intransigeance [ ɛ̃trɑ̃ziʒɑ̃s ] n. f.
• 1874; de intransigeant
♦ Caractère d'une personne intransigeante. Faire preuve d'intransigeance. Être d'une intransigeance absolue sur qqch. « Je redoutais son jugement, connaissant l'intransigeance de la jeunesse » (A. Gide). — « une intransigeance de cœur toute puritaine » (R. Rolland).
⊗ CONTR. Débonnaireté, souplesse.
● intransigeance nom féminin Caractère, attitude de quelqu'un qui ne transige pas : L'intransigeance de la jeunesse. ● intransigeance (citations) nom féminin Théognis de Mégare VIe s. avant J.-C. L'habileté vaut mieux que l'intransigeance. Élégies, I, 218 (traduction J. Carrière) ● intransigeance (synonymes) nom féminin Caractère, attitude de quelqu'un qui ne transige pas
Synonymes :
- inflexibilité
- intolérance
Contraires :
- bonhomie
- débonnaireté
intransigeance
n. f. Caractère intransigeant.
⇒INTRANSIGEANCE, subst. fém.
Caractère de celui qui est intransigeant, de ce qui est intransigeant; attitude d'un esprit qui refuse toute concession sur le plan des principes. Intransigeance absolue, agressive, brutale, provocante; intransigeance fière, superbe; intransigeance logique, morale, sociale, spirituelle; muré dans son intransigeance. Antoine, avec l'intransigeance simpliste de la jeunesse, revendiquait pour le médecin licence de supprimer sans délai une existence aussi fatalement condamnée (MARTIN DU G., Thib., Consult., 1928, p. 1122). Les conflits les plus intimes naissent dans cette région de l'âme où s'affrontent l'intransigeance de nos principes et ce tact, cette tendresse que nous devons à ceux que nous aimons (RICŒUR, Philos. volonté, 1949, p. 141).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1874 (Le Temps d'apr. Lar. 19e Suppl.); 1875 (CH. DE MAZADE ds R. des Deux-Mondes, 15 oct., p. 948 ds LITTRÉ Suppl.). Empr. à l'esp. intransigencia, dér. de intransigente (intransigeant). Fréq. abs. littér. : 126.
intransigeance [ɛ̃tʀɑ̃ziʒɑ̃s] n. f.
ÉTYM. 1874, le Temps, in P. Larousse, Premier Suppl.; de intransigeant.
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♦ Caractère de celui ou de ce qui est intransigeant. || L'idéalisme (cit. 4) et l'intransigeance de la jeunesse (→ Devenir, cit. 10). || Être d'une intransigeance absolue, féroce, inflexible.
1 Il se préparait, en revanche, à être d'une intransigeance absolue sur un principe auquel il tenait d'ailleurs par ses fibres les plus intimes.
Paul Bourget, Un divorce, p. 219.
2 Christophe était d'une intransigeance de cœur toute puritaine, qui ne pouvait admettre les souillures de la vie, et les découvrait peu à peu avec horreur.
R. Rolland, Jean-Christophe, Le matin, p. 172.
3 Je redoutais son jugement, connaissant l'intransigeance de la jeunesse et la difficulté qu'elle éprouve à admettre un autre point de vue que le sien.
Gide, les Faux-monnayeurs, III, XII.
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CONTR. Abandon, capitulation, débonnaireté, souplesse.
Encyclopédie Universelle. 2012.