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irritable

irritable [ iritabl ] adj.
• 1757; « irritant » 1520; lat. irritabilis
1Biol. Susceptible de réagir à un stimulus. Toute matière vivante est irritable. excitable.
2(1829) Cour. Prompt à se mettre en colère, qu'un rien irrite. chatouilleux, emporté, irascible, susceptible (cf. Soupe au lait). Un vieillard irritable. Sa maladie l'a rendu irritable. acariâtre.
⊗ CONTR. 2. Calme.

irritable adjectif (bas latin irritabilis) Qui s'irrite facilement : Le malheur l'a rendu irritable. Se dit d'un tissu, d'un organe qui s'irrite facilement : Une gorge irritable.irritable (synonymes) adjectif (bas latin irritabilis) Qui s' irrite facilement
Synonymes :
- chatouilleux (familier)
- coléreux
- emporté
- explosif
- irascible
- nerveux
- rageur
- susceptible
Contraires :
- apathique
- calme
- flegmatique
- impassible
- imperturbable
Se dit d'un tissu, d'un organe qui s'irrite facilement
Synonymes :
- excitable

irritable
adj.
d1./d BIOL Qui réagit à une stimulation. Fibres irritables.
d2./d Porté à s'irriter, à se fâcher. Personne irritable.Syn. irascible.

⇒IRRITABLE, adj.
A. — BIOL., PHYSIOL. [En parlant d'un tissu ou d'un organe]
1. Qui est capable de réagir sous l'influence d'une excitation. Une lumière qui ne tomberoit que sur l'iris lui-même ne lui causeroit aucun mouvement. Cette membrane n'est point irritable (CUVIER, Anat. comp., t. 2, 1805, p. 409). Trente heures après avoir enlevé le cœur d'une grenouille, ce cœur est encore irritable et susceptible de produire des mouvemens lorsqu'on l'irrite (LAMARCK, Philos. zool., t. 2, 1809, p. 44).
2. Qui réagit à l'excès à une faible stimulation. Estomac irritable :
1. En général le mars [nom que les anciens chimistes donnaient au fer], sur-tout en substance, est excellent dans cette circonstance, pourvu toutefois que la poitrine ne soit pas trop irritable et délicate.
GEOFFROY, Méd. pratique, 1800, p. 395.
Nerfs irritables. La passion vous embellit vraiment, Rachel, et ce genre de coquetterie vous va à merveille. Cependant vous savez que j'ai les nerfs très-irritables, et vous devriez me ménager (QUINET, Ahasvérus, 1833, 3e journ., p. 254). Des passions promptes et impérieuses, des nerfs irritables, qui amèneront des accès de larmes à la moindre contradiction (TAINE, Notes Paris, 1867, p. 80).
Fam. Avoir les nerfs irritables. Être particulièrement impatient ou susceptible. (Dict. XXe s.).
B. — Cour. [En parlant d'une pers.] Qui s'irrite facilement. Homme irritable; caractère, humeur, tempérament irritable. C'est un jeu parmi les enfants de mettre en colère celui qu'on sait irritable (ALAIN, Propos, 1924, p. 590). Je n'étais pas habituée à réfléchir, cela me rendait irritable (SAGAN, Bonjour tristesse, 1954, p. 79) :
2. ... le voyage d'Espagne, la maladie et les douleurs auxquelles j'avais assisté m'avaient laissé une excitation nerveuse qui dura assez longtemps. J'étais donc irritable au dernier point et hors de mon état normal.
SAND, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 238.
PSYCHOL. Qui réagit vivement aux émotions, aux impressions reçues. D'une organisation nerveuse, impressionnable, irritable, dès que l'atmosphère n'était pas élevée, le ciel serein, le soleil éclatant et chaleureux, il souffrait profondément (BOREL, Champavert, 1833, p. 183) :
3. L'impulsivité avoisine l'instabilité. Ce n'est plus l'attrait du changement, mais le simple ressort d'un psychisme irritable qui fait ici surgir l'idée incontrôlée, le mot qui part en flèche, l'hypothèse imprudente, la conclusion prématurée, le jugement téméraire.
MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 633.
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. 1547 sens actif « qui irrite, irritant » (HAUDENT, Apologues d'Esope, II, 95 ds HUG., latinisme isolé); 2. 1755 (S. TISSOT [trad. de A. DE HALLER], Diss. sur les parties irritables et sensibles des animaux ds Catal. gén. des impr. de la Bibl. nat.); 3. 1829 « qui s'irrite facilement » (BOISTE). Empr. au lat. irritabilis « irritable, susceptible » dans la lang. class.; sens actif « qui irrite » dans la lang. chrét.; le sens 2 est dér. sém. de irriter, physiologie. Fréq. abs. littér. : 244. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 418, b) 388; XXe s. : a) 219, b) 340.

irritable [iʀitabl] adj.
ÉTYM. 1757, au sens 2; « irritant », 1547; lat. irritabilis, de irritare. → Irriter.
1 (1829). Cour. Qui s'irrite, est prompt à se mettre en colère. Atrabilaire, chatouilleux, emporté, épineux, irascible. || Homme, caractère, tempérament, esprit irritable (→ Affectif, cit. 2). || Femme querelleuse et irritable (→ Habiter, cit. 1). || La maladie l'a rendu nerveux et irritable (→ Aigrir, cit. 16).
1 Je sais bien qu'irritable, exigeant et morose,
Insatisfait, jaloux, malheureux pour un mot,
Je te cherche souvent des querelles sans cause (…)
Paul Géraldy, Toi et Moi, XIV.
2 Souvent un homme est irritable dans la mesure où il est tendre. Il ne supporte rien d'autrui parce qu'il supporte tout d'une personne unique.
F. Mauriac, la Vie de Jean Racine, V.
3 Pendant tout le temps qu'il prépare son réquisitoire, il est tellement préoccupé, tendu, irritable, qu'il me semble être moi-même responsable du sort de l'assassin.
M. Aymé, la Tête des autres, I, 3.
D'humeur irritable (→ fam. Être à cran). || Un amour-propre irritable, particulièrement ombrageux.
2 (1757). Biol. Vieilli. Susceptible de réagir à un stimulus. || La matière vivante est irritable et contractile (cit.). Excitable. || Tissus irritables.
Qui réagit avec excès. || Un estomac irritable.Avoir les nerfs irritables : être d'un tempérament nerveux et irritable (1.).
CONTR. Calme.
DÉR. Irritabilité.

Encyclopédie Universelle. 2012.