impeccable [ ɛ̃pekabl ] adj.
• 1479; lat. ecclés. impeccabilis; rad. peccare → pécher
1 ♦ Relig. Incapable de pécher.
♢ Littér. Incapable de faillir, de commettre une erreur. ⇒ infaillible, parfait. « Poète impeccable » (Baudelaire).
2 ♦ (1856) Sans défaut. ⇒ irréprochable. Tenue impeccable. « un impeccable garde-à-vous » (Carco). — D'une propreté, d'une tenue parfaite. ⇒Fam. nickel. Il est toujours impeccable.
3 ♦ (Abstrait) Fam. Parfait. C'était impeccable ton laïus. ⇒ extra, formidable, sensationnel, 2. super. — Abrév. fam. inv. (1950) IMPEC [ ɛ̃pɛk ]. Des trucs impec.
♢ Adv. Fam. Ce rendez-vous te convient ? Impeccable.
⊗ CONTR. Défectueux, 2. négligé.
● impeccable adjectif (latin ecclésiastique impeccabilis, du latin classique peccare, commettre une faute) Qui est sans défaut, à l'abri de toute critique : Parler un français impeccable. Qui est très propre, très net : Il est toujours impeccable. Familier. Qui convient parfaitement, qui est très bien : Dimanche à 13 heures, ça vous va ? — Impeccable. Se dit de Jésus-Christ, en tant qu'il est incapable de pécher. ● impeccable (difficultés) adjectif (latin ecclésiastique impeccabilis, du latin classique peccare, commettre une faute) Sens et registre Impeccable signifie étymologiquement « incapable de pécher » : « [Jésus-Christ], quoique exempt de péché et quoique impeccable même »(Bourdaloue). Dans le registre courant, en particulier à l'oral, on utilise aujourd'hui impeccable au sens de « qui n'a pas le moindre défaut, la moindre irrégularité, qui est parfaitement propre et net, en parlant d'une chose » : « [...] Il parlait un français impeccable »(G. Duhamel). « Les revers des manches, les gants sont impeccables »(J. Romains). Recommandation Dans l'expression soignée, en particulier à l'écrit, employer plutôt dans ce sens : excellent, exemplaire, irréprochable, parfait. ● impeccable (synonymes) adjectif (latin ecclésiastique impeccabilis, du latin classique peccare, commettre une faute) Qui est sans défaut, à l'abri de toute critique
Synonymes :
- achevé
- irréfutable
- irréprochable
- pur
- raffiné
Contraires :
impeccable
adj. Irréprochable, sans défaut. Une tenue impeccable. C'est impeccable!
— (Personnes) Il a été impeccable avec nous.
⇒IMPECCABLE, adj.
A. — [En parlant d'une pers. ou, p. méton., d'un état, d'une qualité]
1. THÉOL. Incapable de pécher; dépourvu de péché. S'il s'unit à l'amour dès ce monde, s'il y prend Dieu pour son unique maître, (...) il deviendra impeccable au regne à venir (SAINT-MARTIN, Homme désir, 1790, p. 40). Les hommes (...) pris à l'état angélique ou naturellement impeccable, innocents et même objectivement bons (RENOUVIER, Essais crit. gén., 3e essai, 1864, p. 185). Elle était le lis (...), la pureté précieuse, éternelle, impeccable. (...) rien qu'une flamme vierge brûlant d'un feu toujours égal (ZOLA, Faute Abbé Mouret, 1875, p. 1312).
2. Qui n'a pas de défauts, qui n'a pas commis de fautes. Je n'aime point (...) ces femmes impeccables, au-dessus de toute faiblesse (CHAMFORT, Caract. et anecd., 1794, p. 172). Cette Angleterre impeccable, incapable de mensonge (PROUST, Temps retr., 1922, p. 776). L'erreur même était justifiée, donc abolie. Le passé était net comme un os de seiche et Dubreuilh, une impeccable victime de la fatalité historique (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 487).
3. Incapable de faillir, de commettre des erreurs. M. Zola n'a jamais été un écrivain impeccable ni très sûr de sa plume (LEMAITRE, Contemp., 1885, p. 269). Les « réalisations » de plus en plus complètes de l'impeccable virtuose (BLANCHE, Modèles, 1928, p. 167).
— En partic. [En parlant d'une façon de faire, de créer] Style impeccable. Le « faire » lisse et impeccable du peintre de l'Odalisque [Ingres] (LHOTE, Peint. d'abord, 1942, p. 61) :
• 1. En vain essayai-je les plus faciles préludes (...) que je jouais ces jours derniers de manière impeccable; rien ne sort de moi que d'hésitant, de saccadé, de confus; le piano même, sous mon jeu sans douceur, avait des sonorités exécrables...
GIDE, Journal, 1917, p. 616.
B. — P. ext. [En parlant de l'aspect extérieur d'une pers. ou d'un inanimé] Synon. parfait.
1. Sans tache, net. Les enfants, propres, impeccables (PEISSON, Parti Liverpool, 1932, p. 167). Fière de ses meubles, de ses cuivres impeccables (SIMENON, Vac. Maigret, 1948, p. 71).
