBR., Essai Révol., t. 1, 1797, p. 254).
— [Plante ornementale et symbolique des fêtes de Noël] S'embrasser sous le gui de Noël (MAUROIS, Silences Bramble, 1918, p. 122).
— Au gui l'an neuf! Exclamation issue des traditions druidiques que l'on lançait à l'occasion de la nouvelle année. En chantant une espèce de cantique qui avait pour refrain : au gui l'an neuf! ce qui explique à-la-fois les présens et les chansons du jour de l'an (JOUY, Hermite, t. 1, 1811, p. 317).
Prononc. et Orth. : [gi]. Att. ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1347 (Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, t. 4, p. 180 : un guy a deus viroles d'argent pendant a la dicte bourse); 1372 guy de chesne (Compte du testam. de la royne Jehanne d'Evreux ds LABORDE). Du lat. viscum, d'où sont issus directement le rouergat mod. et l'a. prov. vesc (XIIe-XIVe s. LÉVY, RAYN.); les formes en i (visc, vist, vif, viz fin XIVe , Les livres du Roy Modus, 83, 23 ds T.-L.) sont prob. dues à l'infl. des représentants de hibiscus (cf. guimauve, v. FEW t. 14, p. 524b). Le passage à l'initiale de v à g révèle l'infl. de l'a. frq. wihsila (cf. griotte) d'apr. la ressemblance des fruits de ces deux plantes. Fréq. abs. littér. : 86.
II.
⇒GUI2, subst. masc.
MAR. Vergue sortant du navire et qui s'appuie horizontalement par une mâchoire ou une ferrure métallique contre le pied du mât d'artimon. Écoutes de gui. La voile frémit (...) puis le gui, lentement, se déplace vers tribord (MAUPASS., Sur l'eau, 1888, p. 252).
♦ Gui à rouleau. ,,Gui qui peut tourner sur lui-même de manière à enrouler la voile au lieu de prendre des ris`` (SOÉ-DUP. 1906).
Prononc. : [gi]. Étymol. et Hist. 1687 guy (DESROCHES, Dict. des termes propres de mar., 278 ds Fr. mod. t. 26, 1958, p. 53). Empr. au néerl. giek, gijk de même sens (BL.-W.1-5; VALKH., p. 155). Bbg. BOULAN 1934, p. 143. - LA LANDELLE (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 242.
1. gui [gi] n. m.
ÉTYM. 1372; guy, sens douteux, 1347; du lat. viscum, devenu guix.
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♦ Plante parasite (Loranthacées) à feuilles persistantes qui croît sur les branches de certains arbres, surtout le poirier, le pommier, le peuplier et, plus rarement, le chêne. || Boules de gui. || Le gui blanc, gui du chêne, utilisé en pharmacie. — Le gui, plante sacrée chez les Gaulois. || La cueillette du gui. — Destruction du gui. ⇒ Guiage.
1 On s'avança vers le chêne de trente ans, où l'on avait découvert le gui sacré. On dressa au pied de l'arbre un autel de gazon (…) un Eubage vêtu de blanc monta sur le chêne, et coupa le gui avec la faucille d'or de la Druidesse; une saie blanche étendue sous l'arbre reçut la plante bénite, les autres Eubages frappèrent les victimes, et le gui, divisé en égales parties, fut distribué à l'assemblée.
Chateaubriand, les Martyrs, IX.
2 Des guis d'un vert luisant pendent à toutes les bifurcations des branches où il a pu séjourner de l'humidité.
Balzac, les Paysans, Pl., t. VIII, p. 16.
3 Mais le remède universel, la panacée, comme l'appelaient les druides, c'était le fameux gui. Ils le croyaient semé sur le chêne par une main divine, et trouvaient dans l'union de leur arbre sacré avec la verdure éternelle du gui un vivant symbole du dogme de l'immortalité. On le cueillait en hiver, à l'époque de la floraison, lorsque la plante est le plus visible, et que ses longs rameaux verts, ses feuilles et les touffes jaunes de ses fleurs, enlacés à l'arbre dépouillé, présentent seuls l'image de la vie, au milieu d'une nature morte et stérile.
Michelet, Hist. de France, I, II.
➪ tableau Noms de remèdes.
♦ ☑ S'embrasser sous le gui, au premier de l'an. ☑ Au gui l'an neuf !, locution associant le gui aux fêtes du Premier de l'An.
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DÉR. Guiage.
HOM. 2. Gui.
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2. gui [gi] n. m.
ÉTYM. 1687, guy; du néerl. giek ou gijk.
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♦ Mar. « Fort espar arrondi sur lequel vient se border toute voile à corne » (Gruss). || Gui d'artimon sur lequel est bordée la brigantine. || Croissant de gui. || Gui fixé au mât par une mâchoire.
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HOM. 1. Gui.
Encyclopédie Universelle. 2012.