intransigeant, ante [ ɛ̃trɑ̃ziʒɑ̃, ɑ̃t ] adj.
• 1875; esp. intransigente, du lat. transigere → transiger
♦ Qui ne transige pas, n'admet aucune concession, aucun compromis. ⇒ dur, inflexible, intraitable, irréductible. Se montrer intransigeant. Être intransigeant sur les principes. Un moraliste intransigeant. ⇒ rigoriste. Doctrinaires fanatiques et intransigeants. ⇒ intolérant, sectaire.
♢ (Choses) Morale intransigeante. « Ma mère portait à la patrie une passion intransigeante » (de Gaulle).
⊗ CONTR. Accommodant, souple.
● intransigeant, intransigeante adjectif et nom (espagnol intransigente) Qui ne transige pas, n'admet aucun compromis : Être intransigeant sur les principes. ● intransigeant, intransigeante (synonymes) adjectif et nom (espagnol intransigente) Qui ne transige pas, n'admet aucun compromis
Synonymes :
- intolérant
- irréductible
- sectaire
Contraires :
- maniable
- souple
intransigeant, ante
adj. Qui ne transige pas, qui n'accepte pas d'accommodement. Intransigeant dans ses opinions.
⇒INTRANSIGEANT, -ANTE, adj.
Qui se refuse à toute concession sur le plan des principes. Intransigeant et cassant; sectaire et intransigeant; défenseur, dessein, enthousiasme, exclusivisme intransigeant; attitude, finalité, liberté, morale intransigeante. Elle aimait Olivier pour tout ce qu'il avait de différent d'elle et de son monde : parce qu'il était pauvre, parce qu'il était intransigeant dans ses idées morales, parce qu'il était maladroit dans le monde (ROLLAND, J.-Chr., Amies, 1910, p. 1119). Il différait encore des jansénistes intransigeants par l'idée beaucoup plus orthodoxe qu'il se faisait de la tradition (BREMOND, Hist. sent. relig., t. 4, 1920, p. 442). Tolstoï, apôtre intransigeant de la chasteté (DU BOS, Journal, 1924, p. 80).
Rem. Emploi subst. attesté dans le titre du journal fondé en 1880 par H. Rochefort L'Intransigeant.
Prononc. et Orth. : [
], fém. [-
]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1875 (J. SIMON ds Journal officiel, 26 janv., p. 672, 2e col. ds LITTRÉ Suppl. : parti intransigeant). Empr. à l'esp. intransigente, qui désigna en 1873 les républicains fédéralistes insurgés contre le pouvoir central, dér. de transigente, propr. part. prés. de transigir « transiger », empr. au lat. transigere « id. » (v. COR., s.v. exigir). Fréq. abs. littér. : 152. Bbg. DARM. 1877, p. 259.
], fém. [-]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1875 (J. SIMON ds Journal officiel, 26 janv., p. 672, 2e col. ds LITTRÉ Suppl. : parti intransigeant). Empr. à l'esp. intransigente, qui désigna en 1873 les républicains fédéralistes insurgés contre le pouvoir central, dér. de transigente, propr. part. prés. de transigir « transiger », empr. au lat. transigere « id. » (v. COR., s.v. exigir). Fréq. abs. littér. : 152. Bbg. DARM. 1877, p. 259.
intransigeant, ante [ɛ̃tʀɑ̃ziʒɑ̃, ɑ̃t] adj.
ÉTYM. 1875, Jules Simon, in Littré, Suppl.; esp. intransigente (1873, en politique), de transigir, lat. transigere. → Transiger.
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♦ Qui ne transige pas, n'admet aucune concession, aucun compromis. ⇒ Intraitable, irréductible (→ Gré, cit. 15). || Se montrer intransigeant. || Vous êtes beaucoup trop intransigeant là-dessus. || Un moraliste intransigeant (⇒ 1. Grave, rigoriste, sévère). — Doctrinaires fanatiques et intransigeants. ⇒ Intolérant, sectaire. || Des socialistes intransigeants (→ Éduquer, cit. 5). || Prêtre intransigeant. — N. || C'est un intransigeant.
REM. Intransigeant se dit de personnes qui professent un tel attachement à leurs principes, à leurs idées, qu'ils se refusent à tout compromis, aussi bien dans la théorie que dans la pratique. Il n'a pas généralement la nuance péjorative qui s'attache à intraitable et à intolérant, le premier éveillant l'idée de rigidité de caractère ou d'étroitesse de vues et le second celle d'hostilité par préjugés.
1 Lui, l'intransigeant, il finit par accepter une sinécure, une mince prébende (…)
G. Duhamel, Refuges de la lecture, VI.
REM. Le mot servit de titre à un journal français célèbre (créé en 1880 par H. Rochefort).
♦ (Choses). || Caractère intransigeant. ⇒ Autoritaire, dur. || Fermeté (cit. 6), vertu intransigeante. ⇒ Farouche, inflexible.
2 (…) le pasteur Brontë, d'origine irlandaise, était un homme de Dieu selon la Bible, autoritaire, dur, violent et silencieux, d'un rigorisme indéfectible, intransigeant et mythomane.
Émile Henriot, Portraits de femmes, p. 413.
3 Ma mère portait à la patrie une passion intransigeante à l'égal de sa piété religieuse.
Ch. de Gaulle, Mémoires de guerre, t. I, p. 1.
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CONTR. Accommodant, souple. — Faible, tiède.
DÉR. Intransigeance.
Encyclopédie Universelle. 2012.