homonyme [ ɔmɔnim ] adj. et n. m.
• 1534; lat. d'o. gr. homonymus, de onoma « nom »
♦ Se dit des mots de prononciation identique (⇒ homophone) et de sens différents, qu'ils soient de même orthographe (⇒ homographe) ou non. Noms, adjectifs homonymes. — N. Jeux de mots utilisant les homonymes (⇒ calembour, équivoque) . Quasi-homonymes (⇒ paronyme) . — Par ext. (en parlant de personnes, villes, etc.) Troyes et son homonyme Troie [ trwa ].
⊗ CONTR. Hétéronyme.
● homonyme adjectif et nom masculin (latin homonymus, du grec homônumos) Se dit de mots de signifié différent, mais dont le signifiant est identique. (On distingue les homographes, ayant la même orthographe et les homophones, ayant la même prononciation.) ● homonyme nom Personne, ville, etc., qui porte le même nom qu'une autre.
homonyme
adj. et n. m.
d1./d adj. Se dit de mots qui se prononcent de la même façon mais qui ont des significations différentes (ex.: pair, père et paire.).
d2./d n. m. Personne, chose portant le même nom qu'une autre.
|| (Afr. subsah.) Personne dont on a donné le prénom à une autre ou qui a reçu le prénom d'une autre.
⇒HOMONYME, subst. masc. et adj.
I. — Adj. et subst. masc.
A. — LING. (Mot, signifiant) qui a une prononciation et/ou une graphie identique à celle d'un autre mais un signifié différent. Homonyme homophone, homonyme homographe. Il y avait dans ce système graphique près de cinq cents graphèmes; mais comme la langue abondait en monosyllabes et en homonymes, il fallut avoir recours à d'autres méthodes de représentation pour éviter l'ambiguïté et la confusion (Langage, Alarcos-Llorach, 1968, p. 531) :
• Les formes présentant cette relation [d'homonymie] sont dites homonymes. Ex. : coq, coque, coke. L'homonymie peut dépasser le niveau du mot : elle est alors utilisée pour les jeux de mots ou calembours et les rimes : bohémien/beau et mien; d'août/doux (ARAGON).
MOUNIN 1974.
♦ Jeux d'homonymes. Jeux de mots, calembours basés sur l'homonymie exacte ou approchée de certains mots. Tout en jouant à quelque jeu de devinette ou d'homonymes, nous remontions la rue de Tournon (GIDE, Si le grain, 1924, p. 355).
— P. anal. (Événements, impressions) présentant des concordances, des similitudes. Synon. homologue. Mais Augustin se rendit vite compte de la différence immense entre les émotions ordinaires et leurs homonymes de la musique, et qu'il fallait changer le sens de ce dernier mot : sérénité (MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 190). Même en réservant le caractère « interne » des faits psychiques, on peut y reconnaître, comme en physique ou en physiologie, des classes de phénomènes homonymes dont la succession est régulière (LALANDE, Raison et normes, 1948, p. 80).
B. — (Personne(s)) portant le même nom (qu'une autre, que d'autres) en dehors de tout lien de parenté. Rarement écrivain fut-il, à ses débuts, plus éloigné de lui-même. Il avait choisi son homonyme, Jean-Baptiste Rousseau, pour son maître. Il s'essayait dans les jeux poétiques à la mode (GUÉHENNO, Jean-Jacques, 1948, p. 66). Si les résultats des recherches prouvent que la famille était connue anciennement dans une province, on pourra tenter de la rattacher à une famille homonyme dont la généalogie existe (L'Hist. et ses méth., 1961, p. 735).
II. — Adj., BIOL., PATHOL. ,,Se dit en pathologie de troubles ou lésions localisés symétriquement par rapport à la ligne médiane du corps`` (Méd. Biol. t. 2 1971).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. I. 1. 1534 « personne(s), ville(s) ... portant le même nom (qu'une autre, que d'autres) » (GUILLAUME MICHEL, Antiquitez des Juifz, 165 v° ds DELB. Notes mss : Philippus ... ediffia aussi Bethsaïde ... et l'appella Julie homonyme de la fille de César); 2. a) subst. 1572 gramm. (A. DU VERDIER, Les Omonines ds Rec. poés. françaises, éd. A. de Montaiglon, t. 3, p. 97); b) adj. 1616 gramm. (BESLY, Extrait d'une lettre ds Œuvres d'Alain Chartier, éd. A. Duchesne Tourangeau, 1 v°); II. 1866 biol. C. F. MONNOYER, Annales d'Oculistique, t. LV, p. 245). Empr. au lat. homonymus « de même prononciation, mais de sens différent (des mots) », lui-même empr. au gr. « qui porte le même nom, qui emploie la même dénomination ». Fréq. abs. littér. : 32. Bbg. HEGER (K.). Homographie, Homonymie und Polysemie. Z. rom. Philol. 1963, t. 79, pp. 471-489.
homonyme [ɔmɔnim] adj. et n. m.
ÉTYM. 1534; vers homonyme « vers léonin », XVe; lat. homonymus, grec homônimos, de homo, et onoma « nom ».
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A Didact. (assez courant).
1 Se dit des mots phonétiquement identiques (⇒ Homophone) et de sens différents (abrév. dans ce dictionnaire : hom.). || Noms, adjectifs homonymes (ex. : ceint, sain, saint, sein, seing [sɛ̃]). || Forme verbale homonyme d'un substantif (ex. : je cours, une cour [kuʀ]). || Mots à la fois homonymes et homographes (ex. : 1. canon et 2. canon), homonymes sans être homographes (ex. : eau et haut), homographes mais non homonymes (ex. : les poules du couvent couvent). — Expressions, phrases homonymes.
1 (…) pour manier aucun concept freudien, la lecture de Freud ne saurait être tenue pour superflue, fût-ce pour ceux qui sont homonymes à des notions courantes.
J. Lacan, Écrits, p. 246.
♦ N. m. (1572). || Un, des homonymes. || On peut considérer les différents aspects sémantiques (sens) d'un même mot (polysémie) comme des homonymes, lorsque l'origine commune n'est plus sentie (ex. : éclat, I. et II.; génie, I., II. et III.; 1. grève et 2. grève).
♦ « Père » a pour homonyme « pair », « paire », « pers ». || Dictionnaire, recueil d'homonymes. || Jeux de mots utilisant les homonymes. ⇒ Calembour, équivoque. || « Conjecture » et « conjoncture » sont presque des homonymes. ⇒ Paronyme.
2 L'on s'amuse parfois aujourd'hui à énumérer les homonymes du français : saint, sain, seing, sein. Qu'en subsiste-t-il dans le langage courant ? Seing ne se rencontre plus que dans des expressions figées et techniques (…) Le participe ceint a complètement disparu de la langue commune; Sain lui-même n'est-il pas restreint dans son emploi ? (…) Puisque le mot Santé est d'un usage constant, c'est l'homonymie avec saint qui a restreint l'emploi de l'adjectif sain.
F. Brunot et Ch. Bruneau, Précis de grammaire historique, §345.
2 N. m. (1771). Se dit des personnes, des villes, des lieux, etc. qui portent le même nom. || Confondre quelqu'un avec un de ses homonymes. || Chercher dans le bottin son homonyme (→ Bottin, cit. 2). || Troyes et son homonyme légendaire Troie. || Paris a de nombreux homonymes en Amérique.
B (1866, in T. L. F.). Méd. (au plur.). Localisés symétriquement par rapport à la ligne médiane du corps. || Troubles, lésions homonymes.
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CONTR. Hétéronyme.
DÉR. Homonymat.
Encyclopédie Universelle. 2012.