1. jas [ ʒa ] n. m.
• 1643; mot provenç.
♦ Mar. Barre transversale d'une ancre fixe ou mobile, et qui peut dans ce cas se placer le long de la verge.
jas 2. jas [ ʒa ] n. m.
• 1208; a. provenç.; du lat. °jacium « lieu où on est couché », de jacere
♦ Région. Bergerie, dans les Alpes et le midi de la France.
● jas nom masculin (ancien provençal jas, gîte, du latin jacium, lieu où l'on est couché) Régional. Bergerie, en Provence, Aunis, Vendée. Pièce de bois ou de métal perpendiculaire à la verge de l'ancre et destinée à permettre aux pattes de crocher sur le fond. Synonyme de vasière. ● jas (synonymes) nom masculin (ancien provençal jas, gîte, du latin jacium, lieu où l'on est couché)
Synonymes :
- vasière
I.
⇒JAS1, subst. masc.
MAR. Dispositif d'une ancre, constitué d'une pièce, fixe ou mobile, placée perpendiculairement à la verge à son extrémité libre et destinée à faciliter l'accrochage des pattes au fond. L'ancre est utilisée depuis le VIe siècle environ, elle a d'abord consisté en un simple crochet, puis on a eu l'idée de lui adapter un jas perpendiculaire au plan des pattes (P. ROUSSEAU, Hist. transp., 1961, p. 98).
Prononc. et Orth. : [
], [-
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1643 (FOURNIER, Hydrographie ds JAL1). Terme originaire des rives de la Méditerranée, empr. au prov. jas « joug d'une ancre », de même étymon que jas2.
], [-]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1643 (FOURNIER, Hydrographie ds JAL1). Terme originaire des rives de la Méditerranée, empr. au prov. jas « joug d'une ancre », de même étymon que jas2.II.
⇒JAS2, subst. masc.
Région. (Alpes, Forez, Provence). Abri couvert pour les bestiaux, en particulier pour les moutons; parc à moutons. Au nord ce sont les bois, la montagne, et les sentes à charbonnier (...). Là se rencontrent quelques « jas », abandonnés pendant l'été, quand les troupeaux vivent encore dans les alpages (BOSCO, Mas Théot., 1945, p. 188).
Prononc. : [
], [-
]. Étymol. et Hist. 1840 « bergerie » (Ac. Compl. 1842). Empr. au prov. jas « gîte (d'un lièvre) » (fin XIIe-début XIIIe s. jatz ds RAYN.; fig. faire jas « s'enraciner, se nicher » XIIIe s. ds LEVY [E.] Prov.); spéc. terme de la vie pastorale des Alpes de Provence « parc entouré d'une petite muraille de pierres sèches, généralement situé sur un mamelon, où, de juin à octobre, on faisait coucher les troupeaux d'ovins » (1208 Charte de Durbon [commune de St-Julien-Beauchaine, Htes-Alpes] ds Annales des Alpes, t. 5 [et non 6, FEW t. 5, p. 6b], p. 240) et « bergerie, bercail, cabane où on enferme le troupeau » (1465 Avignon ds PANSIER t. 3; MISTRAL), issu d'un b. lat. jacium proprement « lieu où l'on gît, où l'on est couché » (du lat. jacere, gésir; v. THOMAS [A.] Nouv. Essais, p. 228) dont les représentants rom. sont relevés dans les domaines ital., cat., occitan, REW3 4566; cf. le lat. médiév. jassium « ovile » 1460, 1522 Marseille et le dér. jassile 1341 ds DU CANGE, s.v. jassium.
], [-]. Étymol. et Hist. 1840 « bergerie » (Ac. Compl. 1842). Empr. au prov. jas « gîte (d'un lièvre) » (fin XIIe-début XIIIe s. jatz ds RAYN.; fig. faire jas « s'enraciner, se nicher » XIIIe s. ds LEVY [E.] Prov.); spéc. terme de la vie pastorale des Alpes de Provence « parc entouré d'une petite muraille de pierres sèches, généralement situé sur un mamelon, où, de juin à octobre, on faisait coucher les troupeaux d'ovins » (1208 Charte de Durbon [commune de St-Julien-Beauchaine, Htes-Alpes] ds Annales des Alpes, t. 5 [et non 6, FEW t. 5, p. 6b], p. 240) et « bergerie, bercail, cabane où on enferme le troupeau » (1465 Avignon ds PANSIER t. 3; MISTRAL), issu d'un b. lat. jacium proprement « lieu où l'on gît, où l'on est couché » (du lat. jacere, gésir; v. THOMAS [A.] Nouv. Essais, p. 228) dont les représentants rom. sont relevés dans les domaines ital., cat., occitan, REW3 4566; cf. le lat. médiév. jassium « ovile » 1460, 1522 Marseille et le dér. jassile 1341 ds DU CANGE, s.v. jassium.III.
⇒JAS3, subst. masc.
Région. (Vendée, Charente). Premier bassin d'un marais salant. Les marais salants (...) sont généralement construits dans trois cuvettes naturelles : la vasière (jas), le cobier (conches), et la saline proprement dite (STOCKER, Sel, 1949, p. 31).
Prononc. : [
], [-
]. Étymol. et Hist. 1580 jard (B. PALISSY, Disc. admirables, Du sel commun, p. 252 ds HUG.); 1752 jas (Trév.). Terme prob. originaire des côtes de la Méditerranée, empr. au prov. jas « réservoir d'une saline » (MISTRAL), de même étymon que jas2.
], [-]. Étymol. et Hist. 1580 jard (B. PALISSY, Disc. admirables, Du sel commun, p. 252 ds HUG.); 1752 jas (Trév.). Terme prob. originaire des côtes de la Méditerranée, empr. au prov. jas « réservoir d'une saline » (MISTRAL), de même étymon que jas2.
1. jas [ʒa] n. m.
ÉTYM. 1643; provençal jas, cf. anc. franç. joal, jouail; du lat. pop. jacium « gîte ».
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♦ Mar. « Barre transversale d'une ancre fixe ou mobile, et pouvant dans ce cas se placer le long de la verge » (Gruss). Syn. : Jouail. || Jas en bois, en fer forgé. || Enrouler accidentellement la chaîne sur le jas. ⇒ Surjaler.
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2. jas [ʒa] n. m.
ÉTYM. 1208, anc. provençal jas, d'un lat. pop. jacium « lieu où on est couché », de jacere.
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I Régional. Bergerie, dans les Alpes et le Midi de la France.
0 (…) il fallait d'abord aller au village, puis prendre à gauche après l'aire où sont les rouleaux à blé, puis monter à l'échine du jas Berre, puis traverser le bois de pins, puis chercher dans la colline la blessure toute saignante de sa carrière d'argile (…)
J. Giono, le Serpent d'étoiles, p. 13.
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II (1873). Techn. Premier bassin où entre l'eau de mer, dans les marais salants.
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DÉR. Jasserie.
Encyclopédie Universelle. 2012.