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• 1160; bas lat. irascibilis, de irasci « se mettre en colère » → ire

Synonymes :

Contraires :

adj. Prompt à la colère. Personne, humeur irascible.

⇒IRASCIBLE, adj.

A. — Qui s'emporte, qui s'irrite facilement.

1. [En parlant d'une pers.] Synon. irritable, ombrageux. Homme irascible. Je la suppose et je la prouve, — répondit l'irascible petit vieillard, avec un coup sec frappé sur le bureau (BENOIT, Atlant., 1919, p. 148) :

• 1. STEPHAN, (riant) : Il faut boire à la conversation de notre bon ami Gaganov. (Il sonne). Si du moins Chatov, l'irascible Chatov nous le permet. Car il est irascible Chatov, c'est un lait sur le feu.

CAMUS, Possédés, 1959, 1^re part., 1^er tabl., p. 935.

2. [En parlant du tempérament d'une pers. ou de son comportement] Caractère irascible. J'ai l'art d'apprivoiser son humeur irascible (DELAVIGNE, Louis XI, 1832, IV, 1, p. 153).

3. P. anal. [En parlant d'une chose hostile, inhospitalière] Prenant leurs aises sur la vague irascible (HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 324) :

• 2. Il se jeta résolûment dans la mêlée des broussailles. Il eut affaire à des houx, à des orties, à des aubépines, à des églantiers, à des chardons, à des ronces fort irascibles. Il fut très égratigné.

HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 594.

B. — PHILOS. SCOLAST. Appétit, faculté irascible. Tendance de l'âme qui pousse à la colère et qui se manifeste dans cinq passions : l'espoir ou le désespoir, l'audace, la crainte et la colère. Anton. appétit concupiscible. V. appétit ex. 10.

— [P. ell. du subst.] Les anciens philosophes, en analysant l'ame humaine, y admettaient trois facultés, la concupiscible, l'irascible et la raisonnable (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p. 266). V. aussi concupiscible ex.

REM. Irasciblement, adv. De manière irascible. Cet Hector [Berlioz] (...) s'attribue irasciblement un génie incomparable (ARNOUX, Roi, 1956, p. 224).

Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1175 iraiscible « prompt à se mettre en colère » (Chronique Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 10241); 2. 1370-72 philos. scolast. puisance irascible (ORESME, Ethiques, éd. A.D. Menut, N 2, p. 258). Empr. au lat. irascibilis « irascible » à basse époque, d'où 1; vis, appetitus irascibilis ds la lang. scolast. (XIII^e s., TH. D'AQUIN, Summa ds BLAISE Latin. med. Aev.), d'où 2. Fréq. abs. littér. : 104.

irascible [iʀasibl] adj.

ÉTYM. 1160; bas lat. irascibilis, de irasci « se mettre en colère », rac. ira. → Ire.

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1 Prompt à s'irriter, à s'emporter. ⇒ Atrabilaire, colère (adj.), coléreux, emporté, irritable, ombrageux, violent (→ Cabaler, cit. 3; et, par métaphore, fumer, cit. 9). || C'est un homme irascible, il a le sang chaud, il n'est pas d'humeur facile. || Un poète irascible, franc jusqu'à la colère. → Pousser, cit. 18. || Il est irascible, mais il s'apaise vite. ⇒ Soupe (au lait). || Ce contretemps l'a rendu irascible, on ne peut plus l'approcher (→ Il est comme une pelote d'épingles). || Censeur, critique irascible (⇒ Pointilleux). — Caractère, humeur irascible (→ Humeur de dogue).