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incurie

incurie [ ɛ̃kyri ] n. f.
• 1606; lat. incuria, de cura « soin »
Manque de soin, d'organisation. désorganisation, insouciance, laisser-aller, négligence. « L'incurie ordinaire à tous les gouvernements » (France). Coupable, dangereuse incurie. ⊗ CONTR. Soin.

incurie nom féminin (latin incuria, de cura, soin) Manque d'application ; négligence extrême : Incurie administrative.incurie (difficultés) nom féminin (latin incuria, de cura, soin) Orthographe et prononciation Impéritie. La finale -tie se prononce [&ph103; ;&ph93; ;], comme scie (comme dans inertie, péripétie). Sens Impéritie / incurie. Ne pas confondre ces deux mots. 1. Impéritie = manque de capacité dans la fonction que l'on exerce. 2. Incurie = manque de soin, négligence, laisser-aller. Registre Les deux mots sont du registre soutenu. ● incurie (synonymes) nom féminin (latin incuria, de cura, soin) Manque d'application ; négligence extrême
Synonymes :
- abandon
- insouciance
- laisser-aller
- mollesse
- relâchement

incurie
n. f. Défaut de soin, négligence. Incurie administrative.

INCURIE, subst. fém.
Indifférence et manque total de soin ou d'application dans l'exercice d'une fonction ou dans l'exécution d'une tâche. Synon. abandon, insouciance, laisser-aller, mollesse, négligence; anton. attention, soin, souci. Coupable, dangereuse incurie; ignorance et incurie; incurie administrative, gouvernementale, professionnelle; vivre dans l'incurie. Tu n'es pas prête? (...) mais la voiture est avancée! (...) tu es d'une insouciance (...) d'une incurie (GYP, Mar. Chiffon, 1894, p. 201) :
Quant au gouvernement, il montrait cette faiblesse, cette indécision, cette mollesse, cette incurie ordinaires à tous les gouvernements, et dont aucun n'est jamais sorti que pour se jeter dans l'arbitraire et la violence.
FRANCE, Île ping., 1908, p. 237.
Incurie de, pour + subst.
[Avec un compl. déterminatif objectif] Même dégoût ou incurie des affaires et de tout ce qui attache ou occupe le commun des hommes (MAINE DE BIRAN, Journal, 1818, p. 126). Une profonde incurie pour tout ce qui est vulgaire (STENDHAL, Chartreuse, 1839, p. 255).
[Avec un compl. déterminatif subjectif] Un grand jardin mélancolique, dont les pelouses négligées, les arbres mal taillés, annonçaient l'incurie du propriétaire (PONSON DU TERR., Rocambole, t. 2, 1859, p. 75).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1611 (COTGR.). Empr. au lat. incuria de même sens. Fréq. abs. littér. : 115.

incurie [ɛ̃kyʀi] n. f.
ÉTYM. 1611, Cotgrave (mil. XVIe, selon d'autres sources); lat. incuria « défaut de soin, négligence, insouciance », de in- (→ 1. In-), et cura « soin ». → Cure.
1 Manque de soin, d'organisation. || L'incurie de qqn, d'un responsable. Insouciance, laisser-aller, négligence. || Combattre l'ignorance (cit. 29) et l'incurie. || « L'incurie ordinaire à tous les gouvernements » (cit. 35, France). || L'incurie administrative. || Coupable, dangereuse incurie. || Vivre dans l'incurie. Abandon, mollesse.
1 Heureux qui voit couler ses joursDans la mollesse et l'incurie !
Voltaire, Lettres en vers et en prose, I, in Littré.
2 (…) quels qu'aient été son incurie, sa faiblesse, son abrutissement même, dans ses dernières années, l'histoire pardonnera beaucoup à celui qui se déclare le protecteur des esclaves (…)
Michelet, Hist. de France, I, III.
3 (…) il paraît certain que la végétation était, il y a deux mille ans, plus riche et verte qu'aujourd'hui, abîmée qu'elle fut par l'incurie des Turcs, l'excessif déboisement, la destruction de la terre végétale.
Daniel-Rops, Jésus en son temps, Introd., p. 65.
2 Vx. || L'incurie de (qqn) pour (qqch.), le fait de n'en avoir pas cure, de ne pas s'en soucier. Incurieux.
4 Il y en a qui ne trouvent leur repos que dans une incurie de toutes choses (…)
Bossuet, Pensées détachées, I, in Littré.
5 J'ai pris d'un campagnard l'allure, le langage, le costume, le laisser-aller, l'incurie de tout ce qui est grimace.
Balzac, le Médecin de campagne, Pl., t. VIII, p. 507.
CONTR. Soin.

Encyclopédie Universelle. 2012.