2. Très régulier, qui correspond exactement aux critères du bon goût, de l'élégance. Cravate, mise, raie, tenue, toilette impeccable. Quelque chose de très distingué, (...) de coupe impeccable; toujours sombrement et simplement vêtue, le chic de ses jupes éclipse toutes les notairesses (COLETTE, Cl. école, 1900, p. 253) :
• 2. Comment des traits réguliers, des proportions vraiment canoniques, un profil impeccable peuvent-ils composer un ensemble inexpressif? Autant demander pourquoi un chapelet de scrupules peut fabriquer une intention suspecte : car il arrive qu'un comportement irréprochable en ses moindres détails exhale une odeur indéfinissable d'hypocrisie...
JANKÉL., Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 84.
REM. Impec, adj. inv., pop., synon. Totor tenait fort au pli du valseur impec, comme tiré au fil à plomb (SIMONIN, Pt Simonin ill., 1957, p. 288).
Prononc. et Orth. : [] ds DUB., Pt ROB. et WARN. 1968 (à titre de 1re var.). Mais [] ds PASSY 1914, Lar. Lang. fr. et WARN. 1968 (à titre de 2e var.) sous l'influence de la consonne double qui suit, bien qu'elle soit auj. purement graph. ,,3 témoins sur 17 prononcent [-]`` ds MARTINET-WALTER 1973. Pour cette prononc. cf. les dict. anc. (excepté FÉR. 1768 et FÉR. Crit. t. 2 1787) comme LAND. 1834, BESCH. 1845, LITTRÉ et DG. L'adj. est att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1478 [éd.] théol. (Livre des saints anges, f° 13 v° ds GDF. Compl.); 2. 1668 « incapable de faillir, de commettre une erreur » (RACINE, Andromaque, 1re préf.); 3. 1856 (de choses) « sans défaut » (BAUDEL., Hist. extr., p. XXIX); 4. 1926 (de personnes) « d'une propreté, d'une tenue parfaite » (GIRAUDOUX, Bella, p. 70). Empr. au lat. impeccabilis, d'abord attesté au sens de « incapable de faute » puis, chez les aut. chrét., au sens de « incapable de pécher » (BLAISE); cf. aussi peccable « qui est capable de pécher ». Fréq. abs. littér. : 157. Bbg. DUCH. Beauté 1960, p. 137. - GALL. 1955, p. 40, 49, 86, 479. - QUEM. DDL t. 16.
impeccable [ɛ̃pekabl] adj.
ÉTYM. 1479; lat. impérial impeccabilis, de im- (→ 1. In-), et peccare « commettre une faute ». → Pécher.
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1 Relig. Incapable de pécher.
1 (…) le bon peuple, qui ne voit ni les derniers moments du défunt, ni l'installation du successeur, croit toujours que son grand lama est immortel, infaillible, et impeccable.
Voltaire, Lettres chinoises…, XI.
2 (1667, Racine). Littér. Incapable de faillir, de commettre une erreur. ⇒ Infaillible, parfait. || « Ces femmes impeccables au-dessus de toute faiblesse » (→ Espérance, cit. 16, Chamfort). || Poète impeccable (→ Ès, cit. 2). || Un dialecticien (cit. 2) merveilleux, impeccable logicien.
2 Je trouve leur intention fort bonne de vouloir qu'on ne mette sur la scène que des hommes impeccables.
Racine, Andromaque, 1re préface.
3 (…) la femme de César ne doit pas être soupçonnée, et je devais rester aux yeux de tous l'impeccable duchesse d'Arcos de Sierra Leone.
Barbey d'Aurevilly, les Diaboliques, « Vengeance d'une femme ».
4 (…) il (Th. Gautier) a joué de tous les genres, toujours avec un brio magistral, une perfection accomplie (…) versificateur étourdissant (…) maître impeccable de la forme (…)
Émile Henriot, les Romantiques, p. 199.
3 a (1856, Baudelaire). Choses. Sans défaut. || Formes impeccables. ⇒ Pur. || Linge d'une blancheur impeccable. || J'ai vu son travail : c'est impeccable ! ⇒ Irréprochable; impec (fam.). || « Sa conduite fut impeccable. Tenue impeccable. Toilette impeccable » (Académie).
5 Les revers des manches, les gants sont impeccables.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. III, XII, p. 167.
6 (…) l'ordonnance bondissait à trois pas derrière lui et se tenait pétrifié dans un impeccable garde-à-vous.
Francis Carco, les Belles Manières, I, I.
7 (…) je ne suis pas très sûr que la documentation des deux frères (les Goncourt) soit absolument impeccable (…)
Émile Henriot, Portraits de femmes, p. 170.
b (1926). Personnes. D'une propreté, d'une tenue parfaite. || Il est toujours impeccable, tiré à quatre épingles.
c (Abstrait). Fam. Parfait, remarquable (mélioratif). ⇒ Formidable, sensationnel. || Un truc impeccable, très chouette. || C'était impeccable, ton laïus. — C'est un type impeccable. — REM. Dans cet emploi vague, mélioratif, impeccable, en tant que mot à la mode, cède la place à des synonymes (extra, super…), ainsi qu'à l'abrév. impec.
4 Adv. Fam. De manière impeccable. ⇒ Impec, 2. (fam.); impeccablement. || Il est habillé impeccable. || Elle te va impeccable, cette chemise. || Il travaille impeccable. — (Adv. de phrase). || Ce rendez-vous vous convient ? Impeccable.
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CONTR. Défectueux, incorrect, négligé.
DÉR. Impec, impeccabilité, impeccablement.
Encyclopédie Universelle. 2012.