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langue-de-chat

1. chat, chatte [ ʃa, ʃat ] n.
XIIe; bas lat. cattus
I
1Petit mammifère familier à poil doux, aux yeux oblongs et brillants, à oreilles triangulaires et griffes rétractiles, qui est un animal de compagnie. matou; fam. minet, minou, mistigri. Un chat (spécialtle mâle adulte); une chatte et ses chatons. Chat noir, gris, blanc. Chat européen dit chat commun, chat de gouttière. Chat tigré. Chat tricolore. Chat gris. chartreux. Chat abyssin, birman. Chat angora, siamois, persan. « La Chatte », roman de Colette. « Le Chat botté », conte de Perrault. Les moustaches, la queue du chat. Le chat fait ses griffes, fait patte de velours. Le chat miaule ( miaou) , ronronne, fait le gros dos. Litière de chat. « Les chats puissants et doux, orgueil de la maison » (Baudelaire). « Le chat semble mettre un point d'honneur à ne servir à rien, ce qui ne l'empêche pas de revendiquer au foyer une place meilleure que celle du chien » (Tournier) . « L'idéal du calme est dans un chat assis » (Renard). Caresser un chat. Chat tueur de souris, de rats. Petits chats ( 2. chaton) . Chat retourné à l'état sauvage. haret. Peau de chat. Poil, fourrure du chat. robe. Herbe aux chats : cataire. — Être gourmand, câlin, caressant comme un chat chatterie . Amoureuse comme une chatte. Adj. Elle est chatte, câline. — T. d'affection Mon chat, ma petite chatte.
Loc. et PROV. La nuit tous les chats sont gris : on confond les personnes, les choses dans l'obscurité. — Quand le chat n'est pas là, les souris dansent : les subordonnés s'émancipent quand les supérieurs sont absents. Ne réveillez pas le chat qui dort. Chat échaudé craint l'eau froide : une mésaventure rend prudent à l'excès. — À bon chat bon rat : la défense, la réplique vaut, vaudra l'attaque. — Jouer avec sa victime comme un chat avec une souris. Comme chien et chat. Écrire comme un chat, d'une manière illisible, désordonnée. ⇒ griffonner. Appeler un chat un chat. C'est de la bouillie pour les chats. Pipi de chat. Toilette de chat : toilette sommaire. — Fig. Avoir un chat dans la gorge : être enroué. — Vieilli Acheter chat en poche, sans examiner ce qu'on achète. — Mod. et cour. Il n'y a pas un chat : il n'y a absolument personne. « Pas un chat dans les rues du village » (A. Daudet). Il n'y a pas de quoi fouetter un chat : la faute, l'affaire est insignifiante; ne mérite pas de punition. Avoir d'autres chats à fouetter, des affaires plus importantes en tête. — Donner sa langue au chat : s'avouer incapable de trouver une solution.
Chorégr. Saut de chat : bond latéral, les deux jambes repliées sous le corps.
LANGUE-DE-CHAT :biscuit de cette forme.
Œil-de-chat (voir ce mot).
2Personne qui poursuit les autres (à un jeu); jeu de poursuite. C'est toi le chat. Jouer au chat perché ( ACADÉMIE ), à chat perché. On crie « chat » en touchant celui qu'on poursuit.
3Zool. Mammifère carnivore (félidés) dont le chat (1o) est le type. Chat domestique. Chats sauvages. guépard, ocelot, serval. Chat-tigre. margay.
Poisson-chat. poisson.
II N. m. (XIIIe « machine de guerre ») Fig. Vx Instrument à griffes. grappin. Mod. (anglic. ) CHAT À NEUF QUEUES : fouet à neuf lanières. III N. f. Fam. et vulg. CHATTE : sexe de la femme. « Lisa était une fille normale, avec une chatte et des nichons » (Djian). REM. Parfois n. m. ⊗ HOM. poss. Chas, schah.

langue-de-chat, langues-de-chat nom féminin Petit gâteau sec en forme de languette arrondie.

⇒LANGUE-DE-CHAT, subst. fém.
I. — GRAV. Pointe à graver à bout très fin (d'apr. BÉG. Estampe 1977).
II. — Gâteau sec plat et allongé. Tu as tout ce qu'il te faut, du bordeaux, des langues de chat (AUDIBERTI, Femmes Bœuf, 1948, p. 121). Les langues-de-chat sont faites de farine, sucre en poudre, crème fraîche et blancs d'œufs en neige (Ac. Gastr. 1962).
Prononc. et Orth. : []. Au plur. des langues-de-chat. Étymol. et Hist. 1. 1867 pâtiss. langue-de-chat (LITTRÉ); 2. 1882 « outil de graveur » (MORTILLET, Préhist., p. 147). Composé de langue, de la prép. de et de chat. Langue de chat est attesté dès 1765 au sens de « coquillage plat et allongé » (Encyclop., t. 16, p. 50b).

langue-de-chat [lɑ̃gdəʃa] n. f.
ÉTYM. 1765; de langue, de, et chat.
1 Vx. Coquillage en forme de lame arrondie au bout.
2 (1867). Mod. et cour. (in Littré). Petit biscuit plat, allongé, à extrémité arrondie à pâte croquante. || Croquer des langues-de-chat.
3 (1882). Techn. Burin de graveur.

Encyclopédie Universelle. 2012